Atlas du mondialisme (Pierre Hillard)

Une note de lecture et une critique constructive des thèses d’un très catholique docteur en sciences politiques, que les hasards de la vie m’ont permis de fréquenter.



Un commentaire pour “Atlas du mondialisme (Pierre Hillard)”

  1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_européen#Revendication_d'une_inspiration_mariale

    Revendication d’une inspiration mariale

    Enjeux et position officielle

    Le drapeau européen fait l’objet de polémiques sur son inspiration réelle. Selon François Foret28, professeur de science politique, qui fait par ailleurs un parallèle avec des débats existants autour du drapeau américain, l’enjeu est de rattacher le signe à une source d’autorité normative dont on pourra s’autoriser ensuite dans d’autres arbitrages politiques.

    Malgré les refus successifs du Conseil de l’Europe puis de l’Union européenne dans l’interprétation officielle de leurs symboles de toute référence religieuse directe, malgré les témoignages des acteurs de la communication européenne des origines attestant le caractère tout à fait laïque du projet28, le débat persiste aujourd’hui.

    La revendication d’une influence mariale est une revendication récentej reposant essentiellement sur une concordance de date et de symbolique, l’implication du Conseil de l’Europe dans la réfection d’un vitrail, et surtout un témoignage tardif27 qui a réveillé l’intérêt pour le sujet.

    Cette inspiration est totalement absente de la genèse du drapeau telle que décrite par le rapporteur Robert Bichet2 en 1985 et est démentie dès 19989 par Paul Michel Gabriel Lévy en charge du projet, qui revendique la réduction de quinze à douze étoiles sur fond d’argumentation politique, et affirme que la ressemblance avec la couronne de Marie n’est qu’une coïncidence qui lui a été indiquée postérieurement à la décision15,16. Elle ne rend pas compte non plus de pourquoi la première soumission de la commission en 1953 avait quinze étoiles.

    Le texte officiel signé le 8 décembre 195524,k ne mentionne pas d’inspiration religieuse.

    Date
    La date de la signature de l’adoption du drapeau (8 décembre 1955, un jour avant la date officielle d’adoption par le Comité des Ministresk ) correspondant au jour de l’Immaculée Conception, cette concordance des dates a été présentée comme un argument en faveur de l’influence mariale29,30,31. Paul Michel Gabriel Lévy attribue à Léon Marchal d’avoir le premier noté cette coïncidence16.

    Couleur
    De même, la couleur bleue du drapeau a été évoquée comme rappelant le bleu marial32.

    Vitrail
    Un an après le choix du drapeau, le 21 octobre 1956, au cours d’une cérémonie religieuse33, le Conseil de l’Europe, désireux de laisser une trace de sa fondation dans la capitale alsacienne, a offert à la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg un vitrail pour remplacer le précédent soufflé par les bombardements. Le thème choisi est une Vierge aux bras étendus, œuvre du maître verrier Max Ingrand34,35,33. Lors de l’homélie de remise du vitrail, l’évêque de Strasbourg y voit en haut du vitrail les « 12 étoiles d’or du pavillon azure du Conseil de l’Europe »33.

    La Direction régionale des Affaires culturelles Alsace remarque que l’on y « reconnaît une couronne de douze étoiles sur fond d’azur, symbole marial extrait de l’Apocalypse »36.

    Témoignages et prises de position
    Fervent catholique, Arsène Heitz a affirmé en 19879 dans la revue catholique belge confidentielle Magnificat qu’il s’était inspiré « pour faire plaisir à sa mère » de la « médaille miraculeuse » de la Vierge Marie37,38, qui la représente avec une couronne de 12 étoiles qu’évoque l’Apocalypse de Jeanl. Heitz se disait « très fier que le drapeau de l’Europe soit celui de Notre-Dame39 ».

    Pourtant, selon Paul Collowald, témoin de l’avancement du projet auprès de Paul Lévy, Arsène Heitz ne saurait revendiquer la conception car sa participation relève d’un simple concours technique dans l’ultime phase de présentation au Conseil40.

    Le théologien René Laurentin, spécialiste des apparitions mariales, affirme alors que la couronne de la Vierge Marie flottant sur une Europe pour symboliser ses racines chrétiennes est une idée fausse qui persiste41 et il voit la présence de la Vierge Marie « au cœur de plusieurs participants » à la création du drapeau européen comme un mythe41.

    La polémique est relayée en France par Le Canard enchaîné, qui publie le 20 janvier 1989 un article dédié à cette théorie42,m,n.

    Six ans plus tard apparaît dans la revue L’Appel de Notre Dame43 un autre texte, « écrit en août 1995, à la demande et avec la collaboration de Ch. Sauter, aumônier de l’Hôpital, 71250 Cluny, et imprimé par ses soins » (sic) où l’auteur, le père Pierre Caillon9 affirme :

    « Au moiso 1987, j’ai rencontré par hasard à Lisieux, devant le Carmel, un Monsieur modestement vêtu qui m’a dit : « C’est à moi qu’on a demandé de dessiner le Drapeau de l’Europe. J’ai eu subitement l’idée d’y mettre les douze étoiles de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac, sur fond bleu, couleur de la Sainte Vierge. Et mon projet fut adopté à l’unanimité, le 8 décembre 1955, fête de l’Immaculée Conception. […] tant qu’il a vécu, il aimait raconter son exploit : avoir dessiné le Drapeau de l’Europe et en avoir fait le Drapeau de la Sainte Vierge ! […] M. Lévy était secrètement d’accord pour faire aboutir discrètement le projet de M. Heitz en sauvant les apparences, afin de respecter la neutralité la plus absolue. Et malgré plus de 100 projets qui furent en concurrence, c’est le Drapeau de la Sainte Vierge qui triompha au dernier moment. Et ce triomphe se produisit fortuitement le 8 décembre, sans que personne ait pu chercher cette divine coïncidence. Le Drapeau de l’Europe est bien le Drapeau de Notre-Dame, Reine de la Paix ! »

    Une deuxième théorie apparait le 8 Juin 1998, qui avance que c’est Paul Michel Gabriel Lévy lui-même, converti au catholicisme après la guerre, qui aurait trouvé l’idée en passant devant une statue de la Vierge Marie où il apprécia l’effet des 12 étoiles brillantes sur fond de ciel bleu44. La même source rapporte qu’il aurait obtenu le soutien de Lodovico Benvenuti, représentant à partir de mai 1954 de la Chambre italienne auprès de l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe45.

    En février 2000, un article paru dans La Raison, le mensuel de la Fédération nationale de la libre pensée, affirme un lien entre le drapeau européen et le motif marial du vitrail de la cathédrale de Strasbourg46.

    En 2017, la controverse réapparaît dans le débat public en France lorsque Jean-Luc Mélenchon dépose avec les autres députés de son parti, un amendement rejeté le 11 octobre, visant à retirer le drapeau européen de l’Assemblée nationale, au motif qu’il serait un « symbole confessionnel »38.

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