Bébés OGM en Chine : le chercheur en prison mais après ?
La nouvelle avait fait du bruit : un chercheur chinois (He Jiankui) annonçait en 2018 avoir fait naître deux bébés génétiquement modifiés. Depuis, un troisième bébé est né. Fin 2019, le chercheur a été condamné à trois ans de prison et à payer une forte amende. Cependant, d’autres utilisations thérapeutiques chez l’humain avec Crispr continuent…
Nous posons la question : que cache cette loi Bioéthique ?
NOUS AVONS BESOIN D’UNE INTERDICTION MONDIALE DU GÉNIE GÉNÉTIQUE HUMAIN, PAS D’UNE « GOUVERNANCE »
GMWatch affirme que l’OMS tente de normaliser le génie génétique humain ; le professeur Stuart Newman condamne les essais non réglementés sur des cobayes.
Stop Designer Babies[1] a critiqué deux rapports de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la « gouvernance mondiale » de l’édition du génome humain.
L’OMS affirme que ces rapports « fournissent des conseils et des recommandations sur les mécanismes de réglementations institutionnelles, nationales, régionales et mondiales appropriés pour l’édition du génome humain ».
Mais selon Stop Designer Babies, les rapports ne disent rien de concret et n’offrent pas de solution face aux risques de la création non réglementée de bébés génétiquement modifiés – illustrée par les travaux du scientifique chinois He Jiankui en 2018. La meilleure solution, selon Stop Designer Babies, est l’interdiction du génie génétique germinal (héréditaire) humain.
Le Dr David King[2], membre de Stop Designer Babies, a déclaré à propos de ces rapports : « Il s’agit d’une démission de la part de l’OMS. Il est évident que la seule solution pratique aux risques de voir des scientifiques malhonnêtes et des cliniques de FIV à but lucratif lancer un nouvel eugénisme de marché libre est un traité d’interdiction globale. C’est pourquoi plus de 70 pays l’ont déjà effectivement interdit. L’appel hypocrite à la « gouvernance » est une stratégie technocratique, que nous avons déjà vue dans d’autres organismes scientifiques, pour une normalisation du génie génétique humain. »
Stuart A. Newman, PhD, professeur de biologie cellulaire et d’anatomie au New York Medical College, a commenté : « Laisser la porte ouverte aux OGM humains, comme le fait l’OMS dans ces rapports, va à l’encontre de la science qui démontre que les embryons ne peuvent pas être modifiés de manière sûre. Toute initiative en ce sens, aujourd’hui ou à l’avenir, sera une expérience non contrôlée sur une victime potentielle. Il existe des exemples de modifications génétiques justifiées pour guérir des maladies chez des patients gravement malades. Les bébés modifiés par CRISPR, en revanche, sont une technologie contraire à l’éthique. »
GMWatch ne s’oppose pas à la thérapie génique somatique, qui est un traitement médical à usage limité pour une maladie donnée. La thérapie génique somatique ne cible que le patient et n’affecte pas les générations futures. Cependant, nous nous associons à Stop Designer Babies et au professeur Newman pour nous opposer au génie génétique germinal humain. Celui-ci serait sans aucun doute utilisé, malgré les risques inévitables de dommages réels et durables, pour « améliorer » des caractéristiques souhaitées, telles que la taille, les performances sportives et l’intelligence, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère d’eugénisme.
Notes
1. Stop Designer Babies est un nouveau groupe de campagne basé au Royaume-Uni qui se consacre à l’interdiction mondiale du génie génétique humain. Nous sommes un groupe pro-choix. Pour plus d’informations, voir ceci.
2. Le Dr David King est un ancien biologiste moléculaire et un militant de longue date contre le génie génétique humain.
Source : http://www.geopolintel.fr/article2729.html