Détournement de fonds publics des labos pharmaceutiques

Chère lectrice,
Cher lecteur,

Je pensais qu’on avait touché le fond…

Mais là, ça dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer.

Avec 20 dollars, des lycéens australiens sont parvenus à répliquer le principe actif du Daraprim, un médicament vendu 35 000 dollars !!! Soit 32 000 euros.

Bien entendu, peu de patients paient cash leur Daraprim à 35 000 dollars…

La somme est en général prise en charge par les assurances santé.

Mais que ces assurances soient publiques ou privées, ce sont au bout du compte les citoyens qui payent, et la collectivité qui s’appauvrit – mis à part les labos.

Toujours les mêmes qui paient

Ce système magique permet aux labos de s’arranger avec les fonctionnaires de la santé pour leur vendre des médicaments tout bêtes à des prix… délirants.

Et je mâche mes mots, car la boîte de Daraprim est en réalité vendue entre 35 000 et 110 000 dollars [1] !

Je crois que l’expression qui qualifie ce genre de pratiques est « détournement de fonds publics », ou plus crument « racket organisé ».

Le médicament répliqué en classe de chimie

Le Daraprim est utilisé pour combattre la toxoplasmose (infection liée à un parasite) ou prévenir la toxoplasmose chez les patients atteints du VIH. Dans certains cas, on l’utilise en combinaison pour soigner la malaria [2].

Certes, les lycéens ont mis quelques mois pour produire 3,7 g de pyriméthamine (substance active du Daraprim) pour 18 euros.

Mais il existe un médicament générique imitant le Daraprim qui est vendu 1 dollar le comprimé. Problème : il n’est pas approuvé par toutes les agences du médicament.

Des prix à la tête du client

Est-ce que ce générique vendu 1 dollar est un médicament low cost ?

Pas particulièrement, car en 2009 le Daraprim coûtait lui-même 1 dollar le comprimé [3].

Puis en 2014 son prix est passé à 13,50 dollars le comprimé.

En 2015, après le rachat du fabricant, son prix est passé à 750 dollars le comprimé !

Enfin, en 2016, son prix a été ramené à 375 dollars le comprimé – conséquence du scandale.

Pire même, le prix du Daraprim est resté bas dans de nombreux pays. En Australie, il coûte simplement 2 dollars le comprimé.

Tout est à la tête du client.

Et ce n’est qu’un scandale parmi tant d’autres qui n’ont pas encore éclaté…

Des abus en tous sens

On ne compte plus les médicaments dont le prix a augmenté, voire quadruplé ces dernières années :

  • Le géant Mylan a fait passer de 57 à 500 dollars le prix de son médicament EpiPen contre les allergies [4].
  • Pfizer et Flynn Pharma ont changé le nom de leur médicament anti-épilepsie, Epanutin, et en ont profité pour augmenter son prix de 2 600 % [5]. C’est-à-dire que l’Epanutin qui coûtait environ 40 Livres Sterling, coûte à présent 1 000 livres – bah voyons…
  • En 2000, une cure contre le cancer coûtait en moyenne 1869 dollars par mois [6]. Quatorze ans plus tard, ces nouvelles cures coûtent en moyenne 11 325 dollars par mois !
  • Un exemple parlant est celui du médicament Imatinib (connu sous le nom de Gleevec). Lancé en 2001, il était vendu 3346 dollars par mois. En 2014, le même médicament est vendu 8479 dollars par mois !
  • Le laboratoire Gilead vend son médicament contre l’hépatite C (Solvadi), 84 000 dollars pour un traitement de 12 semaines [7]. Or le même traitement Solvadi coûte 900 dollars au Brésil, en Inde, et en Iran…
  • Sans parler des astuces des grands labos pour préserver leur monopole sur les ventes. Par exemple, modifier légèrement leurs molécules pour prolonger leurs brevets. Comme quoi la sortie d’un nouveau médicament n’est pas toujours le signe que la médecine progresse.

Que pouvons-nous faire ?

C’est le combat de David contre Goliath.

Les lobbys et les gouvernements complices poussent leurs pions toujours plus loin.

Ils tentent des trucs toujours plus gros. Et ça passe presque à chaque fois !

Entre parenthèses, ils doivent être surpris de la docilité des populations.

Le problème est que, face à ce genre de scandales, nous ne savons généralement pas comment réagir de façon concertée et efficace.

Pour moi, la seule organisation en France qui ait la force de frappe pour réagir et faire entendre la voix des patients et citoyens est l’IPSN – Institut pour la Protection de la Santé Naturelle.

Ils organisent constamment des rencontres, congrès, actions publiques… Je vous les relaye parfois mais sachez qu’ils ont une lettre d’information gratuite fort bien faite, qui est une mine d’informations sur tout ce qui compte, tout ce qui bouge dans la santé naturelle.

Vous pouvez vous inscrire en un clic à leur lettre grâce au lien suivant.

Vous serez ainsi toujours parmi les premiers à être informé de leurs actions :

Je souhaite recevoir la lettre d’information gratuite de l’IPSN (Institut pour la Protection de la Santé Naturelle) – un clic suffit pour vous inscrire.

Merci de votre engagement.

Bien à vous,

Eric Müller

Sources :

[1] Daraprim drug’s key ingredient recreated by high school students in Sydney for just $20

[2] Daraprim

[3] Here’s what happened to AIDS drug that spiked 5,000%

[4] What’s behind the sharp rise in prescription drug prices?

[5] Pfizer hit by record fine after it raised the price of a drug by 2,600 per cent

[6] Price of Cancer Drugs Has Skyrocketed Since 2000

[7] New Hep C Drug Sovaldi Ignites Fierce Pricing Debate



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