Commentaire: Ce qu’il manque à ce discours très intéressant (mais néanmoins non chrétien) est la notion du péché et de l’homme déchu, bien qu’il soit défini en filigrane par l’expression récurrente « le narcissisme aliénatoire du spectacle de la marchandise ». En termes chrétiens je traduirais cela en « narcissisme aliénatoire du fantasme possessif de notre égo » ou l’aliénation de notre âme dans le matérialisme (l’accumulation de biens, de pouvoir, de gloire et de luxure permis par l’amour de l’argent) et donc de notre abaissement spirituel et notre éloignement à Dieu dans un culte idolâtre rendu à nous-même.
Donc ce qui a permis cette aliénation n’est pas le développement matériel et technologique par l’argent et la marchandise mais leur utilisation comme un moyen de servir non pas son prochain et Dieu mais l’ambition démesurée. Dans l’obéissance et l’union à Dieu, la « Communauté de l’Être » est un état intemporel et inaliénable quels que soient les modes de relations sociales établis au fil du temps et des besoins de développements matériels liés de manière contingente à l’agrandissement de la « famille » humaine (Genèse 1v28: se multiplier et soumettre la terre et les animaux implique forcément le développement technologique à long terme !).