Covid-19 et agnotologie : une abolition de la science

Robert Proctor
  1. Il n’y a pas d’études randomisées en double aveugle concernant les vaccins à ARNm. Les études sur lesquelles se sont appuyées les autorités sanitaires pour accorder leurs autorisations conditionnelles de mise sur le marché sont en « observer blinded », ici pour Pfizer, et ici pour Moderna.
  2. Ces études en double aveugle sont pourtant la norme pour une autorisation de mise sur le marché. Elles permettent d’éviter les deux écueils principaux de l’étude médicale : l’effet placebo et l’effet du hasard.
  3. Les vaccins à ARNm sont en phase expérimentale jusqu’au 2 mai 2023 pour Pfizer, et le 27 octobre 2022 pour Moderna.
  4. Si il y a un délai avant qu’une autorisation conditionnelle puisse devenir définitive c’est parce que des effets indésirables peuvent apparaître durant ce laps de temps.

==> Il est scientifiquement impossible de prédire l’efficacité de cette vaccination en l’absence d’études appropriées. Tout le reste n’est que de l’ignorance, c’est à dire quasiment tout ce qui s’étale non stop sur les ondes. L’ignorance n’est pas un délit mais elle peut être volontairement organisée et, dans ce cas, c’est un mensonge, aussi sophistiqué soit-il. Quand ce mensonge entraîne la mort, c’est un crime. La science qui étudie la fabrication de l’ignorance s’appelle l’agnotologie. Elle a été fondée par Robert Proctor après qu’il eut étudié pendant plusieurs décennies les diverses stratégies de l’industrie du tabac pour empêcher les législateurs, régulateurs et grand public de porter atteinte aux intérêts des cigarettiers. De multiples industries ont recouru aux mêmes stratégies, on citera les scandales de l’amiante, de la peinture au plomb, du formaldéhyde, du téflon … Mais les champions toutes catégories confondues de l’agnotologie sont les industriels de la santé (scandales du Vioxx, Avandia, Purdue pharma, Bextra-Pfizer, etc.) L’idée principale, et peut-être contre-intuitive, est que l’ignorance ne doit pas être comprise comme étant un réservoir vide que l’on pourrait définitivement remplir avec du savoir mais comme deux vases communicants où l’on peut, soit fabriquer du savoir, soit fabriquer de l’ignorance. Rien n’étant définitivement acquis. Robert Proctor dit que l’ignorance c’est du pouvoir. Orwell écrivait dans 1984 que l’ignorance c’est la force. Le contrôle du savoir et de l’information dans la société de l’information est à la base du pouvoir, c’est une lapalissade que de le dire.

AMI DES LOBBIES #7 Sciencewashing


Nous évoluons actuellement dans une bulle de mensonge gigantesque au sujet des vaccins expérimentaux à ARNm contre le covid-19. Ce qui la caractérise des quelques exemples cités précédemment c’est son ampleur, son caractère total, sa tentative de toucher la plus large portion possible de l’humanité. Mais, soyons en sûr, elle se dégonflera ou éclatera un jour. Ce jour arrivera quand, pour reprendre la citation de Soljenitsyne, suffisamment de personnes pourront dire sans s’en rendre complices : « Nous savons qu’ils mentent. Ils savent qu’ils mentent. Ils savent que nous savons qu’ils mentent. Nous savons qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent. Et, pourtant, ils persistent à mentir. »

A ce moment là l’énergie nécessaire pour maintenir ce mensonge flottant au dessus de nos têtes sera tellement gigantesque que la chose s’effondrera sur elle-même. Nul ne peut vraiment dire quand et tout ce que cet égrégore méphitique aura emporté durant ce laps de temps.

La médecine fondée sur les faits (Evidence-Based Medicine) a été jetée par la fenêtre pour ces vaccins à ARNm. On pourra lire avec profit le blog du Dr de Lorgeril à ce sujet. La science a été mise à la disposition d’un discours politique. Mais la médecine est aussi un art, et le mystérieux effet placebo que la méthodologie déployée par l’EBM essaie de neutraliser en est l’exemplification. C’est un art de l’empathie, de cette qualité humaine du rapport à l’autre, de la compréhension du patient et de ses particularités. Dans cette optique toute une palette de traitements potentiels se trouvent déjà à la disposition du soignant qu’il pourrait réutiliser. Mais là aussi, l’art médical a été phagocyté par le politique qui commande désormais l’usage ou l’interdiction de molécules en fonction d’objectifs politiques qui lui sont propres mais qui n’ont plus qu’un lointain rapport avec le soin.

Pourquoi les autorités sanitaires ont dispensé les industries pharmaceutiques produisant ces vaccins à ARNm d’études randomisées en double aveugle alors qu’elles les réclament pour les molécules que la médecine de ville voudraient pouvoir librement réutilisées ? Cela a-t-il à voir avec les contrats léonins et confidentiels que les États ont signés avec les producteurs de vaccins à ARNm ? Ou bien cela a-t-il à voir avec le pilotage privé de la stratégie de la campagne vaccinale en France par le cabinet Mc Kinsey ?

MCKINSEY : LE CABINET QUI DECIDE DE NOS VIES ?

Cette bulle de mensonge, cette volonté de créer de l’ignorance en arrive à écraser les lois que nous pensions les plus solides. Quand l’ignorance a été érigée en principe politique cardinal, elle entre en contradiction frontale avec un autre principe cardinal qui lui est opposé en médecine : celui du consentement libre et éclairé. Car comment pourrait on être éclairé en baignant dans une ignorance volontairement infligée ? La condamnation des expérimentations médicales de la seconde guerre mondiale nous en avait pourtant montré l’évidente nécessité. Ce code de Nuremberg si explicite a été recoupé depuis par de nombreuses déclarations :

  • Code de déontologie médicale, article 36, Article R4127-36 du Code de santé publique,
  • Déclaration de Genève pour les médecins (1948),
  • Déclaration d’Helsinki (1996), Article 25,
  • Convention d’Oviedo (1997), Article 5,
  • Loi Kouchner (4 mars 2002), Article 111-4,
  • Arrêt Salvetti (2002)
  • Code Civil français, Article 16-1
  • Résolution 2361 du Conseil de l’Europe (28 janvier 2021), articles 731 et 732 …

Code de Nuremberg :

  1. Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne concernée doit avoir la capacité légale de consentir ; qu’elle doit être placée en situation d’exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition ; et qu’elle doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui permettre de prendre une décision éclairée. Ce dernier point demande que, avant d’accepter une décision positive par le sujet d’expérience, il lui soit fait connaître : la nature, la durée, et le but de l’expérience ; les méthodes et moyens par lesquels elle sera conduite ; tous les désagréments et risques qui peuvent être raisonnablement envisagés ; et les conséquences pour sa santé ou sa personne, qui pourraient possiblement advenir du fait de sa participation à l’expérience. L’obligation et la responsabilité d’apprécier la qualité du consentement incombent à chaque personne qui prend l’initiative de, dirige ou travaille à l’expérience. Il s’agit d’une obligation et d’une responsabilité personnelles qui ne peuvent pas être déléguées impunément ;
  2. L’expérience doit être telle qu’elle produise des résultats avantageux pour le bien de la société, impossibles à obtenir par d’autres méthodes ou moyens d’étude, et pas aléatoires ou superflus par nature ;
  3. L’expérience doit être construite et fondée de façon telle sur les résultats de l’expérimentation animale et de la connaissance de l’histoire naturelle de la maladie ou autre problème à l’étude, que les résultats attendus justifient la réalisation de l’expérience ;
  4. L’expérience doit être conduite de façon telle que soient évitées toute souffrance et toute atteinte, physiques et mentales, non nécessaires ;
  5. Aucune expérience ne doit être conduite lorsqu’il y a une raison a priori de croire que la mort ou des blessures invalidantes surviendront ; sauf, peut-être, dans ces expériences où les médecins expérimentateurs servent aussi de sujets ;
  6. Le niveau des risques devant être pris ne doit jamais excéder celui de l’importance humanitaire du problème que doit résoudre l’expérience ;
  7. Les dispositions doivent être prises et les moyens fournis pour protéger le sujet d’expérience contre les éventualités, même ténues, de blessure, infirmité ou décès ;
  8. Les expériences ne doivent être pratiquées que par des personnes scientifiquement qualifiées. Le plus haut degré de compétence professionnelle doit être exigé tout au long de l’expérience, de tous ceux qui la dirigent ou y participent ;
  9. Dans le déroulement de l’expérience, le sujet humain doit être libre de mettre un terme à l’expérience s’il a atteint l’état physique ou mental dans lequel la continuation de l’expérience lui semble impossible ;
  10. Dans le déroulement de l’expérience, le scientifique qui en a la charge doit être prêt à l’interrompre à tout moment, s’il a été conduit à croire — dans l’exercice de la bonne foi, de la compétence du plus haut niveau et du jugement prudent qui sont requis de lui — qu’une continuation de l’expérience pourrait entraîner des blessures, l’invalidité ou la mort pour le sujet d’expérience.

Quand des décisions politiques sont basées sur la science mais que l’on a précédemment aboli la science, sur quoi d’autre que l’ignorance et le mensonge ces décisions peuvent elles reposer ?

Source : https://commentairesengoguette.wordpress.com/2021/07/31/covid-19-et-agnotologie-une-abolition-de-la-science/

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