Mangez moins gras : un mythe dangereux

La publicité nous répète en boucle de manger moins gras. Mais tout dépend le type de graisses !

La vérité est que nous, Français, mangeons beaucoup trop de mauvaises graisses, et pas assez de bonnes graisses.

Plus de graisses = moins d’infarctus

Je sais, c’est le contraire de ce que tout le monde (ou presque) dit.

Partout on vous affole, notamment contre les graisses saturées. « Ces graisses sont un poison. » « Elles bouchent les artères ! »

C’est ce qu’on croyait dans les années 60 et 70. Et c’est ce que tout le monde continue à répéter comme un vieux disque rayé.

Mais si vous vous plongez dans la littérature scientifique, une autre image apparaît :

« Les études n’ont montré aucune association entre la consommation de graisses saturées et la mortalité de toutes causes, la maladie coronarienne, la mortalité par maladie coronarienne (dont l’infarctus, NDLR), l’accident vasculaire cérébral ischémique (par artère bouchée, NDLR) ou encore le diabète de type 2 chez les adultes en bonne santé », a encore rappelé un article paru en avril 2017 dans le British Journal of Sports Medicine.

« Contrairement à ce que croient les médecins et le grand public, la théorie selon laquelle les graisses saturées bouchent les artères est fausse ». [1]

Plusieurs études ont montré que réduire la consommation de graisse ne diminue pas le taux d’infarctus. [2] Une grande étude (Predimed) a même montré le contraire : c’est en augmentant la quantité de graisse dans l’alimentation qu’on a fait baisser l’infarctus !

Mangez plus d’huile d’olive et d’huile de noix

Cette étude concernait des hommes et des femmes âgés sans maladie cardiaque déclarée.

Par contre, tous souffraient de diabète de type 2 ou présentaient au moins trois des principaux facteurs de risque : tabagisme, hypertension, taux de cholestérol LDL élevé, un taux de cholestérol HDL faible, surpoids ou obésité ou antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire prématurée.

C’est donc le cas typique des personnes que la médecine actuelle inquiète, menace, en leur promettant les pires malheurs si elles ne renoncent pas à toutes les « bonnes choses ».

  • « Bourrez-vous de riz complet ! » ; « de pain complet ! ». « De pâtes complètes ! ».
  • « Et surtout, pas de beurre, pas d’huile, pas de sauce ! »

On aimerait les y voir.

Mais dans cette étude, les médecins ont eu l’intelligence et l’ouverture d’esprit de leur demander exactement l’inverse.

Ils leur ont dit d’augmenter fortement leur consommation d’huile d’olive et d’huile de noix, et de suivre une diète méditerranéenne sans restriction calorique, c’est-à-dire sans essayer de manger moins.

Résultat : le nombre d’infarctus a diminué ! [3]

Mieux manger plutôt que moins manger

Pour notre santé (et j’inclus dans la santé de n’être pas trop gros), il faut un mode de vie sain, ce qui commence par une nourriture saine.

Si votre alimentation est faite d’aliments naturels, sains, et riches en nutriments essentiels, vous aurez moins de fringales. Vous aurez moins besoin de vous « remplir » à table, ou d’alcool, de cigarettes, de sucrerie, pour vous sentir bien.

Les cochonneries, la malbouffe, nous dérèglent à tous les niveaux : mauvaise graisse, artères bouchées, trop de sucre dans le sang, mauvaise haleine, foie malade, intestins en débandade…

Trop gros, nous pesons trop lourds sur nos articulations. Nous attrapons de l’arthrose. Nous bougeons moins et notre sommeil s’agite, notre moral baisse.

Nous perdons nos cheveux, notre peau vieillit, nos dents et nos yeux s’abîment !

Ce n’est donc pas juste « pour maigrir » ou pour s’exhiber à la plage qu’il faut bien manger.

Retrouver la ligne est une conséquence naturelle d’une alimentation saine et naturelle.

Il faut éviter les huiles industrielles : huiles de soja, de tournesol, de maïs, pépin de raisin… Avez-vous déjà vu un grain de maïs de près ? Imaginez-vous les processus nécessaires pour arriver à en extraire de l’huile ??

Quelles bonnes graisses ?

Vous en trouvez dans les avocats, les noisettes, les amandes, les noix de macadamia, noix de pécan, l’huile de noix, l’huile de colza, les œufs bio si possible de poules nourries aux graines de lin (riches en oméga-3).

Mangez enfin des petits poissons gras des mers froides : j’ai nommé la sardine, mais aussi les anchois, les harengs, les maquereaux.

Vous pouvez même manger du beurre et des graisses saturées animales.

Dans une étude norvégienne récente sur des personnes ayant un régime très riche en graisse (73 % des calories totales), le cardiologue Ottar Nygard explique que « les apports très élevés en graisses totales et saturées n’ont pas augmenté le risque calculé de maladies cardiovasculaires. » [4]

Néanmoins, les acides gras monoinsaturés et poly-insaturés étant eux favorables à la santé cardiovasculaire, ce sont eux qu’il faut privilégier.

Les meilleurs experts de la nutrition en France (site La Nutrition) recommandent la consommation :

  • Pour les femmes : une cuillère à soupe d’huile d’olive, une d’huile de colza et une d’huile de coco, cette dernière pouvant être remplacée par 12 g de beurre.
  • Pour les hommes, 1,5 cuillère à soupe de chaque, l’huile de coco pouvant être remplacée par 15 g de beurre. [5]

A votre santé !

JM Dupuis

Sources :

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