L’abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel

Ob 0e50f3 Jesus Mont Des Oliviers Apotres

Le Temple sera détruit.

« Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. Mais il leur dit : Voyez-vous tout cela ? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. Il s’assit sur la Montagne des Oliviers et les disciples vinrent en particulier lui faire cette question : Dis-nous quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde » (Matth. 24:1 à 3).

Cela s’était passé deux jours avant la fête de la Pâque (Matth. 26:1, 2), quelques jours avant que Jésus ne soit arrêté dans ce même Jardin des Oliviers. On peut donc situer cet épisode de la vie de Jésus au début du mois de Nisan, c’est à dire vers la fin du mois de Mars.

Alors que Jésus quittait le Temple, ses disciples s’approchèrent de lui, désireux de lui faire partager leur admiration pour ce magnifique bâtiment, achevé seulement quelques années avant sa naissance. Quarante-six ans avaient été nécessaires pour réaliser le projet du roi Hérode. C’était une oeuvre d’une grande beauté à tel point que l’on disait : « celui qui n’a jamais vu le Temple de Jérusalem n’a jamais vu quelque chose de beau ». On peut imaginer la stupéfaction des disciples lorsque le Seigneur leur annonça ni plus ni moins que la destruction complète de ce Temple, objet de leur admiration. Jésus et ses disciples les plus proches se rendirent ensuite au Mont des Oliviers d’où l’on pouvait voir l’édifice et ses annexes par delà le mur oriental. Quatre de ses disciples, Pierre, Jacques, Jean et André (Mc 13:3), vinrent s’asseoir auprès du maître et lui posèrent cette question : « Dis-nous quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde (grec : aïon) » (Matth. 24:3).

Il est important de noter qu’il s’agit bien d’un signe (au singulier) et non de signes (au pluriel). Marc présente la question légèrement différemment. « Dis nous quand cela arrivera-t-il et à quel signe connaîtra-t-on que toutes ces choses vont s’accomplir ? » (Mc 13:4). Petite parenthèse, contrairement à une idée reçue, les disciples ne croyaient pas à la « fin du monde » comme on le conçoit généralement. Ils savaient que le Retour du Seigneur clôturerait une ère et en introduirait une autre, celle du règne du Messie sur la terre. Ainsi, cette expression couramment usitée « la fin du monde » est impropre au texte qui nous occupe car il s’agit bien de « la fin d’une ère ». Le mot grec « aïon » signifie ici « une période de temps, une ère, un âge (Strong 165). Je ferme la parenthèse.

Les signes annonciateurs

Il nous faut également tenir compte du fait que pour les disciples, ces trois événements (la destruction de Jérusalem, son retour et la fin de cette ère) devaient se produire simultanément, annoncés par un signe. Pour répondre à cette triple question, Jésus va tout d’abord leur énumérer huit signes annonciateurs qui doivent se produire avant « la fin » (Matth. 24:4 à 14) : la venue de faux christs, l’accroissement de la violence parmi les nations, les catastrophes naturelles, les persécutions religieuses, une grande apostasie, l’apparition de nombreux faux prophètes, la multiplication du mal et l’évangélisation de toutes les nations (ce qui fut achevé au cours du vingtième siècle). Jésus conclut en disant : « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel établie en lieu saint, que celui qui lit fasse attention » (Matth. 24:15). Jésus cite ici une expression très particulière que l’on retrouve à trois reprises dans le livre de Daniel (Dan. 11:31; 9:27; et 12:11). Cette expression se dit en hébreu « shiqqouts shomem » et désigne quelque chose de profondément répugnant. La version Darby donne une traduction légèrement différente : « Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie en lieu saint, que celui qui lit comprenne » (Matthieu 24:15, Darby). Il est possible que Jésus ait ajouté cela en pensant à cet autre passage où il est écrit : « Toi Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’aux temps de la fin. Plusieurs le liront, et la connaissance augmentera » (Daniel 12:4, Segond). Les « temps de la fin » devaient apporter une compréhension nouvelle sur les événements qui devaient se produire.

L’abomination de la désolation

Mais qu’est-ce donc que cette « abomination de la désolation » ? Cette expression est utilisée par le prophète Daniel et ce, à trois reprises (Dan. 9:27; 11:31; et 12:11). Elle est appelée en hébreu « shiqqouts shomem » (Shiqqouwts : une idole abominable. Shamem : dévasté, ravagé, épouvanté). « Shiqqouwts meshomem » c’est « quelque chose d’abominablement répugnant. Une idole, une chose qui provoque un profond dégoût ».

« Il fera cesser le sacrifice et l’offrande le dévastateur commettra les choses les plus abominables (shiqquwts) jusqu’à la ruine (shomem) et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur (shomem) » (Dan. 9:27).

La première information que Daniel nous donne est que ce « dévastateur fera cesser le sacrifice et l’offrande » dans le Temple et « qu’il commettra des choses abominables ». « Des troupes se présenteront sur son ordre, elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront cesser le sacrifice perpétuel et dresseront l’abomination du dévastateur (ha shiqqouwts meshomem) » (Dan. 11:31). Des troupes armées s’empareront donc du Temple et de la forteresse (contiguë au Temple), feront cesser les sacrifices offerts chaque jour, et dresseront cette chose abominable dans le Temple.

Les paroles que Jésus a prononcées sur le Mont des Oliviers, ce jour-là, ont été reproduites à la fois par Matthieu, Marc et Luc. Trois versions différentes qui se complètent. Nous allons tout d’abord comparer la version de Matthieu avec celle de Marc, et nous verront ensuite celle de Luc.

« C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation  dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, que celui qui lit fasse attention » (Matth 24:15). Le mot grec traduit par « établie » dans le texte de Matthieu est un Participe Neutre. Pour Matthieu, « l’abomination de la désolation » est une chose ou un événement.

Voici comment Marc rapporte les paroles du Seigneur : « Lorsque vous verrez l’abomination de la désolation établie où elle ne doit pas l’être, que celui qui lit fasse attention… » (Mc 13:14). Dans le texte de Marc, ce même mot « établie » est un Participe Masculin. « L’abomination de la désolation » est donc une personne et qui plus est un homme. Quelqu’un qui se trouve là « où il ne doit pas être ». Dans ce contexte, on pourrait penser à un non-juif s’étant introduit dans l’enceinte interdite, c’est à dire au delà du Parvis Extérieur du Temple (celui-ci étant l’espace attribué à tout membre des nations qui n’est pas du peuple Hébreu). Nous allons voir que c’est effectivement le cas.

Lorsque le Seigneur dit « que celui qui lit fasse attention », il désire attirer notre attention sur ces particularités du texte qui annoncent un « mystère » auquel il nous faut être attentif. Alors, « l’abomination de la désolation » est-elle une chose, ou une personne ? En fait, elle est les deux à la fois. Voici ce que dit l’apôtre Paul : « Pour ce qui concerne l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ… (et je rappelle ici que la question des apôtres concernait le Retour du Seigneur). Car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant et qu’on ait vu paraître l’homme impie, le fils de la perdition, l’adversaire… il va jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu » (2 Thessaloniciens 2:1, 3). « L’homme impie, l’homme de péché, le fils de la destruction », André Chouraki l’appelle « l’homme sans Thora », un homme qui n’a pas la Loi de Dieu dans son cœur. Un homme qui néglige, méprise, rejette la Volonté de Dieu. Cet homme est aussi appelé « Antichrist ».

Mais quelles sont ces troupes et quel chef a pu ordonner une telle chose ? Pour le comprendre, il nous faut revenir en arrière dans le temps.

Ob E0cd89 Antiochus Epiphane

Antiochus Epiphane

A l’époque de Jésus, la Judée était occupée par les légions romaines depuis l’an 63 avant notre ère. Avant les Romains, les Judéens durent subir la présence de leurs précédents envahisseurs les Grecs, et avant eux, les Perses. On se souvient d’Alexandre le Grand, que le prophète Daniel comparait à un léopard ailé (Daniel 7:6) tant fut grande la vitesse à laquelle le Macédonien ajouta conquête sur conquête. C’est lui « le bouc venu de l’Occident » de Daniel 8:5. Après la mort d’Alexandre (la grande corne qui fut brisée (Dan. 8:5), son empire fut divisé en quatre, du nombre de ses principaux généraux (les quatre cornes qui poussent vers les quatre coins de l’horizon, Dan. 8:8). Les Perses avaient laissé aux Judéens une relative liberté, mais ces nouveaux envahisseurs venus de l’Occident cherchèrent à helléniser les populations vivant sous leur domination. La Judée leur opposa une forte résistance mais, malgré cela, la pensée grecque finit par avoir le dessus. La pratique du judaïsme fut progressivement interdite. Les Hébreux commencèrent à utiliser le koïnè, cette langue parlée dans le monde grec, et beaucoup perdirent même l’usage de leur langue maternelle. L’hellénisation menaçait de faire disparaître tout ce qui faisait la spécificité du peuple Hébreux : sa langue, son culte, sa Thora et surtout sa foi en un Dieu unique.

Alors que les Ptolémées régnaient en Egypte, les Séleucides, eux, se partagèrent les territoires incluant la Judée. Un roi de cette dynastie, Antichus Epiphane, voulant imposer l’hellénisme en Judée, interdit la pratique du judaïsme et consacra le Temple de Jérusalem aux dieux grecs. Il alla même jusqu’à faire installer une statue du dieu Jupiter dans le lieu saint du Temple. En l’an 167 avant notre ère, trois ans avant sa mort, Antiochus ordonna qu’un porc soit offert en sacrifice sur l’autel du Temple. Un acte qui provoqua la stupéfaction et l’indignation des populations juives à Jérusalem et dans la Diaspora. Cet acte fut considéré comme une telle abomination que le livre des Maccabbées stigmatisa Antiochus Epiphane comme l’incarnation même de « l’abomination de la désolation dont avait parlé le prophète Daniel ». Celui que l’on identifie comme « la petite corne » de Daniel 8:9 n’était pas de descendance royale. Il devint roi de Syrie par intrigue. De plus, il s’identifiait volontiers avec le dieu Jupiter dont il fit dresser la statue dans le Temple, exigeant qu’un culte soit rendu à celle-ci, et donc indirectement à lui-même. Il est désigné par une « petite corne » parce que, contrairement aux personnages dont il est fait mention dans le chapitre huit de Daniel, il ne représente qu’un personnage de second ordre. Cependant, en s’identifiant à la statue de Jupiter, Antiochus synthétisait en lui-même la personne, l’objet et l’événement, les trois éléments constituants de « l’abomination de la désolation ».

Daniel avait écrit : « des troupes se présenteront sur son ordre, elles profaneront le sanctuaire » (Dan. 11:31). Cette parole fut accomplie la première fois lorsque les troupes d’Antiochus Epiphane ont pénétré dans le Parvis Intérieur du Temple interdit aux non-Juifs, et la seconde lorsque les légions de Titus ont, à leur tour, profané ces lieux saints. « Là où elle ne doit pas être », selon l’expression de l’évangéliste Marc (Mc 13:14). « Elles feront cesser le sacrifice perpétuel (la pratique des sacrifices dans le Temple fut interdite) et dresseront l’abomination (la statue de Jupiter dans le lieu saint du Temple) du dévastateur (Antiochus Epiphane qui en donna l’ordre). Cet acte fut reconnu comme étant l’accomplissement de la prophétie de Daniel.

Comme nous l’avons vu plus haut, « l’Abomination de la Désolation » est à la fois une chose (la statue de Jupiter et le porc sacrifié sur l’autel), un événement (la profanation du Temple de Jérusalem) et une personne (Antiochus Epiphane).

Matthieu et Marc apportaient tous deux un aspect de cette « abomination de la désolation ». Mais les prophéties de la Bible ont parfois un accomplissement qui s’échelonne dans le temps. Parfois avec plusieurs siècles d’écart.

A l’époque où Jésus cite cette prophétie de Daniel, Antiochus Epiphane et ses actes de profanations appartiennent au passé : Jésus annonce donc que cette prophétie devait à nouveau se réaliser dans le futur.

Ob C3cf83 Rome Assaut Jerusalem

Jérusalem investie par des armées

Nous avons vu que Matthieu et Marc présentent tous deux un aspect de la réalisation de la prophétie de Daniel. Il nous faut maintenant voir ce que dit l’évangéliste Luc à ce propos. Mais auparavant, revoyons la question que les disciples posèrent au Seigneur : « Dis-nous quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde (grec : aïon) » (Matth. 24:3). « Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, répondit Jésus, sachez alors que votre désolation (en grec : « eremosis ») est proche » (Lc 21:20). Le dixième jour du mois de Tebeth du calendrier hébreu est un jour de jeûne qui commémore le début du siège de Jérusalem. Le Temple sera détruit le neuvième jour du mois d’Av, à la date anniversaire de sa première destruction par le roi Nabukadnedzar de Babylone.

Après que Jésus eut quitté le Temple avec ses disciples, leur annonçant que celui-ci serait bientôt détruit, il se dirigea vers le Mont des Oliviers tout comme le fit, quelques siècles plus tôt, son ancêtre, le roi David, fuyant son fils Absalom. David gravit péniblement le Mont des Oliviers puis, après un dernier regard en arrière sur sa capitale, s’enfonça dans le désert, vers l’exil. Et l’on se souvient d’Ézéchiel ayant la vision de la gloire de Dieu qui quittait le Temple pour se poser un temps sur le Mont des Oliviers avant de s’éloigner définitivement, abandonnant le Temple au sort qui devait être le sien (Ézéchiel 10).

Pleinement conscient de sa royauté comme de sa divinité, Jésus quittait le Temple, annonçant sa destruction prochaine. En l’an 70, soit moins de quarante ans plus tard, les légions romaines de Titus entourèrent la cité, se préparant à un long siège. La ville sera détruite et le Temple rasé.

Géographiquement, le Mont des Oliviers se situe entre Jérusalem et le désert. Entre l’un et l’autre, il y a une montagne. La Montagne « des choses dernières ». Cette montagne a vu bien des armées se préparer à conquérir Jérusalem, et par cela elle s’est inscrite dans l’Histoire. Une histoire qui se perpétue car il faut qu’un Temple soit reconstruit. En effet, nous avons affaire ici à deux événements distincts. Car la question des disciples est double : « quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin de cette ère ? ». Et Jésus répond : « Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées ».

Une partie de cette parole du Seigneur s’est accomplie lorsque Jérusalem fut assiégée par les légions de Titus. Après un siège qui dura près de trois années, les légions rasèrent le Temple, furieux de l’opposition que leur avaient infligés les assiégés. Tout comme l’avait annoncé le Seigneur, il ne resta pas pierre sur pierre de ce magnifique édifice qui avait ébloui l’Orient par sa beauté. Après sa destruction, les légions romaines plantèrent leurs emblèmes sur l’esplanade rasée de ce qui fut autrefois le Temple d’Hérode le Grand. Quatre légions complètes avaient participé au siège de  la ville, ainsi que plusieurs détachements d’autres légions venues en renfort. Parmi ces emblèmes romains Il y avait la louve de la légion « Ferrata », le taureau et l’aigle de la cinquième légion « Macedonica », l’éclair de la douzième légion « Fulminata », le taureau de la dixième légion « Frétensis », qui avait déjà conquis plusieurs villes de Galilée et de Judée. Elle demeura en Judée pendant plus d’un siècle. Ils plantèrent les symboles de leur victoire et de leur puissance à l’endroit même où se trouvait, peu de temps auparavant, le Saint des Saints, le lieu le plus sacré du Temple, accomplissant ainsi cette parole de l’Ecriture : « Tes adversaires on rugi au milieu de ton Temple, ils ont établi pour signe leur signes (ototam ototh) » (Psaume 74:4). Une fois encore, la prophétie de Daniel venait de s’accomplir : « et des forces se tiendront là de sa part, et elles profaneront le sanctuaire et la forteresse et ôteront le sacrifice continuel et elles placeront l’abomination qui cause la désolation » (Dan. 11:31, Darby).

Ob 9e30ea Rome Legion Aigle

Les emblèmes des légions romaines n’étaient pas que des signes distinctifs, ils représentaient la ou les divinités païennes censées les protéger. Lorsque les légionnaires romains plantèrent leurs enseignes sur le lieu même du Saint des Saints, ils proclamaient, par cet acte, la supériorité de leurs divinités sur le Dieu des Hébreux. Ils voulaient ignorer que si le Seigneur Tout-Puissant, le Dieu Très-Haut, n’avait décidé préalablement d’abandonner Jérusalem à son sort, jamais ils n’auraient pu pénétrer dans la ville sainte ainsi qu’il est écrit dans le livre du prophète Ézéchiel : « Je détournerai d’eux ma face (dit le Seigneur) et l’on souillera mon sanctuaire, des furieux y pénétreront et le profaneront » (Ezéch. 7:22).

Je reprends ici le texte de Daniel dans la version Darby qui dit : « Il fera cesser le sacrifice et l’offrande et à cause de la protection des abominations il y aura un désolateur, et jusqu’à ce que la consomption et ce qui est décrété soient versés sur la désolée (Jérusalem) » (Dan. 9:27, Darby). Quelle extraordinaire précision dans la prophétie !

Mais pour les Juifs qui survécurent au massacre qui s’ensuivit, un tel acte n’était pas moins que « l’abomination de la désolation dont avait parlé le prophète Daniel ». Antiochus Epiphane avait sacrifié un porc sur l’autel des holocaustes et mis une statue de Jupiter dans le Temple. Les Romains avaient planté les emblèmes de leurs divinités païennes sur le lieu même du Saint des Saints. Ils avaient mis « leurs signes pour signes », comme l’avait annoncé l’Ecriture. Mais un autre passage du Psaume 74 était également significatif, car au verset 9 il était écrit : « Nous ne voyons plus nos signes ». Non, il ne restait plus rien à voir. Il ne restait pas « pierre sur pierre qui ne soit renversée ».

Le nouvel empire romain et son origine

Nous avons vu que Daniel, après avoir fait le songe dans lequel il voit les trois premiers empires, se réveille. Puis, après s’être rendormi, il fait un nouveau songe. Ce « réveil » entre ces deux songes pourrait marquer un temps qui symboliserait comme une parenthèse dans le déroulement des événements. Ainsi, la quatrième bête, différente des trois premières, est appelée à revenir sur la scène de l’Histoire comme le dit l’Apôtre Jean : « La bête que tu as vue était, et elle n’est plus et les habitants de la terre s’étonneront en voyant la bête parce qu’elle était, qu’elle n’est plus et qu’elle réapparaîtra » (Apoc. 17:8). Cette bête qui sort de la mer possède les attributs des trois premières (Apoc. 13:1, 2) et conjugue à elle seule les caractéristiques des trois bêtes (les trois empires) qui l’ont précédée : le léopard, l’ours et le lion. Notons au passage que l’auteur de l’Apocalypse cite ces trois bêtes dans l’ordre inverse de leur apparition. Ce qui invite le lecteur à remonter dans le temps et à retourner à ce qui est à l’origine de ces empires. Le premier empire, Babylone, fut celui de Daniel et c’est dans le livre de Daniel que se trouve la description de la statue. Mais Babylone est surtout à l’origine de la notion d’empires tels qu’ils sont décrits dans ce même livre de Daniel.

Il nous faut maintenant revenir à la question des disciples : « Dis-nous quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde » (Matth. 24:1 à 3). Mais nous avons affaire ici à la fin de deux événements majeurs, car la question des disciples embrassait deux événements distincts. Le premier concerne la destruction du Temple qui aura lieu en l’an 70 de notre ère par les légions romaines de Titus, l’autre concerne la fin des temps lorsque le Seigneur Jésus reviendra pour établir son règne sur la terre.

Il s’agit donc bien d’un signe qui doit clôturer deux événements distincts. Or, ce que Luc identifie comme étant le signe identifiable, c’est que « Jérusalem (soit) investie par des armées » (Luc 21:20). Quand cela se produira, le Retour du Seigneur sera imminent. Ce sera le signe de son avènement et de la fin de cette ère (Matth. 24:3).

Jidé

Ob 71be65 Rome Emblemes Legions

Source : http://destresorsdanslesable.over-blog.com/2018/09/l-abomination-de-la-desolation.html

Voir cet article en 5 parties et en lien avec le sujet expliquant Daniel chapitre 11 sur les événements mondiaux depuis l’époque de Daniel jusqu’à Armaguédon en passant par Alexandre le Grand, Antiochus IV Epiphane, l’empire Romain et l’antichrist:


8 commentaires pour “L’abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel”

  1. Bonjour,
    Les Étapes temporelles de « l’abomination de la désolation. »
    « Une Vierge viendra qui écrasera la tête du serpent et régénérera la race coupable. »
    L’antiquité a donné un grand rôle au serpent.
    Tout le monde connaît la légende biblique du serpent et de la pomme, mais personne ne sait comment cette histoire a été inventée. Dans l’original du livre fameux, cette histoire n’existe pas. Elle a été introduite dans la version grecque faite deux siècles avant notre ère, on ne sait par qui, quoique l’on nous dise qu’elle fut faite par 70 docteurs, d’où son nom de Version des Septante. Il s’agissait de cacher sous un langage équivoque un épisode se rapportant à la vie sexuelle. L’original disait brutalement que l’ardeur sexuelle, qui régnait dans toute la nature, tourmentait les hommes.
    Le serpent, animal rampant (ancien emblème de l’homme pervers), symbolise ce qui est bas, lâche, vil.
    Satan est souvent appelé en grec διάβολος, le détracteur ou l’accusateur, d’où on fait le « Diable ». Dans l’ Apocalypse, il s’appelle aussi le « Dragon », le « Serpent ». Satan c’est le détracteur de la femme, son éternel calomniateur, parce que perpétuellement il lui attribue sa nature, ses vices, ses fautes. On sait que, dans le symbolisme, le dragon, c’est l’antiféminisme.
    N’est-ce pas l’Archange Saint Michel (à figure de Femme) qui, à la fin des temps, doit remporter la victoire finale du Bien sur le mal, en terrassant Satan représenté par un dragon ?
    « Kâna el-insânu hayyatan fil-qidam. » (« L’homme fut serpent autrefois. »), nous rappelle une expression arabe.
    On représenta par les deux serpents du caducée les deux aspects du pouvoir de l’homme : le Roi, le Prêtre. Ensemble, mêlant la force à la ruse, ils vont torturer l’humanité.
    Le caducée est un des attributs du dieu Hermès. Précisons que « Hermès », est le nom générique des prêtres égyptiens qui sont venus, dans le cours des siècles, jeter le voile du mystère sur toutes les antiques vérités. Pour imiter la Déesse Hygie, « Hermès » prétendra guérir, et le caducée sera le symbole de sa médecine, celle qui tue.
    Comme les femmes ont comparé l’homme vil, qui les attaque lâchement, au serpent, Hermès appelle le serpent le plus spirituel de tous les êtres ; il symbolisait pour lui la Sagesse et la Perfection Divine et représentait la Régénération et l’immortalité de l’âme.
    Les dégénérés ont fait du serpent une divinité qu’on adore.
    Le serpent, l’homme vil, a mille noms. En Egypte, c’est Typhon (anagramme de Python) et personnifie les fléaux de la Nature et les maux du corps et de l’âme.
    En Syrie, c’est Nahash. C’est celui-là qui est le héros de la légende d’Adam et Eve.
    Chez les Perses, le méchant est représenté par le serpent Ophinéus.
    Chez les chinois, c’est Kong-Kong, à la face d’homme et au corps de serpent, qui détruit l’humanité par ce grand cataclysme moral dont la symbolique a fait un déluge universel, quand on a tout caché sous des allégories.
    Les Druides représentaient le serpent (l’homme méchant) par Hu.
    Thoth était représentée par la tête d’Ibis, et cet oiseau lui était consacré.
    L’Ibis était un oiseau sacré parce que sa spécialité était de faire la chasse au serpent qui personnifie l’esprit du mal, le mensonge, la fausseté et la ruse.
    Un 25ème degré des Mystères fut créé par des chevaliers qui, étant en Palestine lors des Croisades, avaient trouvé des Israélites captifs des Musulmans et les avaient délivrés. Ceux-ci, en reconnaissance leur firent connaître la tradition du « Serpent d’airain », qui s’était perpétuée en Judée. Le dévoilement de cette tradition qui leur fut faite est l’origine de la fondation de l’Ordre des Templiers.
    Au Louvre, on peut voir Minerve assise et menacée dans sa sagesse et dans sa dignité par des serpents qui s’élèvent autour d’elle.
    Certains, encore aujourd’hui, parlent de « reptiliens », dirigeant la terre en gardant les humains dans l’ignorance. Un terme, évidemment, à prendre au sens figuré et non au sens propre.
    Enfin, il y a peu, certaines expressions étaient également explicites quant à leur aspect néfaste, tel « le serpent monétaire », aboutissant à l’abomination de la désolation actuelle.
    Cordialement.

    1. Pour info dans Le livre de la Genèse il ne s’agit pas d’une pomme mais en vrai du fruit défendu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal

      1. Dans l’histoire de la Genèse, le fait le plus important n’était pas l’interdiction provenant de Dieu quant à toucher ou manger ou fouler telle ou telle chose ! Effectivement ; le menteur n’était pas loin (sous la forme du serpent). Mais ce n’est qu’une question ‘d’Obéissance » : le fait de respecter et de suivre la parole de Dieu était, est et sera considérée comme Salut pour l’homme ; c’est juste cela !!! – Et aujourd’hui que voyons nous par rapport aux satanistes… ??

      1. La femme vierge ; « l’épouse du Christ » n’est pas au sens littéral une femme mariée au Christ, car Jésus devait rester seul : fils de Dieu et Roi des Rois.
        La femme représente l’Israël Spirituel, comportant 144.000 oints du Christ et appelés la femme, l’épouse, le gouvernement céleste et l’épouse de Christ. Ces « oints » sont purs et seront appelés à une vie céleste auprès de Christ, lorsque Celui-ci sera revenu (deuxième venue / la parousie de Christ) et mettra fin à satan pour un millénaire. Ce sera la libération totale de l’humain sur terre… mais avant ça, nous devrons vivre la grande tribulation.

        1. La femme (genese 3v15, apo 12v6-8) n’est pas l’épouse du christ, ce sont deux choses différentes. La première représente les personnes (anges et humains) qui sont restées et resteront fidèles à Dieu tout au long de l’histoire. L’épouse, effectivement, est l’ensemble des 144 000 oints qui se mariera au christ pendant l’enlèvement de l’église (apo 19 v7-9, 12v6-8, Matthieu 25v10).
          Le gouvernement céleste sera composé de Christ et de son épouse.
          Oui, avant ça il faut passer la grande tribulation, en espérant être enlevé afin de ne pas subir la seconde et pire partie, après la destruction de la grande Babylone.

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