Une étude montre que de nombreux scientifiques manipulent les résultats

par Brian Thomas, M.S. *

Les données d’enquête recueillies de 1986 à 2005 révèlent des informations troublantes sur les rapports scientifiques dans plusieurs domaines. Près de 2% des scientifiques ont avoué personnellement avoir « fabriqué, falsifié ou modifié des données ou des résultats »1. Et lorsqu’on leur a posé des questions sur les actions de leurs collègues, le pourcentage de falsification est passé à 14%.

En outre, jusqu’à 72% percevaient leurs collègues scientifiques comme coupables d’autres pratiques de recherche douteuses. Une analyse des données d’enquête publiées en ligne dans PLoS ONE a conclu que « il semble probable qu’il s’agisse d’une estimation prudente de la prévalence réelle de l’inconduite scientifique ».1

Cette étude vérifie le sentiment de feu le paléontologue évolutionniste Stephen Gould, qui a écrit en 1994: « Le stéréotype d’une « méthode scientifique » entièrement rationnelle et objective, avec des scientifiques individuels comme robots logiques (et interchangeables), est une mythologie intéressée. »2 En d’autres termes, les scientifiques sont humains et capables de tromper, tout comme les gens dans n’importe quel autre domaine.

L’analyse publiée a également révélé que les chercheurs en médecine et en pharmacologie ont signalé un taux plus élevé d’inconduite, « soutenant la crainte que le domaine de la recherche médicale soit biaisé par des intérêts commerciaux. »3

Si les intérêts commerciaux peuvent encourager la manipulation des données de recherche, alors pourquoi pas d’autres intérêts idéologiques? Il y a eu de nombreux exemples où une conclusion « scientifique » était plus le résultat d’un biais évolutif que d’une déduction à partir des données qui ont été examinées. Les fossiles tels que l’homme de Piltdown, l’homme de Java, l’homme de Nebraska, aussi bien que la récapitulation embryonnaire, les organes vestigiaux, et le comportement évolutionnaire supposé de la phalène de bouleau, étaient tous des preuves largement acceptées pour des concepts évolutionnistes jusqu’à ce qu’elles soient démystifiées par une recherche ultérieure.

Ce sont des exemples historiques de manipulation de données pour correspondre à une conclusion présélectionnée. Parallèlement à la constatation selon laquelle « environ 46% [des scientifiques] disent avoir observé que leurs collègues s’engagent…à présenter des données de façon sélective ou à modifier les conclusions d’une étude en réponse à la pression, »3, ils démontrent la faillibilité potentielle des scientifiques et leur dépendance, comme tous les autres humains, à l’égard des hypothèses de départ dans leur interprétation des données.

Bien sûr, toutes les recherches scientifiques ne sont pas biaisées. Au contraire, la grande majorité des études descriptives et la plupart des recherches expérimentales donnent de bons et utiles résultats. Cependant, ce n’est pas parce qu’un rapport est publié dans une revue scientifique qu’il est entièrement digne de confiance. Il est sage de garder cela à l’esprit lorsqu’il est déclaré que certains aspects de l’évolution sont vrais parce que la « science » l’a prouvé.

Références

  1. Fanelli, D. 2009. How Many Scientists Fabricate and Falsify Research? A Systematic Review and Meta-Analysis of Survey Data. PLoS ONE. 4 (5): e5738.
  2. Gould, S. J. 1994. In the Mind of the Beholder. Natural History. 103 (2): 14.
  3. Devlin, H. One in seven scientists say colleagues fake data. Times Online. Posté sur timesonline.co.uk le 4 juin, 2009, consulté le 18 juin, 2009.

* Mr Thomas est journaliste scientifique à l’Institute for Creation Research.

Article posté le 1er juin, 2009.

Source : http://www.icr.org/article/4769/



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