Hold-Up : pourquoi devrions-nous nous soucier du Great Reset bien plus que de la covid-19 ?

Introduction

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il me faut dire un mot sur le dernier documentaire de Pierre Barnérias intitulé Hold-Up qui depuis sa sortie officielle le 11/11 à 11 heures a enflammé la toile et les médias mainstreams en provoquant chez eux une réaction allergique si violente, qu’elle n’a pu qu’attirer l’attention de ceux qui s’intéressent à l’actualité du moment et aux politiques sanitaires totalement incohérentes que nous subissons depuis des mois.

Hold-Up est donc ce documentaire qui a réussi l’exploit d’affoler les réseaux sociaux et les médias grand public en rendant complètement « hystériques » certains députés de la majorité comme en atteste la réaction d’Ilana Cicurel, porte-parole LREM et député européenne (voir la vidéo de Cnews du 12/11) prête à toute les censures pour interdire la diffusion de ce film moins de 24 heures après sa sortie. Taxé de « complotiste », le réalisateur de ce reportage, Pierre Barnérias le défend en déclarant, je le cite : « … je montre dans mon film que le numérique est à la base de ce Hold-Up mondial, parce que la base c’est la disparition de la monnaie liquide comme l’a très bien expliqué Le Canard Enchaîné… » (voir la vidéo à 2’35ˮ). À ce titre donc, si la narration de ce documentaire fait appel à des témoignages de scientifiques, c’est avant tout un film politique. Ilana Cicurel ne s’y est d’ailleurs pas trompé en réagissant comme elle a réagi, car ce documentaire dévoile un programme politique qui ne devrait surtout pas être connu du grand public. Et c’est bien dans ce dévoilement – et en dépit de ses nombreuses approximations – que réside tout l’intérêt du film Hold-Up. Film POLITIQUE vous dis-je !

En effet, l’enchaînement de témoignages alignés dans ce reportage conduit bien les auteurs à s’intéresser aux incohérences et aux approximations de cette gestion de crise sanitaire et à se demander si finalement tout cela ne cacherait pas autre chose de bien plus important encore que l’arrivée d’un virus qui bouleverse de fond en comble le monde tel qu’on le connait aujourd’hui. Et ce quelque chose de plus gros, de beaucoupbeaucoup plus gros dont personne – ou presque – ne parle pour le moment et qui pourtant nous concerne tous bien plus que la covid-19, c’est ce fameux Great Reset ou « La grande réinitialisation » de notre économie mondiale.

Mais quel est ce Great Reset dont quasiment personne n’a entendu parler jusqu’à présent et en quoi consiste-t-il ?

Le Great Reset est une émanation du forum économique mondial de Davos (WEForum de Davos) qui a été lancé en « grande pompe » le 3 juin 2020 par le Prince de Galle, la directrice générale du FMI Chistalina Georgieva et Klaus Schwab le fondateur du WEForum de Davos ainsi que par d’autres dirigeants mondiaux. « La Grande Réinitialisation sera le thème d’un sommet unique organisé par le Forum Economique Mondial en janvier 2021 » précise l’article du 5 juin 2020 du WEForum. Entre temps, cette grande messe annuelle des puissants de ce monde a été reportée au mois de mai 2021.

Depuis lors, comme le souligne l’analyste financier Philippe Béchade dans un récent billet intitulé « BCE, l’opération “Great Resetˮ est lancée », la présidente de la BCE Christine Lagarde vient également d’évoquer la question en lançant une consultation publique par un tweet en date du 1er novembre dernier qui annonce que : « Nous [la BCE] avons commencé à explorer la possibilité de lancer un euro numérique. Alors que les Européens se tournent de plus en plus vers le numérique dans la manière dont ils dépensent, économisent et investissent, nous devons être prêts à émettre un euro numérique, si nécessaire. Je suis également impatiente d’entendre votre opinion là-dessus. » Ce tweet renvoie vers un questionnaire sur cette monnaie numérique dont nous n’imaginions pas en début d’année 2020 qu’elle pourrait être une réalité de l’année 2021. (Sauf apparition d’un cygne noir venant bouleverser le processus en cours).

Ce projet de monnaie numérique donne tout son sens aux paroles d’Emmanuel Macron lorsqu’il promit dans son allocution du lundi 16 mars 2020 annonçant une guerre (laquelle exactement ?) et que : « le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant ». Ce qu’un proche, selon le journal Le Monde, ne manque pas d’interpréter en faisant un parallèle avec une situation d’après-guerre : « Ce que le président a voulu dire, c’est que cette crise sera riche d’expériences et sera le catalyseur de changements dans notre organisation sociale. Si on suit le fil de la pensée présidentielle, il y aura de grands changements, comme notre pays en a connu après l’armistice. » (C’est moi qui souligne, car il y a en substance dans cette petite phrase tous les éléments de ce qui nous attends dans un futur proche pour peu que l’on étudie les projets de ce Great Reset).

Le lancement d’une monnaie numérique serait donc l’un des principaux objectifs de ce Great Reset. Je parle de « l’un des principaux objectifs », car à lire l’immense dossier et la quantité d’articles déjà publié sur le site du WEForum consacré à ce Great Reset, cela ne paraît pas bien évident tant cet objectif est noyé au milieu d’une multitude d’autres qui sont plus ou moins réalistes et plus ou moins avoués (ou avouables). Mais ce qui est également certain, c’est que la monnaie numérique devra nécessairement être l’instrument de la quatrième révolution industrielle (4IR) tant vantée par Klaus Schwab (le fondateur du WEForum).

Ainsi, pour savoir dans quoi nous avons été embarqués de force, nous devons approfondir ce qu’implique pour tout un chacun la mise en place d’une monnaie numérique mondiale (du moins occidentale) tant sur un plan social qu’au niveau individuel, mais nous devons également examiner l’idéologie – c-à-d le transhumanisme – qui se cache derrière ce projet « révolutionnaire ». Une quatrième révolution industrielle (4IR) qui promet de bouleverser nos vies bien au-delà de ce que l’on peut raisonnablement imaginer à l’heure actuelle.

La monnaie numérique et le Great Reset :

« En fait on doit proclamer qu’un droit fondamental de l’homme c’est d’être protégé efficacement contre un fonctionnement inéquitable, sinon malhonnête, de l’économie de marchés permis actuellement ou même favorisé par une législation inappropriée. » (Maurice Allais, prix Nobel d’économie en 1988)

Couverture du magazine TIME du 23 octobre 2020 : « The Great Reset by Klaus Schwab ».

Je ne rentrerais pas ici dans les détails techniques longs et fastidieux concernant les raisons et les motivations de l’introduction d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) qui sont multiples, mais ceux qui sont intéressés à creuser le sujet pourront le faire en lisant l’article de Siècle Digital : « MNBC, tout comprendre de la monnaie numérique de demain » et l’approfondir avec les vidéos très pédagogiques de Charles Sannat : « Le Grand Reset, cela ressemblera à quoi ? » (vidéo du 5 juillet 2020 que l’on peut compléter par celle du 8 juin 2020 : « Le FMI annonce le Grand Reset » et celle du 31 août 2020 : « Le Grand Reset selon l’Homme de Davos » où il est question de « totalitarisme marchand »).

C’est dans un contexte de course à la digitalisation et la numérisation ainsi que sous la pression d’une récession sans précédent devenue inéluctable que nos dirigeants sont poussés à mettre en place ce système le plus rapidement possible. Mais « rapidité » n’est pas forcément gage de « sécurité » et oblige à prendre de nombreux risques. Et justement, de sécurité il en est fortement question ici. Reste à savoir de quelle sécurité parlons-nous : celle qui garantit nos droits fondamentaux les plus élémentaires ou celle qui nous permettra de mettre en place un nouveau paradigme marchand basé sur cette monnaie numérique ? Parce que l’une et l’autre sont totalement incompatibles et le choix de l’une entraînera inexorablement des sacrifices pour l’autre.

Cette réflexion est au cœur du problème que nous rencontrons aujourd’hui qui poussent nos dirigeants à prendre des mesures aussi impopulaires que ce qu’ils prennent actuellement en réalisant une expérience d’ingénierie sociale à l’échelle mondiale sous prétexte et couverture de pandémie de covid-19. Je m’explique !

Pour faire basculer notre économie mondiale d’un système de monnaie scripturale à bout de souffle appartenant à l’ancien monde vers un système de monnaie numérique, une réinitialisation de toutes les dettes contractées en monnaie scripturale ainsi que de toutes nos petites économies est nécessaire (la disparition des premières entraînerait mécaniquement celle des secondes à en croire les rares économistes qui en parlent). Pour y parvenir, nos dirigeants doivent obliger tout un chacun à porter une identité numérique forte et inviolable. Autrement dit, la monnaie numérique ne peut exister sans l’introduction et la mise en place d’une identité numérique forte et inviolable pour tous.

Respirer un bon coût et prenez le temps de boire un verre d’eau, car c’est ici que les différents scénarios possibles concernant la mise en place de cette identité forte et inviolable commencent à devenir vraiment « glauques ».

En effet, alors que plusieurs options sont possibles, nous nous dirigeons à grands pas vers une solution qui apporte des garanties maximales… aux banques et à nos dirigeants qui en l’espèce ont clairement choisis de passer en force au-dessus du contrôle démocratique des États (on peut dès lors mieux comprendre les véritables raisons de cet état d’urgence sanitaire pour lequel Olivier Véran avait piqué une crise d’enfant gâté en pleine Assemblée nationale). Ce qui nécessite de revoir de fond en comble la plupart de nos droits fondamentaux, de mettre en place un nouveau contrat social et de détruire notre démocratie pour échafauder une nouvelle forme de gouvernance.

Je vous laisse imaginer les immenses enjeux d’une telle entreprise qui explique à elle seule (pas besoin d’une pandémie pour cela) toutes les mesures liberticides que nous avons subies tout au long de l’année 2020 et qui ne pourront qu’empirer si nous poursuivons sur ce chemin.

À ce stade, nous pourrions déjà entendre les voix de la « bien-pensance » et les portes paroles de la pensée unique s’écrier au complot en dénonçant cet article comme étant un énième avatar du conspirationnisme (nouveau point Godwin des non-débats médiatiques). Cela toutefois ne se pourrait que si, et seulement si, l’on se refuse à écouter ce qu’en dit et ce qu’en écrit Klaus Schwab lui-même lorsqu’il évoque sa vision de la quatrième révolution industrielle (4IR).

La quatrième révolution industrielle

« J’ai une grande confiance dans le peuple. Si on lui dit la vérité, on peut compter sur lui pour faire face à n’importe quelle crise nationale. L’important est de lui présenter la réalité des faits. » (Abraham Lincoln)
« Mentir, c’est voler le destin de celui à qui l’on ment » (Anonyme)

Couverture du livre de Klaus Schwab et Thierry Malleret édité le 20 juillet 2020

Dans une conférence donnée au Chicago Council on Global Affairs le 11 mai 2019 pour présenter la 4IR, Klaus Schwab déclare : « La [quatrième] révolution [industrielle] devra être une fusion entre notre identité physique, notre identité numérique et notre identité biologique… » (voir vidéo du CCGA à 15’49ˮ). On ne saurait être plus clair. Reste à savoir comment cette fusion de nos identités physique, numérique et biologique va être réalisée, que permettra-t-elle véritablement, quelles en seront les implications sociales et individuelles, etc. ?

Si cela nous évoque différentes technologies qui sont opérationnelles ou bien en cours de développement, il est préférable de s’en remettre à ce qu’en a écrit Klaus Schwab lui-même dans le scénario (retenez bien ce mot) du Great Reset qu’il publiait le 20 juillet 2020. Ce scénario – où ce plan selon certains – contient de nombreuses (très nombreuses) informations. Il est toutefois utile de préciser que Klaus Schwab l’a développé sur plusieurs années au travers de ses trois ouvrages : La Quatrième Révolution Industrielle (2017), Façonner l’avenir de la Quatrième Révolution Industrielle : Un guide pour bâtir un monde meilleur (2018), et Covid-19 : Le Grand Reset (2020).

Il écrit page 181 de son livre de 2018 : « La quatrième révolution industrielle entraîne des perturbations technologiques, corporatives, gouvernementales et sociales massives à une vitesse que l’histoire n’a jamais vue. Les technologies futuristes des films hollywoodiens de moins de 20 ans sont déjà là. Par exemple, le Minority Report de 2002 et ses interfaces holographiques informatiques sont désormais une réalité. » (C’est moi qui souligne).

Au préalable, il précisait page 173 : « À mesure que le lien entre les états du cerveau et le comportement est mieux compris, le secteur de la justice sera mis au défi de repenser les idées fondamentales sur la responsabilité personnelle. Dans de nombreux pays, les tribunaux hésitent à se fier à des appareils qui prétendent interpréter les pensées d’une personne, comme le détecteur de mensonges ou le polygraphe. Cependant, à mesure que les capacités dans ce domaine s’améliorent, la tentation pour les forces de l’ordre et les tribunaux d’utiliser des techniques pour déterminer la probabilité d’une activité criminelle, évaluer la culpabilité ou même éventuellement récupérer des souvenirs directement dans le cerveau des gens augmentera. Même le franchissement d’une frontière nationale pourrait un jour impliquer un scan cérébral détaillé pour évaluer le risque de sécurité d’un individu. »

Bienvenu dans le futur du Great Reset et de Minority Report.

De tels extraits sont foisons dans les chapitres de ces trois ouvrages. Le tout étant bien entendu saupoudré d’une vision idyllique de cette future société que nos dirigeants bâtissent à notre insu en la présentant dans notre intérêt sous couvert de greenwashing, de société plus égalitaire, plus inclusive, blablabla…, etc., sauf qu’au final ils ne préservent que leurs propres intérêts comme ils l’ont toujours fait (cela va sans dire, mais c’est beaucoup mieux en le disant, car cette attitude est une constante historique chez eux). Soulignons également au passage qu’il parle dans ses livres des micropuces implantables actives qui viendront remplacer les appareils portables externes (montres, oreillettes et lunettes intelligentes, etc.) et qui « brisent la barrière cutanée de notre corps, créant des possibilités intrigantes allant des systèmes de traitement intégrés aux opportunités d’amélioration humaine ». (Klaus Schwab, 2018, p. 83).

Jusqu’à la sortie du film Hold-Up et sauf à de rares exceptions près – comme par exemple les vidéos pédagogiques de Charles Sannat –, je ne parvenais guère à trouver des analyses en français sur la nature de ce Great Reset, et mes rares sources d’information provenaient de sites d’économistes anglo-saxons ou directement des livres du fondateur du WEForum et de leur site internet. Mais depuis la sortie du film Hold-Up, les articles en français proposant des analyses se sont multipliés. Ainsi, dans sa lettre d’information Le courrier des stratèges, l’énarque Éric Verhaeghe est en train de réaliser un dossier sur ce Great Reset mis en œuvre par nos politiques mondialistes. Après avoir lu le troisième et dernier livre de K. Schwab, il conclut son dernier article du 19 novembre intitulé « Le Great Reset où le triomphe de la technostructure mondialisée » par ces deux paragraphes sans appel :

« [Pour les organisateurs du WEForum et du Great Reset], il ne s’agira plus de gouverner démocratiquement des sociétés, mais de lutter efficacement contre des virus. Les élites mondiales peuvent ici et pourront se féliciter d’avoir sous la main autant de menaces bénies qui justifient la fin du partage du pouvoir avec le peuple, et autorisent leur prise de contrôle sur les sociétés au nom de leur efficacité supérieure (bien connue s’agissant de l’énarchie française) en matière d’organisation collective. Pour mener à bien cette mission sanitaire, qui constituera le point central des organisations sociales, Schwab et Malleret ont déjà leur idée du sujet : il faut des mécanismes politiques “adaptés”, et la suite de leur livre détaillera le sens de ce mot, et “coordonnés”, ce qui ouvre une large porte au multilatéralisme et conforte la mort de l’État-nation.

Surtout, l’objet de la politique sera de bâtir un grand réseau de surveillance globale, extrêmement réactif. Décidément, la pensée de Schwab semble très inspirée par la Chine. Surveiller un monde de plus en plus complexe, et garantir l’efficacité des décisions prises de façon quasi-immédiate, telle est le “macro reset” que propose le forum de Davos. Les chapitres suivants montreront combien ce projet est marqué par une logique de surveillance des populations, et par une logique de contrôle des décisions, beaucoup plus que par une logique de liberté des populations. »

Cette analyse rejoint celle de nombreux autres économistes qui se sont penchés sur les livres de Klaus Schwab. Ce dernier apporte aux mondialistes le scénario à suivre pour organiser ce Great Reset. Par exemple, Philippe Herlin voit dans ce livre une « idéologie totalitaire ». Et sur l’inspiration chinoise de cette pensée politique, je ne saurais trop vous conseiller de regarder l’excellent reportage de Sylvain Louvet diffusé sur Arté le 21 avril 2020 : « Tous surveillés, 7 milliards de suspects ».

Ce scénario qui est appliqué et suivi à la lettre de façon coordonnée par les mondialistes ne vient pas de nulle part comme le mentionne le très « complotiste » documentaire Hold-Up. Un article en date du 10 novembre 2020 du WEForum rédigé par Emmanuel Lagarrigue, le vice-président exécutif, directeur de l’innovation du WEForum et intitulé « If only we knew. With scenario planning, we do. Here’s how to prepare better for the next crisis » précise que « la planification de scénarios vise à fournir une méthode plus utile pour se préparer à l’incertitude économique, aux événements imprévus et aux innovations perturbatrices ; ce n’est pas seulement pratique et rigoureux, mais cela encourage également la collaboration. »

Bien que rédigé récemment, cet article présente la démarche que suivent nos planificateurs de crises – depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en fait – pour pallier les imprévus et les incertitudes qui leurs sont liés. De telles sortes que lorsqu’un imprévu – un cygne noir – arrive nos gouvernants sachent exactement quelles décisions prendre pour saisir toutes les opportunités qui se présentent en se basant sur le scénario préétabli à l’avance correspondant au type d’imprévu qui survient. Or, juste par curiosité, ce genre de scénario a-t-il déjà été prévu pour une crise sanitaire ?

Et bien il se trouve que oui. Et à plusieurs reprises en plus. Le dernier scénario a même fait l’objet d’une simulation grandeur nature pas plus tard qu’en octobre 2019 sous le nom de Event 201. Ce genre d’exercice est à la crise sanitaire que nous traversons ce qu’un krach test boursier est aux crises financières. Sur l’accueil du site de cet évènement on peut lire : « L’événement 201 était un exercice sur table de 3,5 heures sur une pandémie qui simulait une série de discussions animées dramatiques basées sur des scénarios, confrontant des dilemmes difficiles et réalistes associés à la réponse à une pandémie hypothétique, mais scientifiquement plausible. » (C’est moi qui souligne).

Ces scénarios sont la raison pour laquelle beaucoup de personnes interprètent cette crise sanitaire comme un complot alors qu’il s’agit simplement d’élaborer, à l’avance, une stratégie de réponses efficaces avant qu’un évènement imprévu ne survienne pour qu’au moment où il se produit, les décideurs y répondent dans l’intérêt des principaux acteurs afin qu’ils puissent en tirer un maximum de profits et avancer leurs pions, tout en suivant à la lettre le scénario prévu d’avance. Toutes les décisions qui émanent de notre conseil de défense contre la « plandémie de gros-bide 19 » consiste à mener les opérations nécessaires pour coller au scénario de ce Great Reset. D’où la nécessité du prolongement de l’état d’urgence dont le couac a « scandalisé » Olivier Véran (voir supra).

Je trouve ce procédé remarquable… mais totalement antidémocratique. Et c’est bien ce que soulignent ceux qui ont pu analyser les livres scénarios de Klaus Schwab.

Pour comprendre l’essence de ce scénario, il nous faut dire un mot concernant l’idéologie qui l’inspire depuis quelques décennies maintenant.

Le transhumanisme

« Les véritables bouleversements historiques ne sont pas ceux qui nous étonnent par leur grandeur et leur violence. Les seuls changements importants, ceux d’où le renouvellement des civilisations découle, s’opèrent dans les idées, les conceptions et les croyances. » (Gustave Le Bon, 1895)

Le transhumanisme se définit comme étant un « mouvement culturel et intellectuel international prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer la condition humaine notamment par l’augmentation des capacités physiques et mentales des êtres humains. » Pour Luc Ferry, le transhumanisme « n’a en réalité qu’un objectif fondamental : lutter contre le vieillissement afin de retarder autant qu’il est possible la mort naturelle. »

En d’autres termes et pour faire très court, le transhumanisme est la recherche de l’immortalité. Or, dans cette recherche effrénée de l’immortalité, croyez-vous sincèrement que 7,5 milliards de personnes immortelles pourront vivre sur cette planète tout en continuant à procréer ?

En psychopathologie, on appelle cela un délire paranoïaque et je me garderais ici de développer ce que cela implique pour tout un chacun, mais l’histoire est pleine d’exemples de dirigeants paranoïaques ayant causé des ravages considérables aux peuples, à leur pays et à la planète. La différence aujourd’hui, c’est qu’avec la mondialisation, les délires paranoïaques semblent également s’être mondialisés. (Ce qui n’est pas une nouveauté, sauf pour ceux qui sont ignorants du sujet ; lire par exemple Eugène Enriquez ou encore Olivier Labouret et surtout l’ouvrage d’Ariane Bilheran : Psychopathologie de la paranoïa).

Plutôt que de me lancer dans une critique de ce délire paranoïaque, j’aimerais attirer votre attention sur deux prophètes de cette idéologie qui ont su séduire les élites mondiales. Les écouter vous permettra de vous forger une opinion sur l’idéologie qui se cache derrière le scénario du Great Reset.

Le premier, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, s’appelle Laurent Alexandre, c’est en France le chantre du transhumanisme. Il suffit d’écouter quelques-unes de ses conférences pour se faire une idée des progrès et des dangers, auxquels nous allons être très rapidement confrontés avec le transhumanisme. La première conférence à visionner est celle qu’il a donnée en septembre 2017 au Global Positive Forum (vidéo de 9’47ˮ) ; la seconde a été donnée aux étudiants l’école de polytechnique en janvier 2019 (vidéo de 1:53’19ˮ) et posait la question de savoir quel serait l’homme pour 2050.

C’est un court extrait de cette dernière vidéo qui a été introduit et commenté dans le documentaire Hold-Up. Laurent Alexandre y reprend les propos de Yuval Noah Harari et de son livre Homo Deus, une brève histoire du futur dans une formule où il associe les étudiants de Paris-Saclay à des dieux et les gilets jaunes à des « inutiles ». Autant dire que cela a été remarqué au sein de ceux qui s’identifient à ces derniers. Cependant, malgré sa maladresse et sa métaphore foireuse, force est de constater que le retard que nous avons en France en matière d’Intelligence Artificielle (IA) et de transhumanisme, place notre pays en grande difficulté sur la scène internationale et ce d’autant plus que, comme il l’affirme très pertinemment dans cette vidéo à 21’23ˮ : « … la plupart des hommes politiques sont des burnes en science, sont des burnes en techno, sont des handicapés du mulot et il faut souligner la chance que vous avez de ne pas avoir ce genre d’oiseau pour vous représenter sur le plateau [de Paris-Saclay] ». En clair, dans le vocable d’Harari que reprend à son compte Laurent Alexandre, les représentants des gilets jaunes sont tout aussi inutiles que les gilets jaunes eux-mêmes. Vive la démocratie !

L’un des plus gros problèmes du transhumanisme est qu’il va détruire un nombre considérable d’emplois dans la prochaine décennie sans que les emplois perdus ne puissent être compensés par la création de nouveaux emplois. Cela nos politiques en sont bien conscients, d’où leur tentation croissante de prendre des mesures de contrôle de plus en plus contraignantes pour anticiper d’éventuel débordement ou tentative de « révolution » (ce dont ils ont incontestablement le plus peur à lire les scénarios qu’ils écrivent sur les futurs changements que va apporter le transhumanisme).

Le second larron « prêchant » pour une société transhumaniste est Yuval Noah Harari lui-même qui avec ces deux premiers livres est devenu une star mondiale. Son premier livre a été loué par Bill Gates, Mark Zuckerberg, Barack Obama, Carlos Ghosn, Christine Lagarde, etc. Pour son second livre, Le Parisien écrit « Dans Homo-Deus, Yuval Noah Harari devient prophète du monde d’après ». (Le « monde d’après » … où « le jour d’après », vous vous souvenez ?). Cet auteur est ainsi adoubé comme un maître-penseur par l’élite internationale et mondialiste. Il est aujourd’hui « le penseur le plus important du monde » selon Le Point, etc. C’est dire le poids intellectuel de cet historien de formation sur nos élites internationales.

En lisant son dernier livre, on peut y découvrir une vision cauchemardesque de l’avenir d’une très grande partie de l’humanité dont l’évolution, poussée par le transhumanisme, aboutira à créer des dieux et des inutiles. Le tout sous couvert de très bonnes intentions, cela va sans dire. Le hic réside dans le fait que c’est à cette vision du monde qu’ont adhéré unilatéralement les mondialistes qui conduisent l’humanité à marche forcée vers le transhumanisme.

Ici encore, nous pourrons avoir un aperçu en une vidéo de la représentation de l’humain selon cette idéologie et Harari. Dans cette vidéo intervient également Boris Cyrulnik qui répond à la question de savoir si nous sommes des algorithmes comme tente de le démontrer Harari dans son ouvrage Homo Deus en développant le concept de dataïsme qui est une techno-religion ayant pour ambition de supplanter l’humanisme. Que les puissants de ce monde aient pu adouber un tel auteur est un symbole significatif de l’inanité du transhumanisme et de sa techno-religion du dataïsme qu’ils cherchent à nous imposer de force en suivant le scénario de la « plandémie de gros-bide 19 ».

Quelques critiques se sont élevées sur cette vision du monde comme par exemple celle développée par Évelyne Pieiller parue en janvier 2019 sur Le Monde Diplomatique : « Tout est fiction, reste le marché ». Ou encore celle développée par le livre de deux scientifiques, spécialistes en neuroscience que sont Danièle Tritsch et Jean Mariani qui dans un article paru le 22 mai 2018 pour présenter leur livre Ça va pas la tête ! Cerveau, immortalité et intelligence artificielle, l’imposture du transhumanisme sur le site de la revue scientifique Pour la science, dénonce la toute-puissance mégalomaniaque de cette idéologie : « L’imposture du transhumanisme ». Un autre auteur de renom, Joël de Rosnay, évoque quant à lui une idéologie « égoïste, élitiste et narcissique » (voir vidéo à 14’07ˮ). Mais le plus significatif dans l’histoire, c’est que cette vision du monde privilégie un matérialisme poussé à son paroxysme qui se fonde principalement sur un eugénisme 2.0 (le dataïsme). L’eugénisme… bordel ! Nos erreurs du passé ne nous auraient-elles pas servi de leçon ?

Conclusion

Lorsque Alexis Carrel, le prix Nobel de médecine de 1912, fit paraître en 1935 son ouvrage majeur L’homme cet inconnu, il fut taxé à l’issue de la seconde guerre mondiale d’« eugéniste antisémite » sympathisant du nazisme. Or, qu’écrit Carrel dans cet ouvrage ?

Extraits : « [Il] faut établir des relations nouvelles entre les hommes [et] tirer l’individu de l’état de diminution intellectuelle, morale et physiologique amené par les conditions modernes de la vie. De développer en lui toutes ses activités virtuelles. De lui donner la santé » (1941, p. 335). Il conseille de « substituer des concepts scientifiques de la vie aux anciennes idéologies ; développer harmonieusement dans chaque individu toutes ses potentialités héréditaires ; supprimer les classes sociales et les remplacer par des classes biologiques, la biocratie au lieu de la démocratie ; rendre les hommes aptes à se conduire rationnellement : la fraternité, la loi de l’amour ; le but de la vie n’est pas le profit, etc. ». En résumé, il affirme que « l’eugénisme est indispensable pour la perpétuation d’une élite possédant une connaissance globale de l’homme » (cf. fiche Wikipédia sur Alexis Carrel). Or, qu’affirme Klaus Schwab, le fondateur du WEForum de Davos ?

Il affirme très exactement la même chose à propos du transhumanisme que ce qu’Alexis Carrel affirmait en 1935 au sujet de l’eugénisme. Exactement la même chose !

Le problème se pose donc en ce sens : le prix Nobel de médecine de 1912 ne serait qu’un affreux eugéniste antisémite sympathisant nazi alors que celui-là même qui se fonde sur un eugénisme 2.0 serait, lui, le sauveur de l’humanité grâce à son Great Reset ?

Pour se rendre compte de ce que j’affirme, il suffit juste d’écouter Laurent Alexandre, de lire Yuval Noah Harari et surtout Klaus Schwab. De plus, comme le démontrent dans leur livre Danièle Tritsch et Jean Mariani, le délire transhumaniste est un fantasme de toute-puissance mégalomaniaque, et ce, quand bien même cette vision du monde se pare de « bonnes intentions » (dont l’enfer est pavé, ne l’oublions jamais).

Le transhumanisme impliquant le Great Reset, le lancement de la quatrième révolution industrielle et l’arrivée de la monnaie numérique (MNBC) explique bien mieux les décisions politiques qui sont prises actuellement que les incohérences de l’urgence de cette crise sanitaire. Ainsi la promesse que Macron formulait au français dans son discours va-t-en-guerre du 16 mars 2020 en annonçant que « le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant » (cf. supra) prend, au regard de cette politique transhumaniste, tout son sens. Sens qui est noyé par les décisions confuses, incohérentes et contradictoires prises jusqu’à maintenant dans la gestion de cette « plandémie de gros-bide 19 ». Que tous les puissants de ce monde regroupés au sein du WEForum adhèrent comme un seul homme à cette idéologie transhumaniste paranoïaque, copie conforme d’un eugénisme 2.0, est révélateur de leurs motivations et de leurs véritables intentions… quand bien même certains n’en ont malheureusement pas encore pris conscience.

Source : https://perversionnarcissiqueetpsychopathie.com/2020/11/22/hold-up-pourquoi-devrions-nous-nous-soucier-du-great-reset-bien-plus-que-de-la-covid-19/

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