Chère lectrice, cher lecteur,
Excusez-moi mais je vais faire du mauvais esprit.
France-Info annonce hier matin :
« Les gynécologues inquiets d’une baisse « historique » du dépistage du cancer du sein ». Il y aurait, selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) « trop de critiques sur le dépistage ».1
Mais imaginez le titre :
« Les constructeurs automobiles inquiets d’une baisse historique des ventes de voitures » Il y aurait, selon le syndicat de l’automobile, « trop de critiques contre les voitures ».
Je sais, je caricature. Mais tout de même. On suppose toujours, et manifestement c’est ce que pense le journaliste, que la corporation des médecins se soucie d’abord et avant tout du bien public. Les médias ont donc une forte tendance à répercuter telles quelles leurs informations, comme si c’était parole d’Evangile.
C’est ainsi que, dans la suite, France-Info cite :
« la professeure Carole Mathelin, qui illustre son propos par des photos de femmes dont les seins sont rongés par la maladie, noircis, nécrosés. Selon la spécialiste, ces patientes pensaient que la maladie pouvait régresser sans traitement. »
Pourtant, cela n’est pas honnête. Ce professeur fait un amalgame grossier entre refus du dépistage et refus de traitement, ce qui n’a rien à voir.
De plus, chercher à terroriser les patients avec des photos horribles pour les convaincre de suivre une procédure médicale n’est pas digne pour un médecin.
C’est contraire à la Loi Kouchner qui prévoit une information juste et transparente pour les patients.
La radio nationale ne fait qu’évoquer très rapidement que le chiffre du surdiagnostic avancé par les gynécologues est « cependant contesté par certains professionnels de santé », sans les citer.
Pourtant, il existe une controverse intense sur l’utilité réelle du dépistage systématique du cancer du sein par mammographie.
Mais les auditeurs de France-Info n’auront pas le droit de connaître les détails.
Le fait que l’information sur la santé diffusée en France soit à 99 % la reprise telle quelle des communiqués de presse du lobby médical est un autre type de « conflits d’intérêts » majeur, qui grève notre système de santé.
C’est pour moi aussi grave que la collusion entre les laboratoires et les commissions d’experts qui se prononcent sur l’efficacité des médicaments. Cela aboutit à un information lacunaire et parfois dangereusement trompeuse pour les malades.
A votre santé !
JM Dupuis
DERNIÈRE MINUTE : la Cour européenne de Justice permet aux victimes du vaccin contre l’hépatite B d’être indemnisées en cas d’accident majeur.
La décision été rendue après dix ans de procédures qui opposent des malades atteints de sclérose en plaques et les fabricants des vaccins contre l’hépatite B, les laboratoires Sanofi Pasteur et GlaxoSmithKline.
Rappelons que, au milieu des années 1990, le ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy, lance une vaste campagne de vaccination dans les écoles, alors que la maladie ne se transmet que par le sang et les relations sexuelles sans préservatif, et que l’immense majorité des enfants n’ont absolument aucun risque de l’attraper.
Une génération entière de collégiens reçoit malgré tout trois injections du vaccin à quelques mois d’intervalle. Quand les premiers cas suspects de sclérose en plaques apparaissent, la campagne dans les écoles est suspendue.
Mais « le temps passant sur les mémoires, on oublia l’événement », comme chante Brassens. Et la nouvelle équipe au pouvoir veut recommencer à vacciner tous les enfants contre l’hépatite B, et même rendre onze vaccins obligatoires. Signez la pétition ici pour dire STOP.
Sources :
[1] http://www.francetvinfo.fr/sante/cancer/les-gynecologues-inquiets-d-une-baisse-historique-du-depistage-du-cancer-du-sein_2248777.html
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