Connaissez-vous les lois des cieux?

The North Island of New Zealand RAINFOREST IN RUAKURI SCENIC RESERVE WAITOMO AREA.

La Bible et le cycle hydrologique.

par Ron Neller

On suppose souvent que les déclarations de la Bible relatives aux phénomènes naturels ne peuvent que refléter la connaissance scientifique insuffisante de la période où la partie pertinente de celle-ci a été écrite. Cela est souvent utilisé pour détourner et expliquer le conflit évident entre la Genèse et le paradigme « scientifique » actuel des origines et de la préhistoire. Cependant, comme le montre cet article, la réflexion sur le cycle hydrologique indique l’inspiration divine du texte en révélant des connaissances détaillées du monde physique qui n’ont été comprises par la « science » que plusieurs siècles, sinon des millénaires plus tard.

La Bible contient de nombreuses observations du monde naturel. Du côté planétaire, il y a des descriptions de paysages, des conditions météorologiques et des tempêtes, ainsi que des rivières et des océans. Sur le plan biologique, il existe des descriptions d’espèces, d’habitats et de fonctions écosystémiques. Il y a aussi des énoncés de processus physiques et biologiques et d’environnements changeants. Bien que ces déclarations ne semblent pas inhabituelles pour un lecteur d’aujourd’hui, beaucoup de ces déclarations peuvent avoir semblé incertaines aux lecteurs quand elles ont été consignées par écrit pour la première fois.

Peut-être que la référence la plus commune à la nature dans la Bible concerne les aspects du cycle hydrologique, ou la distribution et le mouvement de l’eau. L’eau est essentielle à la vie, une substance nettoyante, et une base nécessaire à toute civilisation. L’eau est également désignée dans la Bible comme une composante de la purification, des festivals et des cérémonies. Non seulement il y a beaucoup de déclarations sur le cycle hydrologique dans la Bible, mais lorsqu’elles sont combinées à partir des divers livres de la Bible, elles fournissent un aperçu précis de la plupart des aspects du mouvement de l’eau et des processus associés à ces mouvements.

Comme on le verra dans cet article, en se concentrant principalement sur la littérature de la sagesse (surtout les livres de Job, de l’Ecclésiaste et des Psaumes), une description scientifique adéquate du cycle hydrologique a échappé aux savants il y a seulement quelques centaines d’années, alors que les principaux processus du cycle hydrologique ont été mentionnés dans la Bible.

Qu’est-ce que le cycle hydrologique?

Figure 1. Le cycle hydrologique (ou de l’eau).

Le cycle hydrologique est simplement la distribution et le mouvement de l’eau sur notre planète, et il a un mouvement cyclique comme suggéré par le nom (figure 1). Les précipitations tombent sur la terre et peuvent être temporairement maintenues en surface sous forme d’eau douce, s’infiltrent dans le sol où certaines d’entre elles sont stockées sous forme d’eau du sol ou d’eau souterraine, et certaines d’entre elles sont immédiatement évaporées. Ce qui ne peut être stocké, ou immédiatement renvoyé dans l’atmosphère, va dans les ruisseaux et les rivières et finit par atteindre les lacs ou les océans. Les eaux retenues temporairement dans les sols ou dans les dépressions de la terre sont ensuite transpirées par les plantes (évapotranspiration) ou éventuellement évaporées des sols et des masses d’eau ouvertes dans l’atmosphère, où elles sont propagées autour du globe pour recommencer le cycle. L’évaporation se produit également dans les océans. De toute évidence, il y a beaucoup plus que cela et nous avons ignoré beaucoup de détails plus fins (une description plus détaillée peut être trouvée dans le chapitre introductif de tout livre hydrologique), mais la nature continue et cyclique de ce mouvement de l’eau est tout à fait apparente.

Le cycle hydrologique est le système de nettoyage de la planète, retirant la poussière de l’atmosphère et purifiant les cours d’eau et les rivières. Il est également essentiel à tous les aspects de la vie car il est responsable de la décomposition et du mouvement des nutriments et donc le processus géologique le plus important. Un approvisionnement régulier et constant en eau propre a été exigé par toutes les civilisations, et l’eau a été pour la plus grande partie de l’histoire civilisée la forme principale de transport, en particulier de marchandises et de produits.

Les civilisations anciennes et leur utilisation de l’eau

Avant d’examiner le développement de la réflexion scientifique sur le cycle hydrologique, il est intéressant de noter que d’importants systèmes d’ingénierie et d’approvisionnement en eau ont été développés à l’aube de la civilisation avant que l’on comprenne bien certains aspects du cycle hydrologique. Andah1 a observé que les premières civilisations ont pu manipuler et gérer les flux d’eau de surface sans une compréhension claire du cycle hydrologique en soi, et que cela a été réalisé grâce à la construction de barrages et l’irrigation. Shannan2 note que l’agriculture pluviale peut être une entreprise risquée, surtout s’il y a incertitude sur les précipitations saisonnières, alors que l’irrigation réduit cette incertitude et permet l’agriculture dans les terres autrement improductives. Shannan cite une inscription sur la tombe de la reine Sémiramis d’Assyrie (environ 2000 avant J.-C.): « Je contrains la puissante rivière à s’écouler en accord avec ma volonté, et conduit ses eaux pour fertiliser les terres qui auparavant avait été stériles et sans habitants. »2

En Égypte, les registres des hauteurs de la rivière (ou stades) ont été prélevés dans le Nil depuis les temps les plus reculés (comme il est consigné sur les manuscrits anciens3) et un canal pour transporter l’eau potable avait été construit entre le Caire et Suez.1 À partir d’autres civilisations anciennes Biswas4 fournit une liste exhaustive des grandes infrastructures hydrauliques, y compris les travaux d’approvisionnement en eau et les structures de contrôle des inondations, bien avant 600 av. J.-C.

Ces systèmes d’irrigation et d’aqueduc ont été développés avant qu’une connaissance rudimentaire de la dynamique des flux émerge avec les investigations pionnières d’écoulement de fluide de Héron d’Alexandrie entre 150 av. J.-C. et 250 apr. J.-C..5 Il est donc important de comprendre cette distinction entre d’une part la simple utilisation de l’eau, et d’autre part une compréhension approfondie de ses mouvements et processus. Ces premières civilisations ont démontré qu’on avait pas besoin d’une compréhension complète et approfondie de la façon dont les processus naturels fonctionnaient avant qu’on puisse les manipuler (figure 2).

Ce que les philosophes et les scientifiques ont découvert

Les anciens grecs avaient diverses idées sur le cycle hydrologique. Selon Thalès de Milet (fin du 6ème-début du 5ème siècle av. J.-C.) les ruisseaux et les rivières émergeaient du sous-sol. On croyait qu’il y avait un immense lac d’eau douce souterrain, relié à la surface du globe par des gouffres et des sources d’eau de surface qui ensuite se déversaient dans les rivières du monde. Des variations sur ce thème ont été exprimées par de nombreux autres philosophes grecs tels que Platon et Anaxagore de Clazomènes (500-428 av. J.-C.) qui a cru que la terre était pleine de cavernes aqueuses qui fournissaient des sources pour les rivières ainsi que des pluies.

Figure 2. L’aqueduc de Ségovie en Espagne centrale remonte autour du 2 siècle, et est un excellent exemple d’aqueduc de l’Empire romain que l’on trouve encore dans toute l’Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Sa fonction était de transporter de l’eau des montagnes voisines, à environ 17 km. Bien que les ingénieurs romains n’aient pas eu une bonne compréhension du cycle mondial de l’eau, ils ont néanmoins entrepris d’importants projets hydrauliques.

Le point de vue d’Aristote (moitié du 3ème siècle av. J.-C.) était un peu plus précis. Il a soutenu dans son ouvrage Meteorologica:

« Maintenant la terre demeure mais l’humidité qui l’entoure s’évapore grâce aux rayons du soleil … et monte. Mais quand la chaleur qui la soulevait la laisse, … alors la vapeur se refroidit parce que sa chaleur est partie et parce que l’endroit est froid, et se condense de nouveau et se transforme en eau. Et après que l’eau s’est formée elle retombe à nouveau vers la terre. »6

Aristote reste néanmoins convaincu que l’eau souterraine est la principale source d’écoulement des cours d’eau. Il croyait que c’était « absurde », « si l’on devait supposer que les rivières tiraient toute leur eau des sources que nous voyons (car la plupart des fleuves viennent des sources) ».6 En se référant à Thalès, Platon et Aristote, Dooge5 écrit: « Une erreur courante dans toute leur pensée était la ferme conviction que les précipitations ne suffisaient pas à fournir le débit des sources et des rivières. »

Vitruve, un architecte romain du 1er siècle, a fourni une description raisonnable du cycle de l’eau pour son époque. Il a décrit les processus de précipitations et les relations entre les précipitations et le débit de surface, et sur la base de ces observations a reconnu que les rivières provenaient principalement des précipitations et non des sources. Néanmoins, le concept de Vitruve a été rejeté par les savants ultérieurs.

Avec l’émergence de la science moderne, il restait une incertitude sur les raisons pour lesquelles l’eau continuait à s’écouler dans les rivières longtemps après les précipitations. Dooge5 note que même Léonard de Vinci a postulé sur les mécanismes de levage d’eau souterraines dans les montagnes dans ses écrits (entre 1504 et 1506 apr. J.-C.), et que Galilée (vers 1600 av. J.-C.) était frustré par le débit des eaux.

Ce ne fut pas avant que la première mesure quantitative du cycle hydrologique ait été faite par Pierre Perrault au 16ème siècle que l’argument finalement prit fin. Perrault a mesuré à la fois les précipitations et le débit dans le bassin de la Seine en France, et a déterminé que la quantité d’eau précipitée était six fois celle qui s’écoule dans la rivière. En bref, il y avait suffisamment de pluies pour maintenir le débit des rivières longtemps après que la dernière pluie ait cessé. En déterminant cela, une compréhension plus complète du cycle hydrologique a finalement émergée.

Ce que dit la Bible

Quel âge ont les livres de la Bible?

Avant de comparer ce que la Bible raconte sur le cycle hydrologique avec ce que les philosophes et les scientifiques ont déterminé, nous devons nous assurer que les deux récits sont indépendants. Pour ce faire, nous devons comprendre quand ces livres ont été écrits, pour s’assurer que les auteurs de la Bible ne consignaient pas simplement par écrit des vues du cycle hydrologique de l’époque.

Le Livre de Job, bien qu’écrit principalement comme un dialogue poétique sur la théologie de la souffrance dans une perspective hébraïque, fournit une riche source de commentaires sur le cycle hydrologique, et c’est donc un bon point de départ. Mais son auteur et son âge ont fait l’objet d’un débat considérable. Habel7 note que les « Érudits ont proposé des dates s’étalant du 10ème siècle au 4ème siècle av. J.-C. » et suggère que c’est parce qu’il n’y a pas d’événements historiques mentionnés dans Job. Ce que nous savons c’est que des fragments du Livre de Job ont été trouvés parmi les manuscrits de la mer Morte,8 datant des environs de 200 av. J.-C., et qu’ils ont été écrits dans le script « paléo-hébraïque ». « Les nombreux mots rares et les troubles textuels font du texte hébreu de Job l’un des plus obscurs dans l’Ancien Testament. »9 En outre:

« Il est clair que l’auteur a écrit dans un dialecte distinct de l’hébreu de Jérusalem, dans lequel une grande partie de l’OT est composé. Son dialecte était beaucoup plus proche de l’araméen. … Il exploita habilement son riche vocabulaire et sa connaissance des différents dialectes de l’hébreu pour sonder la profondeur de son sujet. »9

Habel7 soutient que « la preuve cumulative peut avoir tendance à suggérer une période post-exilique » (fin du 5ème au 4ème siècles av. J.-C.).De nombreux experts notent qu’aucune institution lévitique n’est mentionnée et que Job offre personnellement des sacrifices typiques des jours antérieurs au Tabernacle (tradition du Patriarche). Harris8 stipule que « compte tenu du milieu patriarcal, il semble possible de soutenir une date mosaïque, ou légèrement pré-mosaïque, en accord avec le sentiment juif et chrétien beaucoup plus âgé ». Hartley9 estime que « l’interaction entre ce livre et d’autres livres de l’Ancien Testament, en particulier Ésaïe, peut être mieux représentée en datant cet ouvrage du 7ème siècle av. J.-C.« . Indépendamment de ces divergences, la plupart des experts proposent une date pour le Livre de Job au plus tard du 4ème siècle av. J.-C., et très probablement beaucoup plus tôt, peut-être pré-mosaïque.

D’autres références au cycle hydrologique peuvent être tirées de la Genèse, du Deutéronome, des Psaumes, de l’Ecclésiaste et d’Ésaïe.Alors que les premiers fragments de ceux-ci sont également présents parmi les manuscrits de la mer Morte (environ 200 av. J.-C.), il y a peu de discussion parmi les érudits qu’ils ont en fait été écrits beaucoup plus tôt (et placé avec l’Arche de l’Alliance).

La balance des preuves suggère fortement que ces livres de la Bible sont antérieurs au philosophe grec Thalès. Comme nous le verrons dans les sections qui suivent, il existe également des différences significatives dans ces récits, et rien ne permet de penser que les réflexions de Thalès ou de l’auteur de Job étaient en quelque sorte liées.

Des descriptions bibliques du cycle hydrologique

Parce que l’eau est un élément nécessaire à la vie, il n’est pas surprenant que la Bible ait quelque chose à dire sur la distribution et le mouvement de l’eau. La Bible n’aborde pas ces questions d’une manière scientifique ou explicative. Au lieu de cela, Dieu parle à Son peuple en utilisant un langage commun et des concepts communs. L’eau est un sujet commun.

Le livre de Job fait un certain nombre de références à ce que nous appelons aujourd’hui le cycle hydrologique. Mais à la différence des réflexions de Thalès, Job fournit une description claire des concepts qui sous-tendent le cycle hydrologique:

« Il serre les eaux dans ses nuages, et la nuée ne se fend pas sous elles » (Job 26:8)

« Car il attire les gouttes d’eau: des vapeurs qu’il forme elles distillent la pluie, que les nuages font couler; ils tombent en gouttes sur les hommes, abondamment. » (Job 36:27-28).

« Connais-tu les lois des cieux, ou établis-tu leur empire sur la terre? Peux-tu élever ta voix vers les nuages, en sorte que des torrents d’eau te couvrent? » (Job 38:33-34).

« Qui a compté les nuages dans sa sagesse? Et qui verse les outres des cieux » (Job 38:37).

« … Quand il faisait une loi pour la pluie, et un chemin pour le sillon de la foudre » (Job 28:26).

Comme nous l’avons mentionné précédemment, ces versets n’ont pas été fournis principalement comme des explications d’un cycle hydrologique. Au contraire, ils ont été utilisés comme des images communément comprises pour illustrer le Royaume de Dieu, et dans l’Écriture énumérée ci-dessus de l’autorité de Dieu sur l’humanité. En Job 26:28 Dieu utilise le cycle de l’eau pour démontrer qu’Il ne s’occupe pas de Son peuple par hasard, mais que tout comme la nature est régie par un ensemble de décrets, le Règne de Dieu est régi par des lois.Job 38:33-34 réitère Sa domination sur la terre et ces lois, en défiant l’humanité de comprendre Son autorité. Après avoir illustré l’ignorance de Job sur ces questions, Job 38:37 souligne encore la faiblesse de l’humanité en se concentrant sur son incapacité à comprendre les œuvres les plus visibles de la nature.

Bien que le but de ces versets était d’illustrer le Royaume de Dieu, ils contiennent néanmoins quelques concepts hydrologiques puissants qui étaient bien au-delà de la pensée des philosophes et des savants naturels de l’époque.

Tout d’abord, il y a le concept de « lois » ou de « décrets ». Dieu est un être rationnel et ici Il expose cette rationalité en créant des lois ou des décrets pour ce que nous savons maintenant être les voies du cycle hydrologique.

C’est peut-être un point plus important que les gens pourraient le réaliser aujourd’hui. Au moment d’écrire le Livre de Job, d’autres civilisations majeures étaient polythéistes (elles vénéraient de nombreux dieux). Dans les cultures polythéistes, des explications de l’esprit humain et des mystères du monde naturel ont été recherchées auprès de nombreux dieux. En effet, les incertitudes dans la vie étaient si communes que pratiquement toutes les cités-États avaient leur propre dieu résident. Par exemple, la déesse protectrice d’Athènes était Athéna, dont la statue était logée dans le Parthénon. Dans les sociétés polythéistes, le concept qu’il y avait des lois ou des décrets pour les phénomènes naturels était à la limite du blasphème. Les irrégularités de la nature (inondations et sécheresses par exemple) furent attribuées aux dieux imprévisibles et potentiellement en conflit les uns avec les autres. L’idée que la nature pouvait être systématique et prévisible, pourvu que nous comprenions les lois ou le décret d’un Dieu créateur, était révolutionnaire.

Deuxièmement, la notion de cycle est établie dans Job -les gouttes d’eau sont tirées du sol (évaporation), distillées (nettoyées), stockées (jarres d’eau ou nuages ​​qui n’éclatent pas), déplacées (voies), converties en pluie (condensation et précipitation) et retournées au sol « abondamment » et merveilleusement pour l’humanité. Bien que ce cycle ait été décrit plus tard par Aristote et Sénèque, ni l’un, ni l’autre, ne croyait pouvoir expliquer le débit observé. Il a fallu attendre le 1er siècle av. J.-C. et que Vitruve croie qu’il était suffisant, et il a fallu attendre le 16ème siècle ap. J.-C. et que les mesures soient capables d’enregistrer qu’il y avait plus qu’assez de précipitations pour maintenir le débit de l’eau. Pourtant, le Livre de Job dit que la pluie est « abondante » pour l’utilisation de l’homme.

Ecclésiaste 1 fournit un énoncé des concepts importants qui sous-tendent le cycle hydrologique tel que nous le connaissons aujourd’hui.

« Le vent va vers le midi, et il tourne vers le nord; il tourne et retourne; et le vent revient sur ses circuits. Toutes les rivières vont vers la mer, et la mer n’est pas remplie; au lieu où les rivières allaient, là elles vont de nouveau. » (Ecclésiaste 1:6-7).

Intégrés dans ces versets sont les concepts d’un cycle et d’un équilibre hydrique (conservation de la matière). L’Ecclésiaste a été écrit des centaines d’années avant que Vitruve fasse écho à des concepts similaires.

Ailleurs dans la Bible, divers processus hydrologiques sont décrits plus en détail. L’évaporation est mentionnée dans un certain nombre d’autres livres:

« Lui qui fait monter les vapeurs du bout de la terre, qui fait les éclairs pour la pluie, qui de ses trésors fait sortir le vent » (Psaume 135:7)

Figure 3. La rosée est une source essentielle d’humidité en Israël pendant l’été, soufflée depuis la mer Méditerranée. Dieu Se compare à la rosée (Osée 14:5) en ce que les israélites avaient besoin de lui pour survivre.

Comme le sont les précipitations:

« De ses chambres hautes, il abreuve les montagnes; la terre est rassasiée du fruit de tes œuvres » (Psaume 104:13);

Ainsi que la source de la rosée (atmosphérique [figure 3]) et le stockage des eaux souterraines:

« Et de Joseph il dit: Son pays soit béni par l’Éternel de ce qu’il y a de plus précieux au ciel, de la rosée, et de ce qui vient des profondeurs qui gisent en bas » (Deutéronome 33:13);

Le processus d’infiltration (absorption par le sol) ainsi que les précipitation une fois de plus:

« Car comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas, mais arrosent la terre et la font produire et germer, et donner de la semence au semeur, et du pain à celui qui mange » (Ésaïe 55:10);

Et la libération des eaux souterraines par les sources:

« Mais l’Ange de l’Éternel la trouva près d’une fontaine d’eau dans le désert, près de la fontaine qui est sur le chemin de Shur » (Genèse 16:7);

« Il a envoyé les sources dans les vallées: elles coulent entre les montagnes » (Psaume 104:10).

Il existe même des connaissances sur l’hydrologie des eaux souterraines. Ésaïe 4:3-5 se réfère à un « yaval » ou « yuval », qui est une « inondation soudaine qui apparaît dans un lavage à sec après une tempête »10 et réapprovisionne la nappe phréatique dans les zones semi-arides, ce qui permet aux saules ayant des racines profondes (mais pas aux graminées) de survivre durant les années difficiles.

Encore une fois, ces versets ne sont pas conçus pour « expliquer » le cycle hydrologique, mais pour utiliser les œuvres visibles de la nature comme des métaphores. Deutéronome 33:13, par exemple, fait référence à Moïse bénissant Joseph avant sa mort -que le Seigneur continue à fournir une précieuse rosée pendant la longue saison sèche durant les mois d’été. Selon Sansom11 cette rosée est essentielle à la viabilité économique de cette région. De même Ésaïe 55:10 est une promesse que la vérité divine de Dieu (comme les précipitations) sera féconde et ne retournera pas à lui vide -l’auteur sait que l’eau (une analogie pour l’eau vive) tombe sous forme de pluie et de neige, et retourne sous forme de vapeur d’où elle est venue, et que, avant cela, elle fournit l’humidité et la nourriture pour une récolte éventuelle (Pulpit Commentaries).

En résumé, les descriptions physiques du cycle de l’eau utilisées dans la Bible pour illustrer l’autorité, les bénédictions et le salut sont exactes. Contrairement aux investigations scientifiques entre 600 av. J.-C. et 1600 apr. J.-C., la Bible ne présente pas d’incertitude, d’inexactitude ou de contradiction dans sa description des processus hydrologiques. Le cycle hydrologique n’est pas décrit comme des eaux souterraines aspirées dans les montagnes, pour s’écouler comme des sources qui alimentent les rivières du monde. Au lieu de cela, la Bible peint une image parfaite de la dynamique et des composantes du cycle de l’eau, plus de mille ans avant que la première mesure « scientifique » ait confirmé qu’il en était ainsi.

Avant de conclure, nous devons nous poser la question suivante: « La Bible dit-elle que les eaux qui émergent du sous-sol sont la principale source d’eau responsable de la vie? Étonnamment, c’est le cas, mais à une seule occasion.

« … une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. » (Genèse 2:6).

Le jardin d’Éden a été décrit comme le paradis sur terre, une terre d’abondance dérivant son eau vivifiante, comme si cela allait de soi, du sous sol. Mais nous avons tourné le dos à ce paradis.

Enfin, il y a aussi un certain nombre d’instances où l’eau jaillissait du sol quand il n’y avait pas de sources naturelles, mais elles sont toutes décrites dans la Bible comme des miracles, pas des lois. L’une se produisit lorsque les trois rois furent défiés par Moab.

« … et il dit: Ainsi dit l’Éternel: Qu’on remplisse de fosses cette vallée. Car ainsi dit l’Éternel: Vous ne verrez pas de vent, et vous ne verrez pas de pluie, et cette vallée sera remplie d’eau, et vous boirez, vous et vos troupeaux et votre bétail. Et cela est peu de chose aux yeux de l’Éternel: il livrera aussi Moab entre vos mains » (2 Rois 3:16-18).

Une autre est un miracle de l’Exode quand l’eau s’écoulait de la roche après qu’elle ait été frappée par Moïse:

« Et des cieux tu leur donnas du pain pour leur faim, et tu leur fis sortir du rocher de l’eau pour leur soif … » (Néhémie 9:15).

Pour réitérer les choses -ils ont tous deux été annoncés par Dieu comme Son œuvre, Son miracle, et en dehors des lois qu’Il a décrété.

Pour résumer, la Bible décrit avec précision le cycle hydrologique de notre planète, et l’a fait bien avant qu’une description scientifique moderne exacte ait émergée.

Réflexions

Une compréhension scientifique correcte du cycle hydrologique a mis du temps à arriver, mais une explication divine de ce système de soutien de la vie le plus critique nous a été fournie depuis le début. Plus de 2000 ans de débat scientifique, d’observation et de mesure ont maintenant confirmé ce que Dieu a révélé (bien qu’en passant par des commentaires et des analogies) à Son peuple élu.

Quelles leçons pouvons-nous en tirer?

Premièrement, Dieu ne nous cache pas des concepts difficiles -Il ne nous protège pas dans notre ignorance de la vérité de Sa création. Le cycle hydrologique était-il difficile à comprendre? Absolument, et pour rendre hommage aux anciens philosophes, il serait arrogant de supposer que nous n’aurions pas fait les mêmes erreurs d’interprétation concernant le cycle hydrologique global si nous n’avions pas accès à, et une croyance en, un Dieu créateur qui a « décrété » les lois de la nature.

En particulier, on pourrait soutenir que les données d’observation (celles que les scientifiques utilisent pour générer des hypothèses et des idées) auraient pu être trompeuses dans ce cas. Qu’entend-on par là? Tout simplement que ce que nous percevons que la nature fait, et ce que la nature fait réellement, peut être tout à fait différent. Par exemple, beaucoup de gens seraient d’accord avec la déclaration qu’un ruisseau bouillonnant dans les eaux de crête de montagne s’écoule plus rapidement que le fleuve apparemment stagnant sur les plaines, mais c’est souvent une perception. Les mesures de vitesse montrent que dans la majorité des cas, ce n’est pas le cas. C’est simplement notre perception que les eaux bruyantes des collines s’écoulent rapidement. De même, lorsque les gens voient une rivière importante couler des mois après la dernière pluie, beaucoup sont peu susceptibles de croire que l’écoulement du fleuve provient en fait des pluies tombées des mois plus tôt, et qu’il a simplement pris son temps pour atteindre la rivière (via le sol et les eaux souterraines). Pour réitérer ce point donc -Dieu n’a pas simplifiée Sa parole révélée parce qu’il aurait été difficile pour les gens de cette époque de comprendre. Alors pourquoi pensons-nous qu’Il peut l’avoir fait dans d’autres Livres et dans d’autres récits (tels que la Genèse)?

Deuxièmement, ce récit montre clairement que lorsque la science et la Bible sont en désaccord, la science peut être dans l’erreur. Mais trop souvent, les scientifiques cherchent des explications alternatives. Par exemple, en commentant la stagnation de la recherche scientifique dans la recherche sur le cycle hydrologique au cours du Moyen Age (après les premières réalisations de philosophes grecs et romains) Bulu3 fait une erreur commune aux scientifiques: « Comprendre et investiguer … la nature avait presque cessé à cause du pouvoir de l’Église chrétienne ». Cette stagnation résultait plutôt des communautés décentralisées et de la gouvernance suite à l’effondrement de l’Empire romain, une dépendance croissante envers les technologies locales, comme les moulins à eau, plutôt que les canaux, et une réduction du travail d’esclave pour de grands développements infrastructurels.5 Contrairement aux croyances erronées des scientifiques comme Bulu, la pensée scientifique sur la nature a été promue par l’Église, comme en témoigne par exemple Bartholomeus Anglicus (environ 1250 ap. J.-C.), professeur franciscain à l’Université de Paris, qui a examiné le mécanisme de levage pour obtenir de l’eau dans les montagnes.

Après 2000 ans de réflexion, d’observation et de mesure, comprenons-nous maintenant parfaitement comment fonctionne ce système hydrologique mondial? Si c’est le cas, pourquoi les prévisions de précipitations ne sont-elles encore que des estimations? Et pourquoi les scientifiques ne sont-ils pas en mesure de prédire la gravité de la prochaine inondation ou sécheresse? Nous devons encore poser la question -allons-nous vraiment pleinement comprendre ce cycle? Peut-être nous a-t-on déjà donné la réponse à cette question dans Job: « Mais qui peut comprendre le déploiement de la nuée, le fracas de son tabernacle? » (Job 36:29).

Remerciements

Je voudrais remercier les deux critiques inconnus pour leurs commentaires perspicaces.

Références et notes

  1. Andah, K., Water resources technology transfer and capacity building; in: Water-Related Education, Training and Technology Transfer, Encyclopedia of Life Support Systems (EOLSS), Eolss Publishers, Oxford, UK, 2004.
  2. Shanan, L., The impact of irrigation; in: Wolman, M.G. and Fournier, F.G.A (Eds), Land Transformation in AgricultureSCOPE, John Wiley & Sons, New York, pp. 115 –131, 1987.
  3. Bulu, A., Historical development of hydrology, Paper presented to BALWOIS 2010, Ohrid, Republic of Macedonia, 25–29 May 2010.
  4. Biswas, A.K., A short history of hydrology: The progress of hydrology, Proceedings of the 1 st International Seminar for Hydrology Professors, vol. II, University of Illinois, IL, pp. 914–934, 1956.
  5. Dooge, J.C.I., Background to modern hydrology; in: Rodda, J.C. and Ubertini, L. (Eds), The Basis of Civilization—Water Science?, IAHS Publication, Wallingford, Oxfordshire, UKpp. 3–12, 2004.
  6. Aristotle, Meteorology (350 BC), book 1, part 13, transl. Webster, E.W., Internet Classics Archive (classics.mit.edu).
  7. Habel, N.C., The Book of Job: A Commentary, Westminster Press, Philadelphia, PA, 1985.
  8. Harris, J.L., The book of Job and its doctrine of God, Grace Theological J. 13(3):3–33, 1972.
  9. Hartley, J.E., The Book of Job, Wm. B. Eerdmans, MI, 1998.
  10. Ross, B., Phreatophytes in the Bible, Ground Water 45(5):652–654, 2007.
  11. Sansom, H., Weather in the Bible, Weather 55:461–465, 2000.

Source : http://creation.com/the-bible-and-the-hydrologic-cycle



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