Les tissus mous de dinosaures

Cellule osseuse de dinosaure
Des cellules osseuses découvertes par Schweitzer, avec une apparence typique incluant des noyaux et des fibrilles de connexion – provenant d’un Brachylophosaure prétendument vieux de 80 millions d’années !

Dans une tentative désespérée, les évolutionnistes se tournent vers le fer pour préserver la théorie des « millions d’années ».

by Calvin Smith1
traduit par Nicolas Moriot

Première publication 28 Janvier 2014 ; dernière mise à jour 28 Février 2019.

Des tissus mous de dinosaures dans des os fossiles ?! Presque tous les conférenciers de CMI ont vu des regards incrédules sur les visages des gens tandis que les photos d’un article du magazine Science de 2005 défilaient à l’écran.

Ces images montrent des globules rouges et des vaisseaux sanguins transparents à ramification flexible, ainsi que des ligaments souples et extensibles provenant d’un os de T-Rex supposé avoir 68 millions d’années. Les découvertes remarquables du Dr Mary Schweitzer, paléontologue, ont bouleversé le monde scientifique.

Encore et toujours

Suite aux vérifications des données et à des tests particulièrement rigoureux, de nombreux évolutionnistes admettent aujourd’hui l’existence de ces tissus mous de dinosaures et de cette matière organique, non pas seulement dans un ou deux spécimens, mais bel et bien dans plus de trente.2 Ils doivent maintenant expliquer comment des structures extrêmement délicates ont pu être préservées sur des périodes de temps incroyablement longues.

Il ne s’agit pas que de tissus mous de dinosaures d’ailleurs, car ils doivent aussi prendre en considération la présence de protéines détectables comme le collagène, l’hémoglobine, l’ostéocalcine,3,4 l’actine et la tubuline. Il s’agit là de molécules complexes, qui ont continuellement tendance à se décomposer en molécules plus simples.

En plus de cela, dans de nombreux cas, on trouve une matrice osseuse détaillée, avec des cellules osseuses (ostéocytes) d’apparence intacte au microscope, et présentant nombre de détails. Schweitzer a même récupéré des fragments d’une molécule encore plus fragile et complexe : l’ADN. Celui-ci a été extrait des cellules osseuses avec des marqueurs indiquant sa source, de sorte qu’il est extrêmement probable que ce soit de l’ADN de dinosaure.5

D’autres ont fait état de la décomposition rapide du carbone 14 des os de dinosaure – il ne devrait pas en rester un seul atome après 1 million d’années.6

De plus, des découvertes plus récentes montrent des tissus mous de dinosaure dans des échantillons qui sont (selon les suppositions des évolutionnistes eux-mêmes) plus vieux de plusieurs millions d’années que ceux de la découverte originelle du Dr Schweitzer en 2005. Comme l’indique un article :

« Les chercheurs ont également analysé d’autres fossiles à la recherche de tissus mous, et ont constaté qu’ils étaient présents dans près de la moitié de leurs échantillons remontant à la période jurassique, qui s’est étendue entre -199,6 et -145,5 millions d’années… »7

Un énorme problème pour le paradigme de l’évolution

Croire que des protéines pourraient subsister pendant des dizaines de millions d’années demande une foi énorme. Selon un rapport publié dans la revue scientifique The Biochemist, même si le collagène était conservé à 0°C, on ne s’attendrait même pas à ce qu’il dure 3 millions d’années.8 Mais la puissance du paradigme de l’évolution est telle que beaucoup choisissent de croire ce qui est apparemment impossible plutôt que d’accepter l’implication évidente, à savoir que les échantillons ne sont pas aussi vieux qu’on le dit.

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Ces photos sont tirées d’un document ultérieur (2005) de Schweitzer qui faisait état de la découverte de tissus mous, en plus de renforcer l’identification des globules rouges — voir Still soft and stretchy (en Anglais). À gauche : Les structures ramifiées flexibles de l’os de T-Rex ont été identifiées à juste titre comme des “vaisseaux sanguins”. Des tissus mous tels que les vaisseaux sanguins ne devraient pas être là si les os avaient 65 millions d’années. À droite : Ces structures microscopiques ont pu être extraites de certains des vaisseaux sanguins, et on peut voir qu’elles “ressemblent à des cellules”, comme l’ont dit les chercheurs. Encore une fois, il y a donc lieu pour le Dr Schweitzer de poser la même question : “Comment ces cellules pourraient-elles survivre 65 millions d’années ?

L’article du National Geographic intitulé “De nombreux fossiles de dinosaures pourraient contenir des tissus mous”9 révèle que la communauté scientifique s’attend à l’avenir à de nombreux autres exemples de tissu mou de dinosaures. Ces faits ont été pour eux une épine dans le pied depuis plusieurs années maintenant, étant donné qu’ils sont incroyablement difficiles à expliquer dans le cadre d’un calendrier évolutionnaire (des millions d’années). Il va sans dire qu’ils s’inscrivent parfaitement dans une échelle de temps biblique (terre jeune) ; ce sont presque certainement les restes de créatures qui ont été enterrées lors du Déluge de la Genèse, il y a environ 4 400 ans.

Bien que cette information n’ait pas été cachée, elle n’a pas été largement promue dans les musées ou les programmes de vulgarisation scientifique non plus – et certainement pas dans la presse générale. En effet, la majorité des profanes ignore totalement l’existence des tissus mous de dinosaures. Ce n’est guère surprenant : si les roches et les fossiles ne sont pas vieux de plusieurs millions d’années, la théorie de l’évolution est fichue. Comme on pouvait s’y attendre, certains évolutionnistes n’ont pas perdu de temps pour tenter de discréditer les données. Le Dr Schweitzer (elle-même une évolutionniste, versant théiste fidéiste10) l’a fait remarquer :

« L’un des relecteurs m’a dit qu’il se moquait de ce que les données disaient, qu’il savait que ce que je trouvais n’était pas possible… Je lui ai répondu : « Eh bien, quelles données vous convaincraient ? » Et il a dit : « Aucune ».11 (Pas très scientifique comme commentaire, de la part du relecteur).

Comment répondre ?

Biofilm ! C’est un biofilm !” Cherchant désespérément une réponse à cette preuve accablante, certains évolutionnistes ont affirmé que les vaisseaux sanguins trouvés par le Dr Schweitzer étaient simplement un biofilm (le produit d’une action bactérienne plus récente).12 C’est ce que des sceptiques ont quelquefois lancé pendant des présentations de CMI, et des blogs et des forums de discussion anti-créationnistes présentent cette réponse comme étant la réponse de choix lorsque des créationnistes soulèvent le sujet.

Mais même si les vaisseaux sanguins avaient été des biofilms, cela n’aurait guère pu expliquer la présence de protéines et d’ADN.13 Quoi qu’il en soit, le terme “biofilm” n’est que rarement utilisé ces dernières années, car Schweitzer elle-même a pu présenter un argument de poids pour expliquer que les vaisseaux sanguins n’étaient pas des biofilms.14

Une nouvelle échappatoire ?

Récemment, il y a eu une série d’articles de vulgarisation affirmant que le Dr Schweitzer avait peut-être trouvé la réponse. C’est une solution qu’elle avait proposée auparavant, à savoir que le fer pouvait aider à préserver les tissus mous des dinosaures, à la fois en aidant à réticuler et à stabiliser les protéines, et en agissant comme un antioxydant.15 Il semble qu’elle ait, depuis, mis cette idée à l’épreuve. Voici deux extraits d’un de ces articles qui aident à résumer cette nouvelle hypothèse :

—« De nouvelles recherches à l’Université d’État de Caroline du Nord montrent que le fer peut jouer un rôle dans la préservation des tissus anciens dans des fossiles de dinosaures, mais aussi empêcher leur détection ».

—« Les dernières recherches de Mary Schweitzer montrent que la présence d’hémoglobine — la molécule contenant du fer qui transporte l’oxygène dans les globules rouges — pourrait être la clé à la fois de la préservation et de la dissimulation des protéines anciennes originelles dans les fossiles ».16

Et ces commentaires tirés d’un autre article expliquent également :

« Les radicaux libres17 provoquent la formation de nœuds entre les protéines et les membranes cellulaires », a déclaré Mme Schweitzer. « Ils agissent essentiellement comme le formaldéhyde ».”

« Le formaldéhyde, bien sûr, préserve les tissus. Il agit en liant, ou en réticulant, les acides aminés qui composent les protéines, ce qui rend ces protéines plus résistantes à la décomposition ».18

Dans son article technique, Mme Schweitzer affirmait :

« L’hémoglobine (HB) a augmenté la stabilité des tissus de plus de 200 fois, passant d’environ 3 jours à plus de deux ans à température ambiante (25°C). »19

L’impression du public

La force de cet argument réside dans sa simplicité apparente. Le lecteur lambda pourrait se dire : « Oh, je comprends, le fer agit comme un agent de conservation, comme le formaldéhyde, le truc utilisé par les scientifiques pour embaumer des objets. C’est comme ces animaux préservés dans des bocaux que j’ai vus dans les laboratoires. Le fer présent dans le sang du dinosaure a donc dû préserver la matière organique. Et les scientifiques savent bien mieux que moi de quoi ils parlent, donc les tissus mous des dinosaures me semblent logiques… »

C’est en fait très stratégique. En annonçant cela comme “la réponse”, les évolutionnistes peuvent prendre les créationnistes au dépourvu, ce qui réduit l’impact de l’argument. Dorénavant, le « profane » ne sera probablement pas surpris si on lui présente les faits concernant les tissus mous de dinosaure trouvés dans les fossiles, pensant que les scientifiques évolutionnistes les ont déjà expliqués. Les créationnistes seraient fous de penser que les dinosaures se sont éteints récemment !

Des questions

Cependant, même après un examen superficiel, l’explication de Schweitzer s’écroule rapidement. Dans son nouvel article, elle évoque des expériences qui ne semblent pas du tout représenter les conditions dans lesquelles ces restes de dinosaures ont réellement été préservés. Elle décrit plutôt ce qui se résume à un scénario « du meilleur et du pire » pour la préservation des tissus mous.

“Ils ont fait tremper un groupe de vaisseaux sanguins (d’autruche) dans un liquide riche en fer composé de globules rouges, et un autre groupe dans de l’eau. Les vaisseaux sanguins laissés dans l’eau se sont transformés en une bouillie écoeurante en quelques jours. Les vaisseaux sanguins trempés dans les globules rouges restent reconnaissables après être restés à température ambiante pendant deux ans”.20

En lisant le matériel supplémentaire dans son article, il apparaît que de l’hémoglobine pure a été utilisée, et non des cellules lysées ou des matériaux dont on pourrait attendre qu’ils imitent ce qui serait présent dans une carcasse d’animal. (Les vaisseaux sanguins imbibés d’hémoglobine préparée en laboratoire ne sont guère représentatifs d’os en décomposition).

On peut également se demander dans quelle mesure un extrait concentré d’hémoglobine est réaliste, comparé au monde réel. Alors qu’une irréaliste concentration d’hémoglobine peut préserver pendant un certain temps, il ne s’ensuit pas que l’hémoglobine naturelle et diluée agira de la même manière. En effet, les tissus riches en vaisseaux sanguins, tels que les poumons et les branchies, se décomposent souvent très rapidement. Un exemple tristement célèbre est celui des branchies des requins pèlerins morts qui pourrissent et se détachent pour former la forme pseudo-plésiosaure.21

Et la suggestion que des vaisseaux sanguins restant “reconnaissables” pendant deux ans serait la démonstration qu’ils pourraient durer trente-cinq millions de fois plus longtemps, nécessite un saut cognitif phénoménal.

En outre, il n’est pas plausible que le fer puisse être un aussi bon conservateur que le formaldéhyde, qui forme directement des liaisons transversales covalentes entre les chaînes de protéines, ce que le fer ne peut pas faire. Mais même si l’on admettait qu’il avait le même pouvoir de conservation (juste pour le plaisir de la discussion), quelle raison aurait-on de penser que le formaldéhyde peut préserver les tissus mous, ainsi que les détails délicats des cellules, pendant des dizaines de millions d’années ? Les embaumeurs de corps humains reconnaissent largement que leur utilisation du formaldéhyde vise à ralentir, et non à empêcher, l’implacable processus de décomposition. Le corps embaumé de Lénine a été largement suspecté d’être falsifié ou retouché parce qu’il était “trop beau” après seulement 90 ans d’exposition publique. Même dans ce cas, des photos plus récentes montrent qu’il a l’air nettement “délabré»par rapport aux photos précédentes.

Il est tout à fait possible que l’hémoglobine de l’expérience de Schweitzer ait « décapé » les vaisseaux sanguins, de sorte que ni les bactéries ni les enzymes ne pouvaient les dégrader. Pour cela, il faut une solution concentrée de l’agent de décapage (généralement du sel et des conditions acides). Si c’est la véritable explication, alors une solution diluée, comme on en trouve normalement dans les tissus, ne fonctionnerait de toute façon pas.

Il est tout à fait possible que l’hémoglobine de l’expérience de Schweitzer ait « nettoyé » les vaisseaux sanguins, de sorte que ni les bactéries ni les enzymes n’aient pu les dégrader. Cela requiert une solution concentrée d’agent nettoyant (généralement du sel et des conditions acides). Si c’est là l’explication réelle, alors une solution diluée, comme on en trouve normalement dans les tissus, ne fonctionnerait clairement pas.

Même une solution concentrée, bien qu’elle puisse se conserver pendant les deux années observées, ne suffirait pas sur de longues périodes. Car sur des millions d’années, même l’absence de dégradation enzymatique et bactérienne ne fait aucune différence. L’ADN et les protéines finiront par succomber à la chimie ordinaire, en particulier aux réactions avec l’eau. Les évolutionnistes l’ont également reconnu :

Après la mort des cellules, les enzymes commencent à rompre les liens entre les nucléotides qui forment l’épine dorsale de l’ADN, et les micro-organismes accélèrent la décomposition. À long terme, cependant, on pense que les réactions avec l’eau sont responsables de la plupart des dégradations des liaisons. Les eaux souterraines étant presque omniprésentes, l’ADN des échantillons d’os enterrés devrait, en théorie, se dégrader à un rythme déterminé.22

Un argument imparable ?

Un autre problème pour le Dr Schweitzer est l’environnement d’enterrement. Un article a déclaré :

« Si l’hémoglobine était contenue dans un os dans un environnement de grès, le gardant sec et isolé des microbes, la préservation devient plus probable ».23

Renforçant cette idée, un autre a dit :

« Ils sont aussi enterrés dans du grès, qui est poreux et peut éliminer les bactéries et les enzymes réactives qui, autrement, dégraderaient l’os. »24

Cependant, la même porosité proposée pour « évacuer » les problèmes l’exposerait aussi plus facilement à la pénétration de l’eau pendant ces millions d’années, accélérant ainsi la décomposition. Mais dans tous les cas, même en supposant qu’il n’y ait eu aucune exposition à l’eau, aux radiations, aux bactéries ou aux attaques enzymatiques, les mesures des taux de décomposition de l’ADN dans les os montrent que l’ADN n’aurait pas pu survivre aux prétendues 65 millions d’années écoulées depuis l’extinction des dinosaures. Même congelé à -5°C, l’ADN aurait dû se désintégrer complètement dans ses différents éléments constitutifs en moins de 7 millions d’années :

« Cependant, même dans les meilleures conditions de conservation à -5°C, notre modèle prédit qu’aucune liaison intacte (longueur moyenne = 1 pb [paire de bases]) ne restera dans le “brin” d’ADN après 6,8 millions d’années. Cela démontre l’extrême improbabilité de pouvoir amplifier un fragment d’ADN de 174 pb à partir d’un os du Crétacé vieux de 80 à 85 millions d’années ».25

Une expérience de pensée

Une autre façon de souligner le problème pour les tenants des âges longs, même si leurs arguments « éponges » pouvaient résoudre le problème de l’eau et même si le fer était aussi efficace que le formaldéhyde, est l’expérimentation mentale suivante (elle ne peut être que mentale, en raison du problème très concret qui veut que même plusieurs durées de vie humaines ne suffiraient pas à en faire l’expérience pratique).

Illustrated by Caitlin Smartt14278-cartoon

Prenez un spécimen préparé en laboratoire, placez-le dans un bocal rempli de formaldéhyde (même en supposant l’intégrité complète du bocal/sceau…), puis enfoncez-le dans un sol encastré dans de la roche et, pour faire bonne mesure, maintenez l’environnement gelé en permanence à 0°C. Il resterait soumis à la décomposition thermodynamique de ces molécules complexes et fragiles. Les atomes et les molécules d’un composé sont toujours en mouvement, même à de telles températures de congélation. Si un scientifique avait dit, avant les découvertes de Schweitzer, qu’il s’attendait à trouver, au bout de 70 millions d’années d’une telle expérience, des vaisseaux sanguins, de délicates structures cellulaires, de l’ADN et des protéines, il aurait au mieux provoqué la dérision, et au pire un examen psychiatrique. Il y a de très bonnes raisons scientifiques derrière le commentaire antérieur (2010) de Schweitzer en vidéo :

« Quand on y pense, les lois de la chimie et de la biologie et tout le reste disent que ces tissus devraient avoir disparu, qu’ils devraient être complètement dégradés. »26

Qu’a donc montré le Dr Schweitzer avec ses observations plus récentes sur le fer ? Elle a démontré que le fer présent dans les globules rouges possédait apparemment certaines qualités qui pourraient bien contribuer à la préservation des tissus mous, du moins s’il est concentré artificiellement. En fait, loin d’être une menace pour les créationnistes bibliques, cela pourrait bien être un plus, dans la mesure où cela pourrait aider à expliquer comment des choses aussi fragiles pourraient éventuellement perdurer des milliers d’années. Nous avons déjà commenté ses propositions avant cette dernière expérience :

« En fait, tout cela est raisonnable d’un point de vue créationniste biblique, jusqu’à un certain point. Les taux de décomposition mesurés sur certaines protéines sont compatibles avec un âge d’environ 4 500 ans (depuis le déluge), mais pas avec plusieurs millions d’années. Cependant, voir non seulement des protéines mais même des microstructures cellulaires après 4 500 ans est encore surprenant, compte tenu de la facilité avec laquelle les bactéries peuvent normalement les attaquer. Ces idées pourraient aider à expliquer la survie sur des milliers d’années. Mais elles semblent totalement invraisemblables pour des millions d’années… puisque les propositions de préservation ci-dessus n’ont pas pu empêcher la dégradation ordinaire par l’eau (hydrolyse) pendant de vastes éons. »27,28

Le résultat final ?

Les récents rapports proposant le fer comme agent de conservation indiquent que le feu, s’il n’est pas encore dans la maison, frappe déjà à la porte. L’information selon laquelle il y a d’abondantes quantités de tissus mous chez des créatures censées avoir des millions d’années, est en train de devenir incontrôlable. Les évolutionnistes savent qu’ils doivent confronter en priorité ce sujet des tissus mous de dinosaure, et leurs réponses, pour le moment, sont loin d’être convaincantes.

Peut-être que la leçon la plus importante dans tout cela est la puissance du paradigme, à savoir l’idéologie des millions d’années. L’honnête réponse scientifique à une telle découverte aurait été de se fier aux lois et aux observations de la science, qui indiquent une dégradation sur une période beaucoup plus courte, puis de sérieusement remettre en question les “millions d’années”. Cependant, face à la religion laïque largement répandue aujourd’hui, cela aurait l’impact idéologique d’une ogive nucléaire. Un monde qui s’est fait tout seul est à la base de cette religion, et il a absolument, définitivement besoin des “millions d’années”. Au lieu de ça, face à cette évidence, la recherche désespérée d’un mécanisme, même partiellement plausible, pour donner à ce système de croyance des béquilles auxquelles se raccrocher, a donc continué.

Mise à jour technique, 19 juin 2015 : L’idée de Schweitzer est que le fer a généré des radicaux hydroxyles (.OH) libres (ce qu’on appelle la réaction de Fenton), ce qui a permis la préservation des protéines. Mais les radicaux libres sont beaucoup plus susceptibles de contribuer à la dégradation des protéines et d’autres matières organiques. En effet, la réaction est utilisée pour détruire les composés organiques. Elle nécessite également que les radicaux hydroxyles soient transportés par l’eau. Cependant, l’eau aurait provoqué l’hydrolyse des liaisons peptidiques, et une désamidation très rapide des résidus des acides aminés asparagine et glutamine. Les résidus aspartyle devraient également s’être isomérisés en résidus isoaspartyle s’ils étaient exposés à l’eau. La tyrosine, la méthionine et l’histidine auraient été oxydées dans les conditions proposées par Schweitzer. Mais les protéines de dinosaure montrent que ces résidus instables sont toujours présents :

Le dilemme est le suivant : comment le fragment a-t-il réussi à se réticuler par une attaque aqueuse de radicaux libres hydroxyles, ce qui expliquerait apparemment la survie des peptides, alors que des fragments hydrolytiquement instables comme l’Asn évitent le contact avec le milieu aqueux – cela pendant 68 millions d’années ? Si nous devons accepter les avantages des radicaux hydroxyles aqueux aléatoires réticulant la matrice peptidique en une liaison chimique non définie, nous devons également en accepter le coût – à savoir l’hydrolyse des peptides et des acides aminés.29

Mise à jour, 28 février 2019 : La dernière esquive évolutionniste est une affirmation selon laquelle certaines réactions chimiques apparentées à un “grill” ont contribué à préserver les protéines. Pour ses nombreux défauts, voir Ref. 30.

Références et notes
  1. La contribution et l’assistance de plusieurs collègues sont reconnues et appréciées, en particulier Dominic Statham, Jonathan Sarfati, et Carl Wieland.
  2. Catchpoole, D., Double-decade dinosaur disquiet, Creation 36(1):12–14, 2014; creation.com/dino-disquiet.
  3. D’autres chercheurs ont trouvé de l’ostéocalcine “datée” de 120 Ma : Embery G. et six autres, “Identification of proteinaceous material in the bone of the dinosaur Iguanodon, Connective Tissue” Res. 44 Suppl 1:41–6, 2003. L’extrait déclare : “une partie précoce, en élution, était immunoréactive avec un anticorps contre l’ostéocalcine”.
  4. Sarfati, J., Bone building: perfect protein, J. Creation 18(1):11–12, 2004. creation.com/images/pdfs/tj/j18_1/j18_1_11-12.pdf.
  5. Schweitzer, M.H. et al, Molecular analyses of dinosaur osteocytes support the presence of endogenous molecules, Bone, 17 October 2012 | doi:10.1016/j.bone.2012.10.010.
  6. Wieland, C., Radiocarbon in dino bones: International conference result censored, creation.com/c14-dinos, 22 January 2013.
  7. Pappas, S., Controversial T. Rex soft tissue find finally explained, livescience.com/41537-t-rex-soft-tissue.html, 26 November 2013.
  8. Nielsen-Marsh, C., Biomolecules in fossil remains: Multidisciplinary approach to endurance, The Biochemist 24(3):12–14, June 2002; www.biochemist.org/bio/02403/0012/024030012.pdf.
  9. Many dino fossils could have soft tissue inside, Oct 28 2010, news.nationalgeographic.com/news/2006/02/0221_060221_dino_tissue_2.html.
  10. Catchpoole, D., and Sarfati, J., ‘Schweitzer’s Dangerous Discovery’, creation.com/schweit, 19 July 2006. Un fidéiste est quelqu’un qui croit avec une “foi aveugle” sans tenir compte des preuves, souvent en dénigrant ceux qui cherchent à utiliser des preuves pour démontrer que le christianisme est raisonnable.
  11. Yeoman, B., Schweitzer’s Dangerous Discovery, Discover 27(4):37–41, 77, April 2006.
  12. Kaye, T.G. et al., Dinosaurian soft tissues interpreted as bacterial biofilms, PLoS ONE 3(7):e2808, 2008 | doi:10.1371/journal.pone.0002808.
  13. Wieland, C., Dinosaur soft tissue and protein—even more confirmation! J. Creation 23(3):10–11, 2009; creation.com/schweit2.
  14. Wieland, C., Doubting doubts about the Squishosaur, creation.com/squishosaur-doubts.
  15. Schweitzer, Ref. 5.
  16. Iron preserves, hides ancient tissues in fossilized remains, NC State University, November 26, 2013, news.ncsu.edu/2013/11/schweitzer-iron.
  17. Il s’agit d’atomes, de molécules ou d’ions dont les électrons extérieurs ne sont pas appariés, ce qui les rend chimiquement très réactifs.
  18. Pappas. Ref. 7.
  19. Son article technique est Schweitzer, M.H. et al., A role for iron and oxygen chemistry in preserving soft tissues, cells and molecules from deep time, Proceedings of the Royal Society, B: Biological Sciences 281(1775):20132741, 27 November 2013 | doi: 10.1098/rspb.2013.2741.
  20. Pappas. Ref. 7.
  21. Jerlström, P. and Elliot, B., Letting rotting sharks lie: Further evidence that the Zuiyo-maru carcass was a basking shark, not a plesiosaur, J. Creation 13(2):83–87, 1999; creation.com/plesiosaurs2.
  22. Kaplan, M., DNA has a 521-year half-life [at 13.1°C]: Genetic material can’t be recovered from dinosaurs—but it lasts longer than thought, Nature News, 10 October 2012, doi:10.1038/nature.2012.11555 (Comment on Allentoft et al. Ref. 25).
  23. Iron preserves, hides ancient tissues in fossilized remains, NC State University, November 26, 2013, news.ncsu.edu/releases/schweitzer-iron.
  24. Pappas. Ref. 7.
  25. Allentoft, M.E. et al., The half-life of DNA in bone: measuring decay kinetics in 158 dated fossils, Proc. Royal Society B 279(1748):4724–4733, 7 December 2012 | doi:10.1098/rspb.2012.1745.
  26. Nova Science Now: T. rex blood? Preserved soft tissue, including possible blood vessels and red blood cells, are turning up in dinosaur fossils, PBS, 24 July 2007, www.cross.tv/21726.
  27. Compare Sarfati, J., Origin of life: the polymerization problem, J. Creation 12(3):281–284, 1998; creation.com/polymer.
  28. Sarfati, J., DNA and bone cells found in dinosaur bone, J. Creation 27(1):10–12, 2013; creation.com/dino-dna.
  29. DeMassa, J.M. and Boudreaux, E., Dinosaur peptide preservation and degradation, Creation Research Society Quarterly 51:268–285, 2015.
  30. Thomas, B., Does the toast model explain fossil protein persistence? Acts & Facts (Impact), 48(3) March 2019.

Source : https://creation.com/les-tissus-mous-de-dinosaures



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