Seul le déluge rend compte de l’abondance des fossilisations conservatrices

Arco images GmbH / Alamy Banque d’imagesCrocs-down-underCrocodile marin australien ou crocodile d’estuaire adulte dans l’eau

Crocodiles morts en Australie.

Comment la décomposition du crocodile aide à confirmer un élément crucial de l’histoire biblique.

par Ron Neller

Une récente étude australienne sur la manière dont des carcasses de crocodiles se décomposent dans l’eau a des conséquences importantes sur la fossilisation.1

Les chercheurs ont cherché à mieux comprendre les processus opérant sur un squelette après la décomposition de la chair, affectant des facteurs tels que la quantité de squelette restante, et la quantité de restes articulés (les os alignés ensemble comme dans la vie).

Si, par exemple, le haut du long os de la jambe ou fémur est trouvé loin de son orifice de la hanche, cette partie du squelette est devenue désarticulée. Un squelette fossile dans lequel les os étaient dispersés serait complètement désarticulé.

Des crocodiles ont été choisis car on les trouve couramment sous forme de fossiles dans le monde entier, et leur articulation et leur complétude squelettiques sont excellentes.

Un fossile dans lequel les os seraient dispersés en un tas aléatoire serait ainsi complètement désarticulé.

Pour l’expérience, huit crocodiles marins australiens morts, Crocodylus porosus, ont été placés dans des réservoirs d’eau douce. Ce sont les plus grands reptiles vivants, et ils peuvent être énormes; pour cette étude, des juvéniles ont été utilisés.

Trois traitements différents ont ensuite été utilisés pour évaluer l’incidence du rythme et du moment de l’enfouissement sur le processus de décomposition.

  1. Deux carcasses ont immédiatement été enfouies sous 20 cm (8 pouces) de sable fin, simulant un enfouissement rapide.
  2. On a laissé « gonfler et flotter » trois d’entre elles à découvert jusqu’à ce qu’elles descendent au fond des semaines plus tard. À ce moment là, elles étaient recouvertes de 20 cm de sable fin, simulant un enfouissement différé.
  3. Trois n’ont jamais été enfouies.
Quelques constatations intéressantes
Sabena Jane Blackbird / Alamy Stock Photo

Tous les crocodiles des traitements 2 et 3 ont gonflé et sont monté en l’espace de 3 à 5 jours et sont restés à flot en moyenne pendant 32 jours. Cela montre à quelle vitesse la carcasse devrait être ensevelie après la mort pour être préservée de manière significative.

À la fin de l’expérience, pour les crocodiles des traitements 2 et 3, « …la plus grande partie du squelette axial, des membres antérieurs, et des membres postérieurs étaient soit partiellement articulés, soit désarticulés ».2

Les 20 cm de sable fin utilisés initialement pour enfouir les crocodiles dans le traitement 1 ne suffisaient pas pour maintenir l’un d’entre eux enfoui et le 12ème jour, il s’échappait du sédiment (il fut ré-enfoui le lendemain).

Les crocodiles qui ont été immédiatement enfouis, contrairement aux autres, sont restés dans la même position avec une articulation pratiquement complète.3

Sur le fondement de ces résultats, les auteurs ont conclu que « … la préservation des squelettes articulés… est plus susceptible de résulter d’un enfouissement rapide »,4 et que l’articulation est « … moins susceptible de résulter d’une décomposition dans un environnement aqueux à basse énergie. » En outre, « … si une carcasse est empêchée de flotter, la probabilité de préservation articulée augmente. ».2

Etant donné qu’un des crocodiles recouverts de sable du traitement 1 s’est échappé après enfouissement, les auteurs ont également conclu, « Par conséquent, l’enfouissement devrait non seulement être suffisamment rapide pour se produire avant que l’étape de gonflement commence (approximativement avant 4 jours…), il devrait également contenir suffisamment de sédiments pour continuer à annuler la flottabilité positive créée par la production de gaz interne » (italiques ajoutées).5

Donc, pour que des squelettes fossiles entiers soient bien conservés, ils doivent d’abord être enfouis rapidement afin de fournir une protection immédiate contre les charognards. Et les sédiments qui les recouvrent doivent être suffisamment profonds pour les protéger contre les charognards, et suffisamment lourds pour empêcher l’accumulation de gaz résultant de la décomposition, permettant ainsi à la carcasse de « s’échapper ».

Cependant, dans les conditions actuelles, d’où proviendraient les sédiments nécessaires pour recouvrir un crocodile? Les dépôts étendus de plus de 20 cm de sédiments sont exceptionnellement rares et/ou limités; et même cette profondeur était apparemment insuffisante dans cette expérience. Il faudrait bien plus de sédiments pour enfouir des animaux beaucoup plus gros que des crocodiles juvéniles.

Photographies au fil du temps de l’une des carcasses du traitement 3 qu’on a laissé « gonfler et flotter ». Elles n’ont pas été enfouies et se sont décomposées de manière subaquatique (sous l’eau) dans des eaux non animées.

Les chercheurs proposent des alternatives au recouvrement rapide par les sédiments. Ils font valoir que la carcasse pourrait se coincer dans un tronc (!). Elle pourrait gonfler sur la terre ferme, puis ensuite tomber dans l’eau. Des eaux assez froides ou profondes pourraient réduire le gonflement – bien que la façon dont cela empêche la désarticulation par les charognards qui vivent de telles régions n’est pas claire. Quoi qu’il en soit, des expériences ont montré que même dans des conditions de manque d’oxygène et de protection contre les charognards, les carcasses de poisson non ensevelies sont très désarticulées en une semaine.6 De telles alternatives ne peuvent pas expliquer les vastes gisements de fossiles de crocodiles et d’autres créatures dans le monde, comme le bassin du Karoo en Afrique du Sud (environ un demi-million kilomètres carrés).

Après plus de sept décennies de surveillance du mouvement des sédiments dans le monde, les scientifiques ont reconnu depuis longtemps qu’il n’y avait pas suffisamment de sédiments pour permettre une fossilisation répandue. Les sédiments se déposent dans les rivières, les lacs, les estuaires, les lagunes et les environnements marins du monde entier. Les dépôts de sédiments se produisent également lors de petites tempêtes et de rares événements catastrophiques. Cependant, dans aucun de ces environnements, une quantité suffisante de sédiments est produite pour ensevelir un grand nombre d’animaux sur de grandes surfaces.

Cependant, il y a eu un événement catastrophique qui aurait fourni suffisamment de sédiments. « Et les eaux se renforcèrent extraordinairement sur la terre; et toutes les hautes montagnes qui étaient sous tous les cieux furent couvertes. » (Genèse 7:19). Un Déluge tel que celui décrit dans Genèse aurait d’abord érodé le paysage, créé d’énormes quantités de sédiments, puis déposé des centaines de mètres de sédiments dans de nombreuses parties de la terre, y ensevelissant toute forme de vie.

Pour un grand nombre de créatures, même s’il ne s’agissait pas de toutes, l’ensevelissement aurait été rapide et la couverture complète, les conditions identifiées par les chercheurs comme nécessaires à une fossilisation bien articulée. On pourrait donc prédire qu’en plus de certains squelettes fossiles désarticulés, des squelettes bien articulés seraient très abondants – c’est ce que nous trouvons.

Plus de considérations

Selon les circonstances et la nature des sédiments, on s’attendrait à ce que les restes fossiles d’animaux ensevelis rapidement conservent des caractéristiques qui se seraient désintégrées si la couverture en sédiments avait été lente et progressive. Par exemple, les impressions des tissus mous (peau, muscle, plumes, poils, etc.). Et c’est aussi ce que nous trouvons. De plus, comme les fossiles n’ont été ensevelis qu’il y a quelques milliers d’années, cela explique les récentes découvertes de tissus mous non fossilisés. Des éléments tels que les cellules sanguines, l’hémoglobine et d’autres protéines sont encore présents dans certains fossiles – y compris les dinosaures qui auraient disparu il y a plus de 65 millions d’années.

Etant donné que tout ceci est bien ce que nous trouvons, il n’est pas difficile d’attribuer le registre fossile au Déluge mondial décrit en détail dans le récit biblique de la Genèse.

Références et notes

  1. Syme, C.E. et Salisbury, S.W., Patterns of aquatic decay and disarticulation in juvenile Indo-Pacific crocodiles (Crocodylus porosus), and implications for the taphonomic interpretation of fossil crocodyliform material, Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology412:108–123, 2014.
  2. Syme et Salisbury, réf. 1, p 120.
  3. Syme et Salisbury, réf. 1, p 116.
  4. Syme et Salisbury, réf. 1, p 119.
  5. Syme et Salisbury, réf. 1, p 121.
  6. Garner, P., Green river blues; creation.com/green-river-blues, particulièrement la réf. 8.

Source: https://creation.com/dead-crocodiles-downunder



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.