Depuis quelques années, les autorités de santé dans le monde s’inquiètent de la résistance aux antibiotiques.
En effet, de plus en plus de personnes meurent à l’hôpital en raison d’infections non jugulées.
Le nombre de morts causés par des infections dans le monde est de 700 000 par an. Il pourrait grimper à 10 millions ou plus si rien n’était fait.
Heureusement, il existe des solutions pour faire face à cet épineux problème.
Les phages à la rescousse !
Les bactériophages (ou phages) peuvent détruire des bactéries spécifiques.
Ce sont des virus tueurs de bactérie, découverts par Felix d’Hérelle au début du XXe siècle. Passé aux oubliettes après la découverte des antibiotiques, l’usage des phages revient au goût du jour.
Depuis 2013, un groupe de chercheurs et d’entreprises innovantes soutenus par des fonds privés et publics a lancé un programme d’études européen appelé Phagoburn [i].
Dans le cadre de ce travail de recherche, des cocktails de phages ont été présentés à l’Agence Européenne du Médicament, qui en a autorisé la commercialisation.
Il est donc aujourd’hui possible pour des médecins de prescrire des phages en Europe de l’ouest. Cela était déjà possible dans d’autres pays européens comme la Pologne ou la Géorgie, par exemple.
L’entreprise qui propose ces produits s’appelle Pherecydes Pharma. Un avenir radieux semble lui être promis.
Des phages contre les infections nosocomiales
Si les phages ne détruisent pas toutes les bactéries, ils peuvent être utiles contre certaines d’entre elles.
C’est le cas par exemple du bacille pyocyanique, une bactérie responsable des infections nosocomiales, c’est-à-dire les infections à l’hôpital.
Une étude récente [ii] a montré les phages seuls ou utilisés en combinaison avec des antibiotiques étaient très efficaces pour lutter contre ce type d’infection.
A l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon, une autre expérience de terrain a confirmé cette hypothèse [iii]. En septembre 2017, deux patients ont été guéris d’infections graves et résistantes aux antibiotiques grâce à des phages produits en France.
D’autres études sont attendues pour préciser l’action des phages. Cela dit, les Géorgiens et les Polonais disposent d’un recul de près de 100 ans sur l’utilisation de ces thérapies. Il doit bien exister dans leurs archives une littérature scientifique utile aux chercheurs de l’ouest. Le rideau de fer est tombé il y a un moment…
Les militaires s’intéressent au sujet !
Que ce soit en Europe, ou aux Etats-Unis, ce sujet intéresse les armées.
Dans le cadre du projet Phagoburn, le Ministère de la Défense français est un des soutiens financiers publics du programme de recherche. Ceci est d’autant plus remarquable que les budgets de la Défense sont réduits depuis de nombreuses années en France, toute tendance politique confondue.
Aux Etats-Unis, les centres médicaux qui cultivent des phages sont souvent des centres de soins militaires. C’est le cas par exemple du Centre Médical de la Marine de San Diego [iv] dont les médecins avaient aidé, il y a quelques mois, un homme gravement infecté, à guérir grâce à l’apport de phages.
Et la vitamine C ?
En revanche, pour l’instant, peu de personnes parlent d’associer de la vitamine C avec des phages et des antibiotiques.
On sait pourtant, de manière certaine, que la vitamine C peut être efficace contre certaines infections [v].
C’est une certitude en ce qui concerne la septicémie [vi] mais c’est aussi le cas pour de nombreuses autres infections bactériennes (cf. les livres du Dr Thomas E Levy).
Néanmoins, la vitamine C, on le sait, peut également avoir une activité antivirale.
L’association des deux n’est donc pas évidente, à tous le moins pas dans tous les cas de figure.
Le seul moyen de faire avancer la connaissance sur ce sujet est de faire circuler l’information et faciliter la recherche. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé notre opération vitamine C à haute dose lors du 3e CISN. Vous pouvez encore y participer en vous rendant ici.
Combinaison de médicaments
Il est en tout cas certain que l’avenir de la médecine, notamment pour le traitement des infections passe par une combinaison intelligente de traitements.
Plutôt que de chercher la molécule miracle pour détruire une maladie, la médecine doit aller vers des cocktails de traitements, compatibles entre eux. Les uns s’attaqueront à la maladie, les autres renforceront les mécanismes de défenses et d’autoguérison.
Dans cette perspective, il est évident que les combinaisons de produits naturels mieux tolérés par le corps, sont à prendre très au sérieux.
Cette approche permettrait notamment de mettre en place une médecine personnalisée, efficace et écologique.
Vaste programme !
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
Sources :
[i] http://www.phagoburn.eu/
[ii] https://academic.oup.com/jid/article/doi/10.1093/infdis/jiw632/2733318/Synergistic-Interaction-Between-Phage-Therapy-and
[iii] http://www.ra-sante.com/lyon-phages-hcl-virus-bacterie-14508.html
[iv] https://health.ucsd.edu/news/releases/pages/2017-04-25-novel-phage-therapy-saves-patient-with-multidrug-resistant-bacterial-infection.aspx
[v] http://pulmccm.org/main/2017/critical-care-review/vitamin-c-save-lives-sepsis
« Il est donc aujourd’hui possible pour des médecins de prescrire des phages en Europe de l’ouest. » ?
ah bon ?
quel est le nom du produit commercial ?
est-il dans le vidal ?
mon medecin ne connait pas
mon pharamacien ne connait pas
des détails vite !