La nature du naturalisme

L’arrogance des anti-créationnistes découle en grande partie de leur fierté à offrir des explications naturelles pour le monde au lieu d’explications surnaturelles. Peu importe le nombre de preuves qui peuvent être montrées de l’action de Dieu dans la nature, les scientifiques séculiers les excluent dès le départ, parce qu’ils estiment que tout appel au surnaturel est interdit en science. Il est temps de remettre en cause cette affirmation, car elle est viciée à sa base. La distinction naturel/surnaturel se désintègre quand on l’examine de près.


« Naturel » est un mot très imprécis. Sa signification dépend du contexte. Nous pensons à la nature lorsque nous visualisons la faune sauvage et des parcs naturels, ou la nature sauvage, ou des produits alimentaires non transformés. Mais nous parlons aussi de la nature humaine, de l’affection naturelle entre les membres de la famille, et de la raison naturelle (c’est-à-dire, le sens commun). Naturel peut signifier probable, normal, sensible, ou sans fioritures. Il peut signifier la somme des traits qui caractérisent un objet – c’est-à-dire sa nature. La Bible dit que l’homme naturel fait naturellement les choses de la loi.1 Il est même parlé de la nature divine!2 De toute évidence, nature et naturel sont des mots très flexibles.

Les scientifiques supposent un sens, mais ensuite changent de sens dans la pratique. Le mot nature est censé être limité à l’univers des particules et des forces. Pour eux, cela exclut les dieux, les anges, et toutes les autres entités « superstitieuses » qui ne sont pas accessibles à la perception sensorielle. Des concepteurs intelligents intervenant dans l’ordre naturel (c.-à-dire, qui accomplissent des miracles) sont exclus. Mais alors, les scientifiques vont faire demi tour et utiliser la raison et la morale, qui ne peuvent être réduites à des particules et à des forces. Certains des objets dans leur boîte à outils seraient difficile à distinguer des fantômes.

Considérez les entités non-physiques suivantes fréquemment discutées dans la littérature scientifique: l’action-à-distance, les singularités, les infinis, la conscience, l’esprit, l’intelligence extraterrestre, l’effet placebo, et les phénomènes non observables comme l’intérieur des étoiles, la matière noire, l’énergie noire, les quarks, les supercordes, le Big Bang, l’origine de la vie. Certains physiciens avancent même des univers parallèles ou un multivers infini. En quoi est-ce naturel?

Ensuite, il y a tout le domaine des concepts: l’information, les mathématiques, les lois de la logique, la philosophie, l’histoire, la raison, la méthode scientifique, la rationalité, la classification, le lien de causalité, l’induction, l’objectivité. La science elle-même est un concept. Elle exige des concepts non-physiques supplémentaires: les catégories morales de la vérité, l’honnêteté, l’éthique, l’intégrité et l’équité. Celles-ci se réfèrent toutes à des absolus qui sont intemporels et universels. La science, donc, dépend d’une foule de choses qui vont au-delà des particules et des forces.

Dans la vision du monde biblique, toutes ces choses sont cohérentes et ont un sens, mais comment un dénommé naturaliste peut-il tirer des concepts de particules? La revue Nature a récemment déclaré que la science elle-même est contre nature: « La science insiste sur la valeur de la vérité, même quand elle est gênante ou nuisible; La plupart des croyances des gens ont tendance à renforcer leur intérêt personnel. Dans cette anormalité réside la grande force de la science. »3 Eh bien, alors, si elle est contre nature, est-elle surnaturelle?

Puisqu’un matérialiste n’a pas de catégories pour monter ou descendre, il n’est pas important que vous l’appeliez pas naturel, non-naturel, ou surnaturel: il ne rentre pas dans une boîte naturelle. Un scientifique est donc un supernaturaliste malgré lui. Chaque fois qu’il propose une explication scientifique, évite l’intérêt personnel, ou cherche la vérité, il plagie la vision biblique du monde. Chaque fois qu’elle crée quelque chose par la conception, ou utilise des mots concept comme observation, information, ou lien de causalité, elle est une supernaturaliste, qu’elle en soit consciente ou pas. Le supernaturalisme est inéluctable.

Kurt Gödel a fameusement prouvé que les mathématiques ne peuvent s’auto-valider. David Wolpert a récemment étendu ce principe à tout raisonnement scientifique. Ainsi que l’a paraphrasé Binder, il a prouvé que « l’ensemble de l’Univers physique ne peut être pleinement compris par tout système d’inférence seule qui existe en son sein. »4 Bienvenue dans le domaine du surnaturel, tout le monde!

Les créationnistes bibliques ont les ressources pour comprendre le monde, parce qu’ils connaissent Celui qui l’a fait. Refuser un Créateur transcendant sape la science. Pour conclure: tout le monde est un supernaturaliste, et tout le monde croit aux miracles. Les miracles intentionnels ont plus de pouvoir explicatif que les miracles du hasard. Les croyants en la Bible, par conséquent, peuvent faire de la meilleure science. Ne laissez pas les évolutionnistes s’en sortir avec un non-sens à propos de l’interdiction du surnaturel en science. Tirer le tapis de sous soi-même n’est pas naturel.

Références

  1. Romans 2:14.
  2. Romans 1:20; 2 Peter 1:4.
  3. Editorial. 2009. Humanity and evolution: Charles Darwin’s thinking about the natural world was profoundly influenced by his revulsion for slavery. Nature. 457 (7231): 763-764.
  4. Binder, P.-M. 2008. Philosophy of science: Theories of almost everything. Nature. 455 (7215): 884-885.

* David Coppedge travaille dans le cadre du Cassini Program au Jet Propulsion Laboratory. Les opinions exprimées sont les siennes.

Source : http://www.icr.org/article/nature-naturalism



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