Comment les États-Unis sont-ils alliés avec l’ISIS et Al-Qaïda

20 mars 2015
Par Eric Zuesse

Les États-Unis sont alliés avec les aristocraties musulmanes sunnites (et donc avec les nations dirigées par les sunnites), contre les aristocraties musulmanes chiites (et donc aussi contre les nations dirigées par les chiites). Les aristocraties sunnites fournissent les énormes dons financiers qui soutiennent l’ISIS ($ 1,000,000 et plus), Al-Qaïda et d’autres mouvements armés djihadistes, communément appelés « terroristes ».

Le terrorisme islamique est presque entièrement un phénomène de l’islam sunnite, et les États-Unis sont alliés avec les aristocraties qui le financent.

La seule organisation chiite majeure qui est à peine comparable à ces organisations terroristes sunnites est le Hezbollah, qui est basé au Liban et à des comptes à rendre à l’Iran chiite; mais, comme Wikipédia l’a noté:

« Le Conseil de coopération du Golfe,[15] Le Canada,[16] et Israël[17] ont classé le Hezbollah comme une organisation terroriste, mais en 2015 une évaluation du directeur du renseignement national américain l’a retiré de sa liste de menaces terroristes.[18] L’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ont proscrit l’aile militaire du Hezbollah, mais ne répertorient pas le Hezbollah dans son ensemble comme une organisation terroriste.[19][20] »

Le Conseil de coopération du Golfe, le Canada et Israël sont tous, comme les aristocraties sunnites, alliés des États-Unis, pas de la Russie. Ils veulent tous que le Hezbollah soit considéré comme s’il s’agissait d’Al-Qaïda, etc., de manière à être en mesure de cacher l’alliance de l’aristocratie américaine avec les mêmes aristocrates qui financent le jihad mondial mais ils savent que c’est juste un mensonge. Ils savent que le jihad mondial est essentiellement juste un mouvement sunnite, qui a ses racines dans l’alliance américano-saoudienne, soutien des guérillas moudjahidin en Afghanistan au cours de 1979-1989 dans le cadre de la guerre de l’Occident contre le communisme, guerre encore en cours qui s’avère maintenant avoir été faite, selon l’intention réelle de l’aristocratie américaine, contre la Russie car l’alliance militaire américaine de l’OTAN a continué longtemps après que l’alliance militaire du Pacte de Varsovie de l’URSS ait été dissoute et prenne totalement fin en 1991. En fait, chaque instant du maintien de l’OTAN au-delà de ce moment-là a été une indication claire de l’espoir de l’aristocratie américaine de conquérir la Russie – que l’anti-communisme était, pour eux, juste une excuse pour leur guerre pour la conquête de l’URSS, une guerre qui fait maintenant de nouveau rage dans le très sanglant coup d’État ukrainien anti-russe et la guerre civile ukrainienne qui en a résulté, et avec des préparations des deux côtés pour une véritable guerre nucléaire entre l’OTAN et la Russie. Parce que tout est fondé sur des mensonges.

Le terrorisme islamique est allié avec les États-Unis, pas avec la Russie. (La Russie en fait les frais dans des endroits comme la Tchétchénie.) Les extrémistes sunnites étaient même des outils clés des États-Unis et de l’Arabie saoudite pour affaiblir la Russie et mettre fin à l’URSS. Ceci (et surtout le financement par l’aristocratie saoudienne d’Al-Qaïda) est la raison pour laquelle la Maison Blanche refuse de permettre que les 28 pages bloquées du rapport Feinstein sur le terrorisme et la torture du Sénat américain soient rendues publiques. La Maison Blanche est et a été au moins depuis 2000, et peut-être même avant, contrôlée par l’aristocratie américaine plus par le public. Le gouvernement fédéral américain est déjà une dictature – réellement dirigée par l’aristocratie du pays ou les « oligarques » – plus une démocratie authentique. Ceci est un fait scientifiquement prouvé. La démocratie dans ce pays n’est plus qu’un mythe, quoi qu’il aurait pu en être auparavant (quand il n’y avait malheureusement encore pas d’études scientifiques rigoureuses sur la question).

L’Islam sunnite est composé de la variante wahhabite et ses ramifications, et il est comparable, dans le contexte chrétien, au christianisme fondamentaliste ou littéraliste, la forme extrémiste de sa propre foi. C’est ce avec quoi les États-Unis se sont alliés après 1945.

Le secrétaire d’État américain John Kerry est en train de négocier avec l’Iran bien davantage que le programme nucléaire iranien. L’Iran est le premier pays musulman chiite du monde, tout comme l’allié de l’Amérique depuis 1945 l’Arabie saoudite est le premier pays musulman sunnite dans le monde; et il y a un conflit mondial entre les chiites et l’Islam sunnite, tout comme il eut dans le passé un conflit mondial entre la chrétienté catholique, orthodoxe et protestante. Même au sein de la religion l’histoire est pleine de guerres sanglantes et très longues entre sectes rivales. C’est plutôt normal.

Par dessus tout: l’Iran est chiite et s’est alliée avec la Russie, le pays que l’administration d’Obama (y compris Kerry) cherche à détruire. Une partie inévitable des négociations de Kerry avec l’Iran est de la retourner contre la Russie; ce serait un changement de la géostratégique radical.

Dans le monde arabe, la branche principale de l’Islam est sunnite; et toutes les familles royales sont sunnites, même dans le Bahreïn chiite, où la famille sunnite al-Khalifa fondamentalement emprisonne le peuple qui est chiite, dans son pays, et ils le font avec le soutien militaire américain, de sorte que, sans les États-Unis il n’y aurait aucune dictature sunnite au Bahreïn. Les al-Khalifa payent les médias américains pour qu’ils ne parlent pas des moyens barbares qu’ils emploient pour soumettre leur population. Les États-Unis ne sont pas les amis de la démocratie; ils imposent souvent la dictature et Bahreïn est le meilleur exemple de cela par une telle brutalité. Cependant, l’image-miroir de ceci du côté allié russe est dans la nation à majorité sunnite dirigée par des chiites de Syrie. La seule différence est que, si la dictature chiite alaouite en Syrie est renversée, elle sera remplacée par des terroristes sunnites – ce qui serait bien pire. Mais c’est ce que Obama veut de manière évidente – s’il doit être jugé par ses actes et non par ses paroles.

Le mercredi 18 mars, Fars News Agency d’Iran titrait « Selon un commandant irakien: Des communications interceptées confirment l’aide américaine à l’ISIL, » et a commencé comme suit:

Un commandant des forces populaires de l’Irak a révélé que l’écoute électronique des communications de ISIL a confirmé les rapports sur les avions américains ayant parachuté de la nourriture et des armes pour les terroristes Takfiri.

« Les communications interceptées de l’ISIL par les forces populaires irakiens ont révélé que les avions américains ont parachuté les armes et des denrées alimentaires pour le groupe terroriste Takfiri, » a dit le commandant de Bataillon irakien Ali Akbar à FNA mercredi.

Il a noté qu’espionner l’ISIL a permis de révéler des contacts réguliers du groupe terroriste avec l’armée américaine et a dit, « Ils ont échangé des phrases comme s’ils auraient une part des munitions parachutées à proximité (Base militaire de Spiker) ou des réponses telles que ‘vous recevrez également votre part’ « .

« Les forces américaines en parachutant des armes et des munitions pour l’ISIL, spécialement dans Yassreb, Al-Ramadi et à proximité de la base de Spiker à Hay al-Qadessiya ont fourni beaucoup d’aide à l’ISIL, » a t-il ajouté.

De nombreux rapports similaires par des responsables et forces irakiens ont fait surface au cours des derniers mois.

En février, un responsable provincial officiel irakien a fustigé les pays occidentaux et leurs alliés régionaux pour leur soutien aux terroristesTakfiri en Irak, révélant que les avions américains continuent à parachuter des armes et des denrées alimentaires pour les terroristes de l’ISIL.

Le 2 mars, j’ai titré « Obama a pour priorité d’affaiblir la Russie, non l’ISIS, » et ai ajouté un lien avec un rapport de nouvelles de Michael Snyder la veille, intitulé « Barack Obama essayerait-il en fait d’aider … l’ISIS … à prendre le contrôle de la Syrie ? », qui concluait par l’affirmative, parce que les parachutages d’armes étaient spécifiquement dans les zones qui étaient fermement sous le contrôle de l’ISIS. J’ai placé cela dans le contexte plus large de l’objectif prioritaire de la politique étrangère d’Obama: affaiblir ou même détruire la Russie.

Donc: le président américain ne lâche pas seulement des bombes sur certains postes de l’ISIS, mais parachute aussi des armes sur d’autres afin qu’ils puissent à leur tour se servir de ces armes afin d’affaiblir le chiite Assad en Syrie et le régime chiite en Irak.

George W. Bush a été allié avec les aristocraties sunnites et c’est aussi le cas de Barack Obama. C’est parce que les aristocraties sunnites, comme l’aristocratie américaine, ont comme objectif de détruire la Russie avant tout.

Le seul dictateur sunnite ami de la Russie était Mouammar Kadhafi de Libye; et comme Hillary Clinton l’a fièrement et joyeusement dit de lui après avoir bombardé ses forces: « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ».

Le 17 avril 2014 dans la London Review of Books, Seymour Hersh pavoisait « The Red Line and the Rat Line, » et il a indiqué que, après l’élimination de Kadhafi, l’administration Obama s’est arrangée pour transférer de la Libye en Syrie le sarin libyen que, selon l’administration Obama, les forces de Bachar al-Assad en Syrie auraient créé et tiré le 19 mars 2013 sur le village syrien de Khan al-Assal. Attaque au gaz qu’Obama essayait l’utiliser comme une « justification » pour bombarder les forces d’Assad dans la guerre civile syrienne, qu’une proposition russe a fait annuler.

Bien que le gouvernement des États-Unis prétende être opposé au terrorisme, le gouvernement des États-Unis est aussi le leader mondial dans le soutien militaire aux aristocraties qui financent le terrorisme; et est en dernière analyse plus un ami qu’un ennemi des organisations terroristes parce que la Russie est alliée avec le côté chiite dans le conflit sunnite-chiite tandis que les États-Unis sont alliés avec le côté sunnite, le côté qui parraine le terrorisme et qui fournit la quasi-totalité des véritables combattants terroristes.

Cela explique beaucoup des incohérences et absurdités dans les allégations du gouvernement américain sur le terrorisme et ses causes.

Les États-Unis sont un commanditaire crucial du terrorisme mais seulement dans l’ombre parce que notre aristocratie fournit le muscle militaire qui maintient au pouvoir les aristocrates arabes qui – également dans l’ombre – en fait financent les terroristes (et qui les paient très bien, semble t-il).

Ce que le gouvernement américain affirme dans les relations internationales a aujourd’hui à peu près autant de raison d’être cru que les déclarations du gouvernement allemand d’Adolf Hitler sur les relations internationales au cours des années 1930 et 40 dont les États-Unis en fait ont adopté et affiné beaucoup des tactiques de propagande. En conséquence, l’opinion prédominante que le public américain a de ce qui se passe dans le domaine international est dangereusement fausse. Elle bénéficiera à l’élite au sommet, dont chacun connaît personnellement presque tous les autres – et dont les avocats sont constamment en contact les uns avec les autres pour négocier les détails – et dont les tractations sont presque toujours effectuées en privé, même celles qui déterminent quel politicien sera soutenu et deviendra un responsable officiel du gouvernement et quelle fonction il ou elle occupera. Recruter les cadres supérieurs, qui recruteront tous les autres pour les think tanks et les médias, façonne la manière dont le public voit les affaires publiques et façonne aussi leurs votes. Ces choses peuvent être arrangées – et elles sont arrangées; elles sont manipulées.

Les 0,7% les plus riches possèdent 13,7 fois autant que les 68,7% les plus pauvres dans le monde. Ils dépensent suffisamment de cette richesse pour acheter des participations majoritaires dans les médias importants et pour doter les fondations exemptes d’impôt et les think tanks, de sorte que la « réalité qui fait autorité » sera celle qu’ils veulent qu’elle soit; et quand le public la voit et y croit, les politiciens qui seront le plus probablement élus ne contrediront pas la réalité aristocratiquement conçue.

Et c’est la raison pour laquelle, au moins aux États-Unis, les aristocrates contrôlent le gouvernement. Ce n’est pas mystérieux; c’est juste secret. C’est la façon dont les choses fonctionnent réellement, plutôt que la façon dont la propagande les présente. Le véritable gouvernement ne s’afficha pas publiquement.

Et à quoi ressemblent en fait les gens au sommet ? Des études scientifiques constatent que les gens qui réussissent ont tendance à être mauvais. Les gens au sommet ont tendance à être des psychopathes. Et, bien sûr, les psychopathes ont tendance à être de très bons menteurs.

Donc: tout cela fait sens, quand on s’arrête pour y réfléchir. Mais malheureusement, peu de gens le font.

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Historien d’investigation Eric Zuesse est l’auteur, plus récemment, de They’re Not Even Close: The Democratic vs. Republican Economic Records, 1910-2010, et de CHRIST’S VENTRILOQUISTS: The Event that Created Christianity,et de Feudalism, Fascism, Libertarianism and Economics.

Source : http://rinf.com/alt-news/featured/how-the-u-s-is-allied-with-isis-al-qaeda/

Daniel 11v42 à 45:
Et il continuera d’avancer sa main contre les pays ; quant au pays d’Égypte, il n’échappera pas. Oui, il dominera sur les trésors cachés de l’or et de l’argent, et sur toutes les choses désirables d’Égypte. Les Libyens et les Éthiopiens seront sur ses pas.“ Mais il y aura des nouvelles qui le troubleront, venant du levant et du nord, et à coup sûr il sortira en grande fureur afin d’anéantir et de vouer un grand nombre à la destruction. Et il plantera ses tentes-palais entre la grande mer et la montagne sainte de la Parure ; et il devra venir jusqu’à sa fin, et il n’y aura personne pour lui venir en aide.

Ici il est question des États-Unis, « le roi du sud » représenté symboliquement par l’Égypte (dans le conflit antique nord-sud de l’Egypte avec la Syrie, le roi du nord, relativement à la position d’Israël. Or la Syrie est de nos jours un allié de la Russie). Les « trésors cachés de l’or et de l’argent » signifient que la source de leurs richesses sera le pétrole (caché dans le sous-sol). Les « nouvelles qui le troubleront » est la crise mondiale actuelle les affaiblissant concomitante avec l’alliance et la montée en puissance de la Chine (le levant) et de la Russie (le nord). Les tentes-palais représentent l’empire financier international (les palais étant le pouvoir aristocratique) et nomade (les tentes) apatride s’alliant avec le pouvoir sioniste (la montagne sainte de la Parure) installés en Palestine.