Pousser les vieux vers la sortie

Longévité : le scénario du pire.

Dans Santé Nature Innovation, nous essayons d’agir pour vivre bien le plus longtemps possible.

C’est important mais il est tout aussi important de s’interroger sur les conséquences collectives de la longévité.

C’est un sujet essentiel. Peu de gens osent l’aborder car il fait peur.
Bientôt 60000 centenaires en France… si la Sécu ne fait pas faillite

Or, il ne faut pas se voiler la face.

De plus en plus de personnes s’inquiètent que nous soyons trop nombreux sur cette terre. En particulier, il y aurait « trop de personnes âgées ». Selon l’Insee, la France compte 15 000 centenaires en 2016, elle en comptera 60 000 en 2060 [1]

Cela à condition bien sûr qu’un système soit trouvé pour continuer à financer les besoins des personnes âgées.

Cependant, il ne faut pas se faire d’illusions.
Plus le temps va passer, plus la crise économique et financière va s’aggraver, plus le trou de la Sécu va se creuser, plus forte va devenir la pression sur les personnes âgées.

Personnellement, je n’exclus pas que les soins soient progressivement réduits pour les personnes les plus âgées et les plus malades.

Les médias préparent l’opinion à des restrictions contre les personnes âgées

Restreindre l’accès au soin des personnes âgées, c’est déjà un « marronnier » dans la presse (un marronnier est un sujet que les journalistes ressortent chaque année) :

Ainsi en août 2012, le journal Le Monde titrait :
 « Les personnes âgées dépendantes prennent trop de médicaments. [2] »

En septembre 2013, le journal Le Figaro titrait :
 « Les personnes âgées prennent trop de médicaments [3] » (notez le glissement du sens, avec la suppression du mot « dépendantes »).
Le 22 octobre 2015, RTL annonçait :
 « Attention, les personnes âgées prennent beaucoup trop de médicaments [4] » (cette fois, le ton devient alarmiste).

Puis à nouveau cette année, le 9 mai 2016, dans le journal Le Monde :
 « Trop de prescriptions inappropriées pour les personnes âgées. [5] »
Ces titres sont le cas typique de ces signaux faibles qui annoncent de grands changements.
On est en train de prépare l’opinion publique.

Les prestations santé dramatiquement réduites

D’ici peu, les autorités nous expliqueront que, « pour leur bien » (c’est très important dans la tactique), il est nécessaire de restreindre la consommation de médicaments des personnes âgées.
Des consignes seront données aux médecins, d’abord sur la base du volontariat.

Puis, comme cela n’aura pas suffi, un membre du gouvernement annoncera qu’une politique « volontariste » va être lancée pour résoudre le problème.

« Volontariste » est ce terme bizarre employé quand, justement, une décision est imposée contrela volonté des gens.

On vous dira :
 « Chère Madame (ou cher Monsieur), il existe un traitement efficace contre vos douleurs ou votre maladie. Malheureusement, vu le coût et vu votre âge, les soins ne sont plus pris en charge. »

Bien entendu, ces mesures seront justifiées par un appel à la « responsabilité » et à la « solidarité » des citoyens.

« Pousser les vieux vers la sortie »

Ce n’est pas pour rien que la presse publie régulièrement des articles dérivés d’un célèbre texte intitulé « Le coût des derniers mois » publié dans le magazine La Recherche en 1999:

« L’âge entraîne une accélération de la consommation individuelle de soins. En outre, les pathologies traitées sont plus coûteuses. Si l’on exclut les personnes ne consommant pas de soins, la prise en charge annuelle moyenne par le régime général de l’assurance maladie des personnes entre 70 et 80ans est le triple de celle des 20-30 ans. Et l’écart s’accentue encore aux âges les plus élevés : les personnes de 80 ans et plus coûtent en moyenne deux fois plus cher au régime général qu’une personne de 60 à 69ans dans la même situation. [6] »

 

Habituer la population à l’idée que « les vieux coûtent trop cher » est une étape essentielle de la stratégie.
Après avoir pris comme prétexte de combler le « trou de la Sécu » (qui, évidemment, ne se comblera pas), d’autres arguments du type « équilibrer le système des retraites » ou même « protéger l’environnement » seront utilisés pour « pousser les vieux vers la sortie ».

La solution pour éviter ce scénario du pire n’est pas évidente.

Elle passe certainement par un changement des rapports entre les jeunes et les personnes âgées dans la société. Les solidarités familiales sont appelées à reprendre le rôle prépondérant qu’elles ont toujours eu. Les jeunes s’occuperont des anciens.

Réciproquement, les anciens doivent, dès aujourd’hui, se préoccuper de la capacité des jeunes à les assumer, le moment venu.

Tout aussi important, ou plus important encore, chacun doit reprendre le contrôle de sa propre santé. Cesser de s’en remettre à un système de « prise en charge » qui, un jour ou l’autre, peut arrêter de fonctionner, ou devenir fou.

À ce moment-là, les personnes qui auront pris des précautions, qui auront pris soin de leur santé, qui sauront se passer au maximum de médicaments chimiques et de soins médicaux compliqués, seront les mieux loties.

Ce sont celles qui sauront se servir des produits naturels, des plantes, des aliments qui soignent, des produits simples comme les vitamines, les cataplasmes, les recettes de grand-mère naturels et peu coûteux…

Bien sûr, je prêche pour ma paroisse en écrivant cela. Mais ce n’est pas pour rien que nous nous donnons tout ce mal pour publier nos journaux sur la santé naturelle. Profitez-en !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Sources :

[1] 15 000 centenaires en 2010 en France, 200 000 en 2060 ?

[2] Les personnes âgées dépendantes prennent trop de médicaments

[3] Les personnes âgées prennent trop de médicaments

[4] Attention, les personnes âgées reçoivent beaucoup trop de médicaments: certains traitements sont carrément nocifs

[5] Trop de prescriptions inappropriées chez les personnes âgées

[6] La recherche

Source : https://www.santenatureinnovation.com/longevite-le-scenario-du-pire/



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