Jésus est-il mort sur un poteau ou sur une croix?

Un article répond à cette question essentielle.

Étymologie des termes rencontrés

Effectivement, de nombreuses traductions de la Bible emploient le mot “croix”. Cela est dû à la croyance répandue selon laquelle l’instrument de supplice auquel Jésus fut pendu était une “ croix ” faite de deux pièces de bois et non un simple pieu ou poteau. La tradition, et non les Saintes Écritures, dit aussi que le condamné ne portait pas les deux pièces de la croix, mais uniquement la traverse, appelée patibulum ou antenna. Ainsi, certains essaient d’éluder la question du poids de la croix, trop lourde pour qu’un seul homme la traîne ou la porte au Golgotha.

Crux dans la vulgate et le « supplice de la crux ».

A Rome le supplice de la crux désignait différentes sortes de supplice:

  • le pal (in crucem suffigere: mettre sur un pal)

  • la croix (cruci affigere : attacher à une croix)

  • la potence (pendere in cruce : pendre à une potence).

L’usage du supplice de la crux n’apparaît pas à Rome avant les guerres puniques (IIIème et IIème siècle avant notre ère), et Tertullien (IIème siècle de n.e) le fait remonter à l’histoire de Regulus (extrait du dictionnaire étymologique de la langue latine, de A.Ernout Paris 1967).

En latin le mot crux désignait un gibet ou une potence. Cela pouvait être un simple pieu, le timon d’un char auquel on attachait la victime les mains liées derrière le bois. C’était le crux simplex.

La crux commissa ou crux summissa était en forme de T, la crux capitata ou immissa avait une barre qui traversait le poteau à son sommet et pour finir la crux decussata qui avait deux montants égaux et obliques comme un X, appelée aujourd’hui « croix de Saint André » par allusion au martyr que subit ce chrétien.

Jésus est-il mort sur un poteau ou sur une croix?

Quel terme utilisèrent les rédacteurs de la Bible dans le texte original, pour expliquer l’instrument sur lequel est mort Jésus-Christ? Il existe deux mots grecs pour décrire l’instrument d’exécution sur lequel le Christ est mort: stauros et xulon. Que révèle le grec original quant à la forme de l’instrument sur lequel Jésus fut mis à mort ?

Note : les rédacteurs de la Bible utilisèrent le nom grec stauros 27 fois et les verbes stauroô 46 fois, sunstauroô (le préfixe sun voulant dire “avec”) 5 fois et anastauroô (ana signifiant “encore”) une fois. Ils employèrent aussi 5 fois le mot grec xulon, qui signifie “bois”, pour désigner l’instrument de supplice sur lequel Jésus fut cloué.

Stauros, tant en grec classique qu’en koinè, n’emporte aucunement l’idée d’une « croix » faite de deux pièces de bois. Il désigne exclusivement un poteau vertical, un pieu ou un pilier, ou perche, comme on pourrait en utiliser pour élever une palissade.

Le Dictionnaire encyclopédique de la Bible par A. Westphal (Valence-sur-Rhône, 1973, tome premier, p. 257) dit à l’article “Croix” : “Le mot croix (…) traduit (comme crux de la Vulg.) le grecstauros, qui signifie d’abord pieu (élément de palissade ou de fortification), pal (instrument de supplice employé par Assyriens, Perses, Carthaginois, Égyptiens), ou encore poteau auquel était attaché ou suspendu le supplicié jusqu’à ce que mort s’ensuivît. ”(Voir aussi New Bible Dictionary, par J. Douglas, 1985, p. 253).

“Le mot grec [stauros] que l’on traduit par croix signifie à proprement parler poteau; c’est un pieu dressé ou palis, auquel on pouvait pendre quelque chose, ou qui pouvait servir à clôturer un terrain. (…) Même chez les Romains, la crux (dont dérive notre mot croix) devait être à l’origine un poteau droit.” (The Imperial Bible-Dictionary (Londres, 1874) de P. Fairbairn, tome I, p. 376).

On notera avec intérêt que les Écritures le désignent parfois par le mot xulon, qu’un lexique grec-anglais (Greek-English Lexicon de Liddell et Scott) définit ainsi: “Bois coupé et prêt à être utilisé, bois de chauffage, bois de construction, etc. (…), pièce de bois, bûche, poutre, pieu, (…) gourdin, bâton, (…) poteau sur lequel les criminels étaient empalés, (…) bois sur pied, arbre.” Comparer cette traduction avec Galates 3:13 et Deutéronome 21:22, 23.

Voici ce que dit W. Vine à ce propos : “ STAUROS (stauroV) désigne fondamentalement «un pieu ou un poteau vertical ’. On y clouait des malfaiteurs. Le nom comme le verbe stauroô, qui signifie ‘fixer à un pieu ou à un poteau’, sont à distinguer, quant à l’origine, de la ‘croix’ ecclésiastique composée de deux pièces de bois” (Vine’s Expository Dictionary of Old and New Testament Words, 1981, vol. 1, p. 256).

Un ouvrage biblique qui fait autorité (Strong’s Exhaustive Concordance of the Bible) donne comme premier sens du mot stauros, “poteau ou pieu”, et pour le terme xulon, “poutre”, “arbre” ou “bois”. Le « New Bible Dictionary » déclare: “Le mot grec pour ‘croix’ (stauros, verbe stauroo) signifie tout d’abord un poteau ou une poutre dressé verticalement, et ensuite un poteau utilisé comme instrument de châtiment et d’exécution.”

Un autre ouvrage déclare: “Homère [poète grec de l’Antiquité] emploie le mot stauros pour désigner un simple pieu, poteau ou poutre de bois, et c’est ainsi que ce mot est employé dans tous les classiques grecs. Il ne désigne jamais deux pièces de bois placées en travers pour former un angle, quel qu’il soit, mais toujours une seule pièce de bois. D’où l’emploi du mot xulon[ou xylon, qui signifie “poutre” ou “bois”] en rapport avec la mort du Seigneur. (…) Il y a donc des preuves complètes établissant que le Seigneur fut mis à mort sur un poteau vertical, et non sur deux pièces de bois formant un angle quelconque.” (The Companion Bible, Appendice, page 186).

En confirmation, l’appendice n°162 du « Companion Bible » déclare, à propos de stauros, que ce mot “désigne un pieu ou un poteau dressé sur lequel étaient cloués les criminels que l’on voulait exécuter. (…) Il ne désigne jamais deux pièces de bois placées en travers pour former un angle, quel qu’il soit, mais toujours une seule pièce de bois”.

J. Parsons a écrit ce qui suit: “Dans le grec original, pas un seul des nombreux livres du Nouveau Testament ne contient la moindre phrase prouvant même indirectement que le stauros utilisé pour Jésus était autre chose qu’un stauros ordinaire; rien ne prouve, à plus forte raison, qu’il se composait non pas d’une, mais de deux pièces de bois clouées ensemble en forme de croix.

Ce n’est pas chose insignifiante que nos instructeurs nous trompent lorsque, traduisant les textes grecs de l’Église dans notre langue maternelle, ils rendent le mot « stauros » par ‘croix’ et qu’ils récidivent en faisant correspondre ‘croix’ à stauros dans nos lexiques, sans prendre le soin d’expliquer que ce n’était en aucun cas la signification de ce mot aux temps apostoliques, que ce terme n’a revêtu ce sens principal, si tant est qu’il l’ait eu, que longtemps après, et encore parce que, sans preuves valables, on a supposé pour une raison quelconque que le stauros sur lequel Jésus avait été exécuté avait cette forme particulière.” (The Non-Christian Cross, pp. 23, 24).

Un témoignage explicite nous est également fourni par le rhéteur Lucien de Samosate. Dans son pamphlet De morte Peregrini (vers 169-170), il parle de ce grand homme, Jésus,  qui a été empalé en Palestine pour avoir introduit une célébration religieuse nouvelle. Le verbe grec utilisé par Lucien est anaskolopizein qui signifie empaler et non crucifier (Histoire du christianisme, ed. Desclée , octobre 2000, Vol 1, p9).

Le fait que Luc, Pierre et Paul employèrent également xulon comme synonyme de stauros est un argument supplémentaire montrant que Jésus fut exécuté sur un poteau vertical sans traverse ; c’est là en effet ce que signifie xulon dans ce sens spécial (Ac 5:30 ; 10:39 ; 13:29 ; Ga 3:13 ; 1P 2:24). On trouve aussi xulon dans la Septante en Ezra 6:11 où il est question d’une seule poutre ou pièce de bois sur laquelle on devait attacher celui qui transgressait la loi.

Le mot latin utilisé pour l’instrument sur lequel Christ mourut est crux qui, selon Tite Live, célèbre historien romain du Ier siècle de notre ère, décrit un simple poteau. Une encyclopédie (Cyclopedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature) dit que la « crux simplex » était un “simple poteau ‘d’une seule pièce sans traverse [barre transversale]’”. Et ce mot « crux » a été utilisé dans les traductions de la Bible en latin pour rendre le terme grec stauros. Comme le mot latin crux et le mot français croix se ressemblent, beaucoup pensent à tort qu’une crux était nécessairement un poteau muni d’une barre transversale, confusion que le lecteur averti d’ouvrages latins ne commet pas.

Pourquoi Jésus serait-il mort sur un poteau? Le témoignage des Saintes Écritures.

Premièrement.
Lorsque Yahwah (héb:Yehwah) Dieu donna sa loi aux Israélites, ils s’engagèrent à s’y soumettre (Ex 24:3). Toutefois, étant descendants du pécheur Adam, ils ne pouvaient y arriver parfaitement. C’est la raison pour laquelle ils tombèrent sous la malédiction de la Loi.

À ce sujet, l’apôtre Paul écrivit : “ Tous ceux […] qui dépendent des œuvres de la loi sont sous une malédiction ; car il est écrit : ‘Maudit est tout homme qui ne demeure pas dans toutes les choses écrites dans le rouleau de la Loi afin de les pratiquer.’ […] Christ, par rachat, nous a libérés de la malédiction de la Loi en devenant malédiction à notre place,parce qu’il est écrit : ‘Maudit est tout homme pendu à un poteau’ ” (Ga 3:10-13). (Le mot hébreu correspondant à arbre désigne aussi le poteau ou pieu sur lequel un corps était pendu (Gn 40:19 ; Dt 21:22, 23 ; Jos 8:29 ; Est 2:23). Dans l’application qu’il fit de Deutéronome 21:23, l’apôtre Paul employa le mot grec xulon -bois- Ga 3:13).

En effet la loi fut écrite pour rendre les péchés manifestent, et démontrer la vanité des oeuvres personnelles relatives au salut (Rom 8:20). Il était nécessaire que Dieu fournisse la rançon par le moyen de Christ afin qu’il lève la malédiction. Pour ôter la malédiction Jésus devait accomplir la Loi (Mat 5:17), et c’est la raison pour laquelle Jésus devait être pendu à un poteau comme un criminel maudit.

Deuxièmement.

Afin d’ôter la malédiction du péché de dessus eux, les hommes et les femmes qui le souhaitent doivent agir selon ce qui a été préfiguré dans le désert, alors que les israélites entamaient leur pérégrination dans le désert. A un certain moment et à cause de leur rébellion, ils sont tombés sous le coup d’une malédiction mortelle.

Pour être sauvés, ils devaient fixer du regard un serpent de cuivre suspendu à un manche de bois ou hampe (c’était un acte figuratif mais non idolâtrique. Par contre cela l’est devenu par la suite comme on peut le constater en 2 Rois 18:4). »Moïse aussitôt fit un serpent de cuivre et le plaça sur la perche; et voici ce qui arriva: si un serpent avait mordu un homme et si ce dernier regardait le serpent de cuivre, alors il restait en vie » (Nombres 21:9).

« Et de même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, de même le Fils de l’homme doit être élevé, pour que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle » (Jean 3:14-15; Jean 8:28; Jean 12:32).

Exécution romaine trouvée à Halicarnassus
Cf citation ci-dessous

 

Troisièmement.

Étant donné que Pilate avait déjà eu de graves démêlés avec les juifs, et que la « croix était offensante pour ceux-ci » (The Lion Handbook to the Bible », Lion Publishing, 1992 p591), il semble peu probable que ce gouverneur ait concouru à une agitation supplémentaire. D’autre part, si l’on considère le procès de Jésus, on remarque que Pilate ne veut pas déplaire aux juifs réunis à Jérusalem (l’agitation est déjà grande).

Quatrièmement

La mise au poteau de Jésus réalisait pleinement une des ombres de la loi (Heb 10:1) car c’est pour rendre témoignage à Jésus que fut établie la prophétie (Rév 19:10). Le jour de sa mort, Jésus a accompli simultanément plusieurs prophéties comme : le bouc pour Azazel, le corps des animaux portés en dehors de Jérusalem, etc… Par conséquent, pour que la malédiction de la loi soit ôtée, Jésus devait accomplir la prophétie, sans quoi la confusion aurait été jetée dans l’esprit des futurs disciples.

Il semble qu’il apparaisse très clairement pour un esprit honnête que le témoignage du texte biblique, de la prophétie, et de l’histoire antique, démontre qu’il y a une méconnaissance, au sein de beaucoup de croyants, de la vérité historique.

Comment la confusion a-t-elle pu s’établir ?

Puisque les faits précités sont authentiques, certains se sont demandés en toute sincérité : comment un événement d’une telle importance a pu être remodelé? L’étude de l’histoire de l’Église primitive permet d’éclaircir les choses quand on considère, sans passion, les éléments historiques.

Pour étayer notre argumentation, il est nécessaire de prendre en considération les grandes persécutions que les premiers chrétiens ont supportées. Ces chrétiens ont subit la rage de leurs tortionnaires. A Rome par exemple, ils étaient crucifiés et servaient de torches après avoir été enduits de substances inflammables. Après une période de calme parfois, d’autres méchancetés s’ensuivaient, avec des tortures plus ou moins affinées selon la cruauté des bourreaux ou de l’empereur romain.

A Rome particulièrement, les martyrs étaient souvent mis sur une croix en forme de T (crux commissa ou crux  summissa)  comme en témoigne ce dessin de la main d’un enfant.

La tête d’âne était une offense blessante à l’égard des chrétiens

 

Comme il est arrivé que bien des fois les disciples de Jésus soient exposés sur une crux capitata ou sur une crux decussata, ils sont très nombreux ceux qui ont fait une application très littérale des paroles de saint Paul que nous retrouvons dans sa lettre au Philippiens (3 :10) ou dans sa lettre aux Romains (6 :5).

Dans l’esprit des chrétiens d’hier, comme Tertullien, étant donné que les disciples du Christ mouraient d’une mort sacrificielle, ils avaient une mort semblable à celle de Jésus. De là à appliquer la mort de ces chrétiens à celle de Jésus-Christ, il n’y avait qu’un pas à franchir.

On peut comprendre qu’au lieu d’arrêter là la comparaison, nombreux sont ceux qui sont allés plus loin dans leurs interprétations. Puisque certains chrétiens étaient empalés, ils allaient jusqu’à comparer leur mort, où quelques uns étaient crucifiés, à la mort de Jésus-Christ. Et c’est de cette manière que peu à peu, la confusion s’est établie, ce qui du reste, est confirmé par d’autres événements futurs qui seront approfondis ultérieurement. D’un point de vue religieux, il n’y a rien d’anormal à ce que la mort des uns soit comparée au martyr du Christ. Par contre, faire dire à la Bible ce qu’elle ne dit pas, parce que des hommes ou des femmes sont morts en croix, ce n’est ni de l’histoire exacte ni la vérité.

Il n’était pas facile d’être un chrétien fidèle. Ce fut une véritable épreuve d’endurance jusqu’au 4ème siècle où le christianisme mêlé de paganisme est devenu religion d’état. L’histoire de l’Église primitive montre que les chrétiens ont introduit petit à petit d’autres formes de croyances, comme on peut le lire dans des ouvrages apocryphes tels l’épître à Barnabé ou le pseudo évangile de Thomas. Cette affirmation est confirmée par de nombreuses découvertes comme celles qui sont mentionnées ci-dessous.

Alors pourquoi la croix?

Mons Perret qui passa quatorze années à faire des recherches dans les catacombes de Rome, compta un total de 11 000 inscriptions  parmi les centaines de milliers de tombes. Selon lui ce n’est pas avant les dernières années du IVème siècle que le signe de la croix apparaît. Parmi les signes qui apparaissent se trouvent:

  • la colombe, symbole de l’esprit saint

  • la lyre symbole de la joie

  • l’ancre symbole de l’espérance

  • le poisson parce qu’en grec les lettres du mot poisson sont les mêmes que les initiales de »Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur »

L’usage de la croix parmi les chrétiens viendra d’Égypte et plus particulièrement de la congrégation de Cartage, selon Alexandre Hislop. Ce fut la croix ansée, la forme la plus proche de celle utilisée aujourd’hui.

Pour reprendre les paroles de W.Vine dans son Dictionnaire interprétatif des mots du Nouveau Testament (angl.), “Stauros (…) désigne en premier lieu un poteau droit. (…). La croix à deux poutres a son origine dans l’antique Chaldée; elle était employée comme symbole du dieu Tammouz (étant en forme de Tau mystique, initiale de son nom) dans ce pays et dans les pays limitrophes, y compris l’Égypte.”(…) “Vers le milieu du IIIe siècle ap. J.-C., ou bien les Églises s’étaient écartées de certaines doctrines de la foi chrétienne, ou bien elles les avaient travesties. Pour accroître le prestige du système ecclésiastique apostat, les Églises admettaient en leur sein les païens, sans qu’ils eussent été régénérés par la foi, et leur permettaient de conserver, en grande partie, leurs signes et symboles païens. D’où le Tau ou T, dans sa forme la plus employée, avec la barre transversale abaissée, qui fut adopté pour représenter la croix du Christ.”

On lit dans le Dictionnaire Encyclopédique universel: “On a longtemps cru que la croix, considérée comme emblème religieux, était spéciale aux chrétiens. Il n’en est rien.” Le livre « Un double héritage: La Bible et le British Museum » (angl.) déclare: “Il peut être troublant d’apprendre que le mot « croix » n’apparaît nulle part dans le texte grec du Nouveau Testament. Ce terme traduit toujours le grec [stauros] qui signifie ‘pieu’ ou ‘poteau droit’. À l’origine, la croix n’était pas un symbole chrétien; on la doit à l’Égypte et à Constantin.” On lit encore dans la Nouvelle Encyclopédie catholique: “La représentation de la mort rédemptrice du Christ au Golgotha n’apparaît pas dans l’art symbolique des premiers siècles chrétiens. Influencés par l’interdiction de faire des images taillées, interdiction contenue dans l’Ancien Testament, les premiers chrétiens se refusaient à représenter l’instrument de la [mort] du Seigneur. (…) La croix apparaît au temps de Constantin.”

À propos des chrétiens du Ier siècle, un ouvrage déclare: “Ils n’utilisaient pas le crucifix ni aucune autre représentation matérielle de la croix.” (History of the Christian Church (New York, 1897) de J. Hurst, tome I, p. 366).

La croix de Constantin.

Constantin est l’empereur romain qui convoqua le concile de Nicée en 325 de notre ère et l’incita à adopter la doctrine non biblique selon laquelle Christ était Dieu. Son but était de consolider son empire composé de païens et de chrétiens apostats. Voici ce que la Nouvelle Encyclopédie britannique dit à son sujet: “La veille de sa victoire sur Maxence, en 312, Constantin eut une vision d’un signe qu’il interpréta comme un ‘signe céleste’, la croix. Il crut voir là un gage divin de son triomphe.” Cet ouvrage ajoute que, par la suite, Constantin encouragea la vénération de la croix. (Comparer avec Jean 18:36 et Matthieu 26:52).

Le livre « Étranges survivances » (angl.) dit à propos de Constantin et de sa croix: “Il ne fait guère de doute qu’il agissait pour des motifs politiques; le symbole qu’il a élevé flattait les chrétiens engagés dans son armée, d’une part, et les Gaulois [païens], d’autre part. (…) Aux yeux de ces derniers, ce signe était le gage du soutien de leur divinité solaire”, le dieu-soleil qu’ils adoraient. Le ‘signe céleste’ vu par Constantin était imprégné de paganisme et n’avait rien à voir avec Dieu ou le Christ.

C’est seulement après l’édit de Milan en 312 que la croix fut utilisée comme le signe permanent de la rédemption chez les chrétiens sous la tutelle de l’empereur romain Constantin. C’est alors que l’église, alors triomphante et libre, se dota d’un monogramme de Christ représenté par:

  • la lettre grecque « Khi »  initiale de Christ

  • croisée verticalement par un « rhô » 

  • et parfois horizontalement par un « iôta » 

pour donner

ou

que l’on peut retrouver
sous ce symbole (au Vatican)

 

Quelles sont les origines historiques de la croix?

“Des objets variés, marqués de croix de différentes formes, datant d’époques bien antérieures à l’ère chrétienne, ont été retrouvés dans presque toutes les parties du vieux monde. L’Inde, la Syrie, la Perse et l’Égypte ont toutes fourni d’innombrables exemples de tels objets (…). L’utilisation de la croix en tant que symbole religieux, dans les temps antérieurs au christianisme et parmi les peuples non chrétiens, peut probablement être considérée comme presque universelle; et, dans de très nombreux cas, elle était rattachée à une certaine forme de culte de la nature.”(Encyclopædia Britannica (1946), tome VI, p. 753).

“La forme de la ‘croix’, deux poutres à angle droit, a son origine dans l’antique Chaldée; elle était employée comme symbole du dieu Tammouz (étant en forme de Tau mystique, initiale de son nom) dans ce pays et dans les pays limitrophes, y compris l’Égypte ».

Notons le commentaire suivant, tiré du livre « The Cross in Ritual, Architecture, and Art » : “ Fait étrange mais incontestable, dans les siècles qui ont précédé la naissance de Christ et, depuis lors, dans des pays qui n’ont pas été touchés par l’enseignement de l’Église, la croix a été utilisée comme symbole sacré. […] Les adorateurs de Bacchus, en Grèce, de Tammouz, à Tyr, de Bel, en Chaldée, et d’Odin, en Norvège, représentaient chacune de ces divinités par un symbole en forme de croix” (Par G. Tyack, Londres, 1900, p. 1).

“Les prêtres égyptiens et les rois pontifes tenaient la croix en forme de ‘Crux Ansata’ (…), qui représentait leur qualité de prêtres du dieu Soleil et portait le nom de ‘Signe de vie’.” (The Worship of the Dead (Londres, 1904) du colonel J. Garnier, p. 226).

“Les monuments et les tombeaux égyptiens sont ornés de diverses représentations de la croix. De nombreuses autorités en la matière les considèrent comme des symboles du phallus [représentation du membre viril] ou du coït. (…) Dans les tombeaux égyptiens, on trouve la croix ansée [croix surmontée d’un cercle ou anse] à côté du phallus.” ( A Short History of Sex-Worship (Londres, 1940) de H. Cutner, pp. 16, 17; voir aussi The Non-Christian Cross, p. 183).

“Ces croix symbolisaient le dieu-soleil à Babylone, et elles sont apparues pour la première fois sur une monnaie de Jules César (100-44 av. n. è.), puis sur une monnaie frappée par son héritier, Auguste, en 20 avant notre ère. Du temps de Constantin, les pièces portaient généralement le symbole, mais on rencontre aussi le même emblème sans le cercle qui l’entoure et avec quatre branches égales se coupant à angle droit; on le vénérait comme la ‘roue solaire’. Il faut dire que Constantin était un adorateur du dieu-soleil, et qu’il n’est entré dans l’‘Église’ qu’un quart de siècle après avoir eu la vision de la croix dans les cieux.”(The Companion Bible, appendice no 162; voir aussi The Non-Christian Cross, pp. 133 à 141).

Conclusion : 

Dans l’ancien Israël, des Juifs infidèles ont pleuré la mort du faux dieu Tammuz. Yahwah (héb:Yehwah) a qualifié leur conduite de ‘chose détestable’. (Ézéch. 8:13, 14.) L’Histoire montre en effet que Tammuz était un dieu babylonien et que la croix constituait son symbole. Depuis sa fondation aux jours de Nimrod, Babylone se posait en ennemie du divin Créateur et du vrai culte (Gen. 10:8-10; Jér. 50:29).

Du fait que l’usage de la croix remonte au temps de l’Antiquité et du paganisme, qu’il est prouvé que le Christ n’a pas été attaché sur une croix et que les premiers chrétiens n’utilisaient pas ce symbole, on est conduit à conclure ceci: la croix n’est pas un symbole chrétien.

Cette étude montre que l’usage de la croix n’honore pas Dieu puisqu’il s’agit d’un symbole qui lui est opposé. Par conséquent le fidèle devrait s’interroger (Voir aussi Jean 17:17 ; 1 Thes 3:13 et Phil 1:9-10). De plus, selon les paroles de notre Seigneur Jésus-Christ, un chrétien se doit d’adorer Dieu avec l’esprit (Jean 4:24) et n’a donc pas besoin d’objet de culte, ce qui s’oppose à la vérité (Jean 4:24). C’est d’ailleurs ce que les chrétiens des deux premiers siècles avaient bien compris, puisque les symboles n’apparaissent que très tardivement (Voir I Cor. 10:14).

Source : http://hlybk.pagesperso-orange.fr/jesus/christ/croix.htm



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