Le deux poids deux mesures du confinement

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Il y aura au moins une chose que ce confinement n’aura pas bouleversé, c’est la politique du deux poids deux mesures : Nous l’allons montrer tout à l’heure*.

Dimanche dernier, trois policiers armés ont fait irruption dans l’église Saint-André-de‑l’Europe, à Paris, pour faire cesser une messe au motif qu’elle contrevenait au respect du confinement. Notons que cette intervention faisait suite à la dénonciation d’un voisin ; un bon citoyen, républicain laïcard antichrétien. Ce fait divers a été rapporté par l’un des servants de messe qui se trouvait être aussi… gardien de la paix dans la police nationale !

A‑t-on déjà vu des forces de l’ordre pénétrer armées dans une synagogue ou, mieux, dans une mosquée ?

Certes non ! D’ailleurs, la police n’entre tout simplement pas dans ces territoires perdus de la République qualifiés du doux euphémisme de « quartiers sensibles ». C’est toujours plus facile de pénétrer dans une église parce qu’on sait que les cathos ne feront pas d’histoire : ils seront plus enclins à « tendre l’autre joue » qu’à brûler des voitures.

Il convient de préciser ici que cette messe interrompue par la police était tout à fait légale puisque les mesures de confinement autorisent à filmer les rituels pour les diffuser sur YouTube. Pour éviter que les policiers ne fassent cesser la messe, le gardien de la paix a pris contact avec ses « collègues » en uniformes. La plus gradée des trois voulait faire sortir tout le monde et a prié son interlocuteur de dire au « monsieur » (en désignant le prêtre) de cesser l’office. Après palabres au cours desquelles les agents ont cherché à déterminer quel était le rôle de chacun dans la célébration, il a fallu se résigner à faire sortir les trois paroissiens qui n’étaient pas totalement indispensables au bon déroulement de la messe (repartir bredouille était impensable). Après quoi, les policiers ont relevé l’identité de leur pieux collègue et sont repartis. Si celui-ci ne s’était pas trouvé là, tout le monde aurait été mis dehors manu militari, n’en doutons pas.

Il faut être honnête, commente le policier servant de messe, « les consignes ne sont pas respectées par toutes les religions [et de préciser] et même pas du tout respectées en banlieue. » Affirmation corroborée par le constat d’amis personnels vivant à proximité de Mantes-la-Jolie où ils se hasardent de temps en temps pour leurs achats en grande surface. Ils se disent scandalisés de voir que, non seulement le confinement n’y est pas respecté, mais que les mosquées restent fréquentées. Il y a toujours ce deux poids deux mesures, au profit de certaines communautés. Ceci ronge le moral des braves gens – ceux qui « ne sont rien » – et contribue à ruiner leur confiance dans leurs dirigeants.

Car, ils ne sont pas aveugles ! Ils voient bien que, dans les banlieues, le confinement est interprété de façon très désinvolte : les rassemblements et les festivités n’ont pas été annulés, loin de là. Et surtout, la racaille allogène n’entend pas se priver de ses habitudes. Chaque soir dans les cités, des voitures et du mobilier urbain sont brûlés pour attirer la police dans des guet-apens. Certaines petites villes cossues jusqu’alors épargnées sont désormais touchées. L’immigration de masse et la mixité sociale à marche forcée ont porté leurs fruits (ou plutôt les vers dans les fruits). Désormais, toutes les forces de l’ordre le disent : personne ne peut s’imaginer à l’abri.

Le pouvoir macronien chercherait la révolte qu’il ne s’y prendrait pas autrement

Traquer le quidam jusque sur les sentiers de montagne ou les plages désertes, jusque dans les églises, jusqu’aux portes des EHPAD, interdire les enterrements, les visites dans les maisons de retraite, renvoyer les enfants à l’école mais garder clos les cafés, les restaurants, les coiffeurs, les libraires tout en laissant s’organiser les émeutes de quartiers, ça commence à bien faire pour le bon peuple qui paye ses impôts et s’exaspère de ce deux poids deux mesures. Jusqu’à ce que ça pète.

Le « jour d’après » risque de réserver bien des surprises à Jupiter.

Charles André

* Vers de Jean de La Fontaine (Le loup et l’agneau)

Source : https://www.nice-provence.info/2020/04/26/le-deux-poids-deux-mesures-du-confinement/



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