Quelques implications géologiques du Déluge

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Engineer’s Canyon, formé dans le bras du nord de la rivière Toutle en 1982 (la falaise à gauche a plus de 30m)

Une personne ayant été témoin d’une inondation peut concevoir la force érosive et destructrice d’une masse d’eau en mouvement. Et si on parle en termes d’une catastrophe globale, il va de soi que la puissance érosive et destructrice d’un tel événement serait difficile à imaginer.

L’éruption en 1980, du mont St-Helens a provoqué par endroits le dépôt de plus de 100m de sédiments. Le géologue créationniste Steve Austin a découvert qu’en une seule journée, soit le 19 mars 1982, une coulée de boue sur le bras du nord de la rivière Toutle a provoqué l’érosion d’un canyon de 40m. Et pourtant si on devait y conduire un géologue orthodoxe qui aurait été maintenu dans l’ignorance au sujet de cette catastrophe, il conclurait naturellement que puisque l’érosion est un travail de longue durée, ce canyon a exigé des millions d’années d’érosion pour arriver à sa forme actuelle…

Les créationnistes actuels n’ont pas de problème avec une ère de glace, sans parler des données empiriques qui indiquent qu’autrefois une flore et faune de type tropical a existé dans les régions polaires de la Terre. De la neige et de l’eau en éruption ont pu couvrir la Terre ainsi que les êtres vivants et pourraient avoir produit un refroidissement dramatique des régions polaires. Le phénomène des mammouths congelés est évocateur d’un traumatisme refroidissant extrêmement rapide. En plus de tout cela, la fonte des glaces après une période glaciaire pourrait se traduire par la formation de lacs immenses retenus par des barrages de glace naturels. L’éclatement de ces barrages s’est assurément traduit par un traumatisme érosif supplémentaire à la surface de la Terre. C’est un bon moyen de comprendre la formation rapide du Grand Canyon, par exemple. Le déluge mondial s’est traduit par l’enfouissement de plusieurs milliards de fossiles, et par la fonte et l’éclatement, après le Déluge, des digues de glace naturelles retenant des lacs immenses,. L’écoulement rapide de ces eaux a ensuite produit de l’érosion sur une échelle rarement atteint par la suite et a exposé beaucoup des fossiles crées par le Déluge. Ces choses ont été observées lors de la rupture d’un barrage naturel au mont St. Helens après l’éruption de 1980. L’inondation qui a suivi a rapidement taillé la « Little Grand Canyon », qui est un canyon à 1/40e de la taille du Grand Canyon. De tels laboratoires naturels prouvent que des canyons peuvent être formés rapidement.

Les géologues orthodoxes contestent la notion d’un Déluge global tel que décrit dans le récit de la Genèse et affirment qu’un tel événement déposerait nécessairement une quantité immense de sédiments où tout serait mélangé, et ce, sans laisser de traces de fossiles délicats. Les créationnistes répliquent que le Déluge peut très bien expliquer les fossiles délicats et que l’explication la plus logique pour la majorité des fossiles que l’on retrouve dans les roches sédimentaires est justement de postuler qu’un événement catastrophique les a ensevelis avant que les charognards et la décomposition aient pu les abîmer, car on retrouve dans les sédiments des méduses, des empreintes de pieds d’organismes disparus, des cropolites et même des traces de pluie dans les roches. Et puisque les fossiles se retrouvent presque sans exception dans les dépôts sédimentaires, cela exige de l’eau et de l’érosion. Rien de tout cela pose problème dans le contexte d’un Déluge global.

La fossilisation
Est-ce logique de croire que de tels organismes morts puissent devenir des fossiles à moins d’évoquer des conditions d’ensevelissement extraordinaires ? Lorsqu’un poisson meurt et se retrouve sur une plage, il est rapidement mis en pièces par les mouettes et autres charognards. En peu de temps, il n’en reste rien. Il ne fera jamais de fossile. Et pourtant dans les strates sédimentaires, ici et là sur terre, on retrouve des fossiles d’organismes dont normalement le corps se dégrade très rapidement après leur décès. Et pourtant on trouve un peu partout dans le monde des formations bourrées de fossiles qui, dans des conditions normales, ne sont pas préservés. Un contexte d’enfouissement et des conditions de préservation extraordinaires sont nécessaires. On n’a qu’à penser à la formation Green River au Wyoming ou encore en France dans le Vaucluse et les Alpes de Haute Provence où on retrouve des millions de poissons fossiles, dont le Dapalis minutus.

Aujourd’hui nous ne rencontrons nulle part le phénomène d’organismes vivants transformés en fossiles sur une échelle aussi large. Des formations géologiques aussi extraordinaires exigent comme cause un événement géologique extraordinaire. C’est simplement dans la logique des choses.

Un exemple de gisement fossile extraordinaire vient d’un article par le paléontologue britannique David M. Martill publié dans la revue La Recherche. Dans cet article Martill relate la découverte, dans les formations Santana et Crato au Brésil, de poissons fossiles dans un état de préservation extraordinaire. Dans les conditions normales, les poissons pourrissent rapidement, mais les fossiles découverts au Brésil sont trouvés dans un état de conservation qui laisse voir des détails fins des tissus musculaires. La finesse des détails, observés au microscope à balayage électronique (ci-dessous), chez ces poissons était telle qu’elle a incité Martill et des collègues à faire des expériences avec des poissons ordinaires, acheté au marché.

filaments de branchies
capillaires – Copiecapillaires sanguins
fibres musculaires

Grâce à de telles expériences, on a pu déterminer le délais pendant lequel les tissus musculaires d’un poisson mort préservent encore leurs détails, lorsque abandonnés sur une rive. Martill a constaté que le processus de fossilisation des poissons des formations Santana et Crato devait être très rapide, un peu comme le durcissement du béton, car dans des conditions normales, en moins de 24 heures le processus naturel de putréfaction se met en marche et bien des détails musculaires sont perdus. Pour expliquer le processus de fossilisation aussi rapide, Martill appelle cela l’effet Méduse, en référence au monstre de la mythologie grecque qui avait la capacité de transformer les hommes en pierre d’un seul regard. Pour le créationniste, il est bien possible que, lors du Déluge, par endroits, les éruptions sous-marines accompagnant le jaillissement des sources du Grand Abîme aient déversé de très grandes quantités d’eau chargée de sels minéraux pouvant produire, en peu de temps, la formation de fossiles et de roches sédimentaires.

Le système de datation du géologue anglais Lyell (19e siècle), présuppose que les strates superposées des roches sédimentaires que nous observons se seraient formées lentement par l’apport vertical de sédiments marins. Cette interprétation a été remise en question, surtout par M. Guy Berthault, sédimentologue français, dont les expériences effectuées en laboratoire, et les observations sur le terrain démontrent que, sous l’action de forts et volumineux courants d’eau chargés de sédiments, des séquences entières de strates peuvent se former en quelques jours, ou quelques heures et ce de manière simultanée. Si nous tenons compte de ces résultats, lorsque nous rencontrons les strates géologiques dans la nature, cela remet en question le fait que ces formations représentent des époques différentes, séparés par des milliers ou des millions d’années. Pour la géologie c’est toute une révolution!

Même si les données de Berthaud sur la déposition simultanée des strates géologiques sont tout à fait empiriques et faciles à comprendre, il ne faut pas s’attendre à ce que ces résultats aient l’approbation des géologues orthodoxes dans nos grandes institutions. Si ces résultats étaient admis à large échelle, cela bouleverserait des tas de certitudes en géologie. Toute la colonne géologique et les méthodes de datation qui ont été calibrées sur cette base seraient remises en question. Les clips YouTube qui suivent donnent une idée des travaux de Berthaud (en anglais) :

Experiments in Stratification, Part 1

Experiments in Stratification, Part 2

Experiments in Stratification, Part 3

Experiments in Stratification, Part 4

En français : https://www.youtube.com/watch?v=DC308D0TJkU

Par ailleurs, le Canadien Ian Juby a poursuivi les expériences de Berthaud et a conçu des canaux artificiels permettant de simuler les processus de sédimentation sur des échelles variées. Juby a conçu des canaux pour l’étude de la sédimentation de type rotatifs et d’autres linéaires. Concernant ses expériences, Juby offre les observations suivantes (mars 2007):

Le canal linéaire, non seulement nous a donné beaucoup de leçons fort importantes sur lesquelles réfléchir, mais nous a également éclairé sur certaines des complexités de la stratification dans le contexte d’un canal rotatif. Plus précisément, nous avons examiné les leçons tirées des expériences réalisées par Berthault et non seulement nous les avons confirmés, mais nous avons vu qu’elles s’appliquent, à la fois sur le terrain et en laboratoire, à des questions beaucoup plus larges en sédimentologie que nous le pensions initialement. Par exemple, il apparaît maintenant que les couches horizontales, nous voyons dans toute l’histoire géologique (et que nous avons reproduit dans nos canaux de simulation) ne sont qu’une forme de stratification oblique sur une échelle extrêmement longue (en anglais: long-wave crossbedding).
La conclusion la plus importante des recherches de Berthault est que les sédiments sont triés par la taille des particules, et non par leur densité! Cela semblait certes vrai dans l’ensemble de nos expériences. Évidemment la densité joue un rôle limité, il a si peu de portée qu’en général, il pouvait être ignoré.

canal de sédimentation linéaire Une longue boîte aux parois de plexiglas mesurant 15cm de largeur par 30cm de hauteur par 2,4m de longueur (ou 6″X 1’X 8′).
canal de sédimentation rotatif (diamètre interne 2,4m, externe 3,6m)

Si on examine les strates à la surface de la Terre, les différences entre types de couches de roches sont évidentes, mais c’est également l’une des plus importantes caractéristiques des roches sédimentaires. Ils sont distincts d’abord en raison de la puissance de tri de l’eau. Il y a eu également des changements dans la direction des courants, ce qui signifie zones sources différentes pour les sédiments, les changements de vitesse du courant, ainsi que des changements dans la composition chimique des solutés présents dans l’eau. Les géologues orthodoxes aiment affirmer que les sédiments du Déluge devraient tous êtres mélangés dans une immense et unique couche hétérogène. Mais ce n’est pas le cas, et les différents types de roches et de strates sont témoins des changements qui ont eu lieu pendant le dépôt des sédiments. Il serait donc possible de reconstituer ce qui s’est passé pendant le Déluge, et de reconstruire un scénario détaillé de ces événements.

D’autre part, l’uniformité des couches sédimentaire recouvrant des superficies très étendues sur la terre est un indice supplémentaire de la nature globale de la déposition des sédiments. La corrélation des strates permet également une reconstruction du Déluge, mais sur le plan spatial.

Ossements semi-articulés au Dinosaur National Monument (Utah). On retrouve sur ce site, pêle-mêle, des ossements de Camarasaure, Apatosaure, Diplodocus, Barosaure et de Stegosaure

Il est intéressant de noter aussi que bon nombre, sinon la majorité des vertébrés tétrapodes sont retrouvés sans empreintes fossiles les accompagnant. Si les sédiments avaient été déposés très lentement, comme le veut la géologie orthodoxe (c’est-à-dire actualiste), sous les gisements d’ossement fossiles on devrait retrouver régulièrement des traces de pas fossilisés. Mais ce n’est pas le cas. C’est une preuve supplémentaire d’une déposition rapide et que les carcasses aient été transportées (par des courants d’eau) à leur position d’inhumation.

Voir aussi cet article : L’arche de Noé retrouvée

Source : http://www.samizdat.qc.ca/cosmos/origines/Deluge_de_Noe/implications_geologiques_nl.htm



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