De quel genre de personnes le pape Francis s’entoure-t-il? Le fait que ce pape ait décidé de choisir le professeur allemand John Schellnhuber comme son principal conseiller sur le changement climatique fait froncer beaucoup de sourcils. Schellnhuber ne croit pas en Dieu, mais comme vous le verrez ci-dessous, il semble croire en « Gaïa ». Schellnhuber a également préconisé l’établissement d’une « Constitution de la Terre », d’un « Conseil mondial » élu directement par les citoyens du monde et d’une « Cour planétaire » qui serait le pinacle d’un système juridique planétaire. En outre, il estime que la « capacité » de notre planète est inférieure à un milliard d’individus. C’est l’homme que le pape a choisi pour le conseiller sur la question dont le pape François a fait la pièce maîtresse de sa papauté.
Le concept de « Gaïa » a des racines profondes dans le paganisme antique. Beaucoup de partisans de l' »hypothèse de Gaïa » ne se considèrent pas comme religieux, mais en réalité c’est une sorte de « panthéisme scientifique ». Cette théorie quasi-scientifique a été popularisée par James Lovelock dans son livre intitulé « Gaia: A New Look At Life On Earth (Gaïa: Un nouveau regard sur la vie sur terre) », et apparemment c’est une théorie que Schellnhuber endosse. Ce qui suit est un extrait étendu d’un article récent de William M. Briggs…
Dans le Principe de Gaïa, la Terre Mère est vivante, et même, pensent certains, consciente d’une façon mystique et mal définie. La Terre connaît l’homme et ses activités et, franchement, n’est pas trop heureuse avec lui.
C’est ce que nous pourrions appeler le « panthéisme scientifique », du genre qui séduit les scientifiques athées. Il s’agit d’une version actualisée de la croyance païenne que l’Univers lui-même est Dieu, que la Terre est au moins semi-divine -un vrai Frère Soleil et une vraie Sœur Eau! La Terre Mère est immanente dans la création et non transcendante, comme le Dieu chrétien.
Qu’est-ce que cela a à voir avec Schellnhuber? Dans l’article de 1999 de Nature intitulé « Analyse du système terrestre et deuxième révolution copernicienne », il a déclaré:
La science de l’écosphère arrive donc à l’âge adulte, prêtant respectabilité à son compagnon romantique, la théorie de Gaïa, telle que lancée par Lovelock et Margulis. Cette approche « géophysiologique » très approfondie de l’analyse du système terrestre fait valoir que la biosphère contribue de manière presque consciente aux mécanismes d’auto-régulation qui ont permis à l’environnement de la Terre de rester stable et favorable à la vie.
Géo-physiologique, au cas où vous l’auriez manqué. Conscient, en noir et blanc. Schellnhuber est tellement dévoué à cette croyance qu’il dit que « l’approche de Gaïa peut même inclure l’influence des activités biosphériques sur les processus tectoniques de la planète ». Pas l’inverse, figurez-vous, où la dérive des continents et les tremblements de terre influent sur la vie, mais où la vie influe sur les tremblements de terre.
Il précise:
Bien que des effets tels que les glaciations puissent encore être interprétés comme des sur-réactions aux petites perturbations -une sorte de fièvre géophysiologique cathartique- les principaux événements, résultant en une maturation accélérée par traitement de choc, indiquent que Gaïa fait face à un antagoniste puissant. Rampino a proposé de personnifier cette opposition comme Shiva, le dieu hindou de la destruction.
Alors pourquoi le pape s’appuierait-il sur la « compétence » de quelqu’un qui ne croit pas en Dieu, mais qui fait valoir que « Gaïa fait face à un antagoniste puissant »?
Peut-être que quelqu’un devrait lui demander.
Et quelqu’un devrait aussi demander au pape pourquoi il traîne avec quelqu’un qui croit que notre planète est surpeuplée par six milliards de personnes…
Schellnhuber est plus célèbre pour prédire que la « capacité » de la terre est « en dessous » d’1 milliard d’individus. Lorsqu’il a été confronté à cela, il a appelé ceux qui l’ont cité « menteurs ». Mais il a ensuite répété la même chose, disant: « Tout ce que j’ai dit était que si nous avions un réchauffement global illimité de huit degrés de réchauffement, peut-être que la capacité de la Terre descendrait à juste 1 milliard, puis la discussion sera réglée. » Et il a souvent dit que ce point de chute de la température serait atteint -à moins que des « mesures » soient prises.
Schellnhuber est aussi un mondialiste avoué. Dans un article précédent, j’ai discuté de la façon dont il croit que nous avons besoin d’un gouvernement mondial, d’une constitution mondiale, et d’une cour mondiale qui aurait autorité sur toutes les autres cours de la planète. Ce qui suit est un extrait d’un article très troublant qu’il a écrit…
Permettez-moi de conclure cette courte contribution avec une rêverie sur ces institutions clés qui pourraient déboucher sur une version sophistiquée -et donc plus appropriée- de la notion classique de « gouvernement mondial ». La démocratie mondiale pourrait être organisée autour de trois activités principales, à savoir (i) une Constitution de la Terre; (ii) un Conseil mondial; et (iii) une Cour Planétaire. Je ne peux pas parler de ces institutions en détail ici, mais je voudrais indiquer au moins que:
– la Constitution de la Terre transcende la Charte des Nations Unies et identifie les premiers principes qui guident l’humanité dans sa quête de liberté, de dignité, de sécurité et de durabilité;
– le Conseil mondial serait une assemblée d’individus élus directement par toutes les personnes sur Terre, où l’éligibilité ne devrait pas être limitée par des quotas géographiques, religieux ou culturels; et
– la Cour Planétaire serait un organe juridique transnational ouvert à tous les appels, notamment en ce qui concerne les violations de la Constitution de la Terre.
Alors pourquoi le pape François s’entoure-t-il de ces gens-là?
A-t-il des espérances semblables pour l’avenir?
Sans aucun doute, la dernière encyclique du pape embrasse pleinement les vues de Schellnhuber sur le changement climatique, mais elle ne s’arrête pas là. Le pape a également exprimé une vision très négative du progrès humain, et il semblait faire écho à beaucoup des mêmes points de discussion que les écologistes radicaux ont martelé pendant des années. Ce qui suit provient d’un article récent de Steven Malanga…
L’encyclique, dont le titre est dérivé d’une ligne tirée du Cantique du Frère Soleil de Saint François d’Assise (« Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures »), est bienvenue pour certains dans la communauté scientifique parce qu’elle proclame que le changement climatique est réel et que l’humanité doit s’en occuper. Mais le document de près de 38 000 mots -dont la plupart ne portent pas sur le changement climatique- se lit comme un gigantesque bond en arrière pour l’enseignement social de l’Église: un rejet du progrès technologique; une vision sombre et étroite de la nature humaine qui ignore les énormes gains que le monde a fait pour atténuer la souffrance humaine; et un appel presque antihumain, rappelant les écologistes les plus radicaux, à réduire l’activité humaine de façon drastique comme seul moyen de sauver la planète. Comme l’a souligné Michael Shellenberger, président du Breakthrough Institute et co-auteur de An Ecomodernist Manifesto: « Quand le pape parle de « foi irrationnelle dans le progrès humain », je veux qu’il vienne au Congo pour voir ce qu’est la vie quand n’y a pas de progrès. »
Alors qu’est-ce que tout cela signifie?
Serait-il possible que ce pape soit beaucoup plus radical que la plupart des gens ne l’imaginent?
Si oui, qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir du catholicisme?
Source : http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:oUeOpu0eJdoJ:thetruthwins.com/archives/the-popes-top-climate-change-advisor-does-not-believe-in-god-but-he-does-appear-to-believe-in-gaia+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr