Les Documents «Expériences» N°174 – Mars 2014
Dossier : L’étrange «foi» des Athées d’Europe et d’ailleurs…ou l’esclavage de la superstition!
Editorial du pasteur Yvon Charles
Le débat était vif et sans concessions ! Les deux hommes qui s’affrontaient à la télévision devant une multitude de Français tendaient toutes leurs forces et leurs ambitions vers la présidence de la République. Et ce soir-là, l’un et l’autre étaient aux portes de l’Elysée ! Et soudain la caméra révéla l’étonnante attitude de l’épouse d’un des deux protagonistes… femme de gauche, athée… Elle « croisait les doigts » avec conviction et persévérance ! Quelle force appelait-elle par ce geste superstitieux ou occulte ?
Les mêmes craintes que par le passé…
Ainsi hier comme aujourd’hui et à tous les échelons de la société, nombreux sont les hommes et femmes qui sacrifient aux superstitions :
Qu’ils soient diplômés ou analphabètes, cultivés ou ignorants, puissants ou faibles… les réflexes et les craintes sont les mêmes ! Des tireuses de cartes ou manieurs de pendules au sein du peuple, aux «Mme Soleil», voyantes et astrologues de renom, leurs consultants sont légion…
Présidents, rois… dictateurs, comme les « gens du commun », tous ou presque, peu ou prou, sont enclins à rechercher aides et oracles car tous sont mortels et si limités, même quand ils veulent donner le change…
Tel, quand son ciel est bleu et que tout semble lui sourire, clame haut son athéisme et son mépris de la religion, affirmant puiser en lui seul toute sa force… et qui demain inquiet, voire déprimé, son horizon s’étant assombri, mesurera son indigence, sa pauvreté, le caractère éphémère de son existence…
En ce XXIe siècle qui se targue de reléguer Dieu et ses com- mandements dans les musées d’un passé révolu, le renouveau de l’astrologie détonne !
Tous les médias ou presque diffusent les « révélations » et conseils de nombreux astrologues !
Cet engouement, cette « faiblesse », illustre une constante chez l’être humain : quand la foi profonde en Dieu est la base de sa vie, il n’a nul besoin de substituts quels qu’ils soient… mais quand il se détourne de son Créateur, se faisant lui-même «dieu»!, il ressent la nécessité de se confier en quelque force et de consulter « les oracles ».
La superstition est une manifestation primaire de cette propension et de ce besoin.
L’homme est un être superstitieux…
Je me souviens de cet homme très connu, aux mœurs licencieuses ; fort de sa grande réussite financière et médiatique, il fanfaronnait :
« Quand je mourrai, disait-il, j’aimerais terminer par un bon mot!»
Quelques années plus tard, car la maladie et la mort frappèrent à sa porte bien plus vite qu’il ne l’avait pensé, angoissé, sans recours, il était au désespoir.
Il s’est alors tourné avec humilité vers Celui dont il avait nié l’existence et dont il s’était tant moqué…
L’homme est un être fragile dont les jours ici-bas sont comptés…
Sans une foi profonde, il ne peut être « sûr de rien », même si, souvent, il joue au matamore ou à l’indifférent.
Mais quand surviennent les épreuves ou l’inéluctable, sa faiblesse lui apparaît toute grande…
Il se trouve alors à la croisée des chemins…
Ou bien chercher réellement Dieu, « qui se laisse trouver, dit la Bible, par ceux qui le cherchent de tout leur cœur », ou s’adonner à une « foi de remplacement », superstitions de toutes sortes, magie ou autres ersatz… et parfois ouvrant alors la porte à l’Adversaire, comme la Bible le révèle clairement…
Il est plus facile, en effet, de donner quelque argent à un « voyant », magnétiseur ou sorcier, que de revenir à Dieu comme le fils dit prodigue de la parabole, et de commencer une nouvelle vie à la lumière de l’Evangile. La superstition est consubstantielle au cœur de l’humain…
Esclavage… et libération !
Si la présence de Dieu, ses commandements, son amour, sa puissance… lui sont étrangers, il recherchera, à un moment ou à un autre, des appuis et assurances de substitution, ceux de sa culture, ou de son invention…
Superstitions, illusions, mais qui seront autant de liens qui l’emprisonneront… depuis la peur de passer sous une échelle (!)… et autres interdits… jusqu’aux emprises beaucoup plus subtiles, aliénations mentales et mortifications multiples… Quel esclavage ! La religion n’est pas exempte de tels errements, loin s’en faut ! Il en est même qui emprisonnent les individus dans un carcan d’interdits, de traditions hypothéquantes, de fardeaux pesants… Ce n’est pas seulement le triste apanage de «religions idolâtres » ou de sectes redoutables. Comme St Paul le souligne aux Colossiens (ch. 2 ), cela peut être aussi dans les églises dites chrétiennes quand, à la simplicité, à la pureté de l’Evangile du Christ, on ajoute la pesanteur de traditions d’hommes, les phantasmes religieux, etc…
La foi véritable se trouve alors enfouie sous un fatras de pratiques et de rites qui parfois peuvent être à l’opposé de la révélation de Dieu.
Il est nécessaire, en cela comme en toutes choses, de bien retenir les leçons de l’histoire, quelque subjectifs et imparfaits que soient les ouvrages historiques… et ne jamais oublier d’user d’un solide bon sens !
La Bible dit, parlant de Jésus, le Fils de Dieu :
«Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Ev. de Jean 8 : 36).
Jésus ajoute :
« Si vous demeurez dans ma Parole… vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jean 8 : 32).
C’est ce que le Christ a enseigné à la Samaritaine, «Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en Esprit et en Vérité», loin de toutes idoles asservissantes et de “cultes” idolâtres…
Venir à Lui ! Etre éclairé par la lumière d’en haut… Recevoir pardon et libération, marcher en sa présence en gardant avec soin ses paroles… …Alors, toutes les superstitions disparaissent… et la vie prend tout son sens terrestre et éternel dans le dessein bienveillant de Dieu. Heureux sont ceux qui ont connu cette délivrance et qui vivent dans la joie et la paix du Christ ressuscité.
Source : http://www.lesdocumentsexperiences.fr/ARTICLES/E174-Editorial-Dossier.pdf