La cathédrale Notre-Dame et les symboles de la décadence morale et culturelle

« [Le prophète] considère le Dieu créateur aussi comme le Dieu de l’histoire, et ne veut jamais L’exclure du moindre événement, même des catastrophes dévastatrices, par une remise en question de Son omnipotence ou de Son omniprésence. Il cherche diligemment le sens de ces événements, il veut bien  » faire un détour pour aller voir  le « buisson ardent » (= l’Holocauste) afin de demander « pourquoi? », sachant bien qu’en ce faisant, il risque de ne jamais pouvoir retrouver la réalité telle qu’il la connaissait auparavant. » – Arthur Katz.

Combien d’entre vous connaissez le nombre d’églises qui ont été vandalisées en France ? Combien de fois les médias rapportent-ils des crimes perpétrés contre des chrétiens et contre leurs lieux de culte ? Presque jamais. Nous ne savons pas si l’incendie de Notre-Dame était un accident ou un acte délibéré, mais nous savons qu’il y a eu beaucoup d’actes anti-chrétiens en France, en Europe et dans des endroits comme le Nigeria et la Chine, actes qui rappellent la période qui a précédé la Révolution française :

D’innombrables églises en Europe occidentale sont vandalisées, incendiées et l’objet de défécations. En France, deux églises sont profanées chaque jour en moyenne. Selon PI-News, un site d’information allemand, 1 063 attaques contre des églises ou symboles chrétiens (crucifix, icônes, statues) ont été enregistrées en France en 2018. Cela représente une augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente (2017), où 878 attaques avaient été enregistrées, ce qui signifie que de telles attaques ne font que s’aggraver.

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Qui est principalement à l’origine de ces attaques continues et croissantes contre les églises en Europe ? Le même rapport allemand donne un indice : « Les croix sont brisées, les autels saccagés, les bibles brûlées, les fonts baptismaux renversés et les portes des églises maculées d’expressions islamiques comme ‘Allahu Akbar’ ».
Un autre rapport allemand du 11 novembre 2017 indiquait que rien que dans les Alpes et en Bavière, environ 200 églises ont été attaquées et de nombreuses croix détruites : « La police s’occupe actuellement encore et encore de profanations d’églises. Leurs auteurs sont souvent de jeunes émeutiers issus de l’immigration. » Ailleurs, ils sont qualifiés de « jeunes islamistes » (Sovereign Nations).

La cathédrale Notre-Dame est chargée d’une longue histoire, pas toujours bonne. L’incendie récent est un appel à se réveiller, même s’il s’agissait d’un accident. Les islamistes considèrent cet incendie comme une validation de leur religion. Bill Muehlenberg, qui vit en Australie et qui a un œil attentif aux changements moraux, a écrit ce qui suit :

Macron et d’autres dirigeants européens vont-ils tous commencer à porter des croix chrétiennes en solidarité avec les chrétiens français ? Les musulmans porteront-ils aussi des croix pour montrer leur soutien à leurs amis chrétiens en deuil ? Humm, je ne me fais aucune illusion sur aucune de ces choses.

Il comparait cette non-réponse à la réponse du gouvernement néo-zélandais après les massacres dans les mosquées où le Premier ministre et d’autres responsables haut placés du gouvernement portèrent des voiles en guise de solidarité avec la communauté islamique.

Les Églises ont été stigmatisées parce qu’elles représentent une autorité morale transcendantale qui a une force contraignante sur les individus et les gouvernements. Attaquer les lieux de culte chrétiens est semblable à lever le poing contre Dieu. C’est ce que la Bible décrit comme étant des « péchés arrogants » (Nombres 15:28-31). Ceux qui haïssent Dieu ne peuvent pas l’attaquer directement, ils s’en prennent alors aux symboles qui le représentent. Il peut s’agir de brûler une bible, d’immerger une croix dans l’urine ou de défigurer un autel dans une église.

Les péchés arrogants s’expriment d’une autre façon : en défigurant les porteurs de l’image de Dieu en se moquant du dessein créationnel de Dieu. Le corps est un temple symbolique. La sexualité homosexuelle souille ce temple. C’est un péché arrogant.
Les philosophes des Lumières du XVIIIe siècle transformèrent la célèbre cathédrale Notre-Dame en une église laïque consacrée à la « raison ». « Selon eux, les miracles et autres phénomènes non expliqués par les lois naturelles et la raison n’étaient que des superstitions » [1]. La raison était élevée au rang de dieu. « L’Europe s’est désintégrée parce que la déesse de la Raison, que les révolutionnaires français ont placée, sous la forme d’une prostituée parisienne, sur l’autel de Notre Dame … » [2] est devenue un substitut de Dieu. Elle a été « portée sur des épaules et introduite dans la cathédrale par des hommes vêtus de costumes romains » [3].

Le 10 novembre 1793, une fête citoyenne eut lieu dans le nouveau temple, dont la façade porte les mots « À la philosophie ».

L’Assemblée nationale adopta une résolution déclarant délibérément : « Il n’y a pas de Dieu » ; elle libéra le trône de la Déité par une simple résolution, abolit le sabbat, démit ses ministres religieux, transforma les temples où l’on célébrait un culte spirituel en lieux d’affaires séculiers, et intronisa une femme vile comme déesse de la raison [4].

L’église Notre Dame fut reconsacrée au « Culte de la Raison ». La raison, et non la révélation, régnait. Bien que ces philosophes ne fussent pas tous athées, ils raisonnaient comme si Dieu n’existait pas. Pour eux, la raison était « une loi en soi, comme si l’esprit de l’homme était autosuffisant et n’avait pas besoin d’une révélation divine. Cette attitude conduit souvent les gens à penser qu’ils sont en mesure de penser de manière indépendante, de gouverner leur propre vie et de juger de la crédibilité de la Parole de Dieu sur la base de leurs propres perspicacité et autorité » [5].

Le calendrier fut modifié dans une tentative délibérée de dissocier l’histoire de l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ. Le calendrier révolutionnaire commença avec l’An Un.

Il s’agissait d’un changement dans la conscience de soi puisque tous les calendriers occidentaux étaient basés sur la naissance de Jésus-Christ – « En l’Année de Notre Seigneur » (Anno Domini, AD). Tandis que le monde académique commençait avec l’An Un (voir le film Rosemary’s Baby), le calendrier était réorienté par le remplacement de « av. J.-C. » (avant Jésus-Christ) par « av. EC » (avant l’ère commune), et de « apr. J.-C. » par « EC » (ère commune), changements tous destinés à atteindre le même effet.
Bien que la cathédrale n’ait pas de signification religieuse en elle-même, puisque Dieu n’habite pas dans une structure faite de mains d’homme, elle représente néanmoins un symbole. L’incendier, c’est frapper Dieu dans une fureur implacable, une sorte d’enfer créé par l’homme.

Le roman de Victor Hugo de 1831, Notre-Dame de Paris [6], publié en anglais sous le titre Le bossu de Notre-Dame, renseigne les lecteurs sur l’état de délabrement de l’édifice. De 1844 à 1864, les architectes Jean-Baptiste-Antoine Lassus et Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc redessinèrent la flèche et les arcs-boutants.

Quasimodo, le bossu de Notre Dame, joué par Charles Laughton dans le livre de Victor Hugo.

La reconstruction de la structure n’a pas résolu le vrai problème. Un magnifique édifice en soi n’a pas d’autorité ni de pouvoir de transformation. C’est ce que Jésus a dit :

Malheur à vous, scribes et pharisiens, hypocrites ! Vous êtes comme des tombeaux blanchis à la chaux, qui paraissent beaux à l’extérieur, mais qui, à l’intérieur, sont pleins d’ossements d’hommes morts et de saletés de toutes sortes. De même, à l’extérieur vous semblez justes, mais à l’intérieur vous êtes remplis d’hypocrisie et de méchanceté (Matthieu 23:27-28).

La cathédrale Notre-Dame est une structure magnifique, mais tout l’argent donné pour la reconstruire ne résoudra pas le problème spirituel de l’Europe. Ce qui suit est tiré du site satirique The Onion. Bien que satiriques, ses propos visent juste :

Nous viendrons ensemble en tant que nation pour reconstruire Notre-Dame, quelle que soit l’irrationalité fondamentale d’imprégner les simples structures humaines de pierre et de bois de toute signification plus profonde dans une existence où l’entropie est la seule vérité universelle… Les officiels français ont pleuré les reliques et les œuvres d’art catholiques perdues ou endommagées dans l’incendie, même si elles ne sont « que de fausses idoles et des images profanes ne servant qu’à rompre le lien spirituel qui devrait être orienté totalement vers Dieu ».

Notes :

1 Richard Cobb, éditeur général, Voices of the French Revolution (Topsfield, MA: Salem House Publishers, 1988), 25.

2 Richard Hertz, Chance and Symbol (Chicago, IL: The University of Chicago Press, 1948), 100.

3 Francis A. Schaeffer, How Should We Then Live? (1976) dans The Complete Works of Francis A. Schaeffer: A Christian Worldview, 5 volumes (Wheaton, IL: Crossway Books, 1984), 5:122.

4 Charles B. Galloway, Christianity and the American Commonwealth; or, The Influence of Christianity in making This Nation (Nashville, TN: Publishing House Methodist Episcopal Church, 1898), 25.

5 Greg L. Bahnsen, Always Ready: Directions for Defending the Faith (Texarkana, AR: Covenant Media Foundation, 1996), 113.

6 Il y avait peut-être un vrai bossu qui était tailleur de pierre à l’époque où Hugo écrivait son roman : “The Real Quasimodo Discovered.”

Source : https://lumieremonde.wordpress.com/2019/04/18/1915/



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