La compréhension de la Création et la reconstitution de l’apparition du système solaire par l’astrophysique

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Dans toute la bible, quand Dieu s’adresse aux hommes il se met toujours à la portée de leur intelligence (qu’il a faite à son image) afin de nous faire comprendre ses pensées, ses sentiments ou sa volonté. Il se décrit lui-même avec des yeux, des oreilles, un cœur, des bras, des mains, des pieds, etc. Mais il serait stupide de croire en un Dieu anthropomorphe car une telle description ne peut être que symbolique. Néanmoins cela montre l’humilité de Dieu et aussi l’importance qu’il donne à rendre un témoignage « anthropomorphique » de la Vérité Révélée (c’est à dire celle à jamais hors de portée de la connaissance accessible par l’expérience). Ce témoignage s’accomplit jusqu’à son plus haut degré d’anthropomorphisme par l’incarnation de son premier-né céleste, le Verbe, en la personne de Jésus Christ.

Or, si ce témoignage s’acheva de cette manière il commença également ainsi lors des 6 jours de Création de la Genèse. En effet, ces 6 jours sont décrits comme si un témoin oculaire humain se trouvait à l’altitude terrestre de ce qui allait devenir plus tard le niveau du sol et de l’océan. Cette vision de la Création est en fait en soi une clé très importante pour comprendre le sens de ces événements et leur portée. Or, il se trouve également que les connaissances scientifiques actuelles en astrophysique et sur la formation du système solaire, à la lumière de cette révélation divine, permettent une compréhension tout à fait inédite.

Tout d’abord dans Genèse 1v1-2, Dieu nous montre l’état à partir duquel démarre son processus de création. Or par ces versets on peut comprendre que « les cieux et la terre » existent déjà, c’est à dire que les étoiles et le système solaire sont déjà formés. Cela signifie que ces 6 jours de Création ne sont pas les jours de création de l’Univers depuis le « commencement » puisque celui-ci précède le 1er jour (qui ne commence qu’au verset 3), et ce depuis un temps indéterminé mais certainement des milliards d’années en considérant sa taille gigantesque. Il faut donc déduire que ces 6 jours de Création n’ont trait qu’à la Terre. Dieu n’agit que localement sur celle-ci en déplaçant sa force agissante (créatrice) à sa surface. La Création de la Genèse n’est donc que la description de l’aménagement (la « terraformation ») de notre planète pour y accueillir la vie afin de la rendre possible de manière pérenne. Elle décrit des événements à l’échelle de temps d’une planète c’est à dire d’au moins plusieurs milliers d’années. D’ailleurs depuis le péché d’Adam et Ève nous sommes encore dans le 7ème jour de création qui dure depuis environ 6000 ans déjà.

« La terre était informe », ce 2ème verset indique beaucoup de choses: Il y avait un chaos (tohu-bohu: un désordre, une confusion de choses et de bruits, nombreux et entremêlés) tel que la surface ne formait pas une frontière nette comme aujourd’hui entre le ciel et la Terre. Cela implique que notre planète avait un tout autre type d’atmosphère. Une atmosphère où se mélangeaient gaz et liquides avec des variations de pressions et des tempêtes telles qu’on peut les voir sur une géante gazeuse. Les géantes gazeuses n’ont effectivement pas de sol ni de frontière nette séparés d’une atmosphère classique. Au lieu de cela il y a, au fur et à mesure de l’augmentation de la profondeur, des gaz de plus en plus denses jusqu’à des pressions équivalentes à la densité des liquides qui eux-mêmes atteignent des viscosités infinies telles que peuvent avoir les solides.

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Bref, la Terre d’avant le 1er jour devait être une planète gazeuse de taille suffisante pour attirer par gravitation des éléments volatils (hydrogène, hélium, azote, méthane, ammoniac, eau, etc.) qui entouraient le système solaire à une distance suffisamment grande du soleil pour être liquides (car plus faciles à capturer). Cela implique donc qu’elle était sur une orbite plus éloignée du soleil qu’aujourd’hui, qu’elle était plus massive avec plus d’éléments liquides et gazeux, que cette masse totale permit une migration plus rapide et plus importante de ces éléments lourds en son centre (processus de différenciation physico-chimique). Ce qui lui permit de se constituer un énorme noyau de fer pouvant générer un champ magnétique suffisamment puissant pour y protéger la vie future.

Effectivement, au début de leur formation, les vitesses d’accrétion des planètes dépendaient de leurs orbites initiales ainsi que de la densité de matière (poussières, météorites, planétoïdes) autour de celles-ci. Leurs grossissements les faisait à leur tour changer d’orbite en fonction de l’influence gravitationnelle des autres planètes environnantes qui grossissaient elles aussi. Toutes les planètes, et donc aussi la Terre, ont plus ou moins migré par influences mutuelles appelées « résonance orbitale ». Ces migrations les amenaient sur des orbites où la densité de matière était soit plus élevée soit plus basse, influençant directement leur accrétion et les types de matériau accrétés, des éléments plus légers ou plus lourds: gazeux, liquides ou solides selon la distance au soleil. La Terre aurait donc fini son accrétion en devenant une planète assez massive (avec beaucoup d’eau) pour être une « petite géante gazeuse » à distance intermédiaire entre les planètes gazeuses et les planètes internes si tant est que celles-ci étaient déjà sur leurs orbites actuelles. Donc à l’altitude correspondant à celle du niveau de la mer d’aujourd’hui, il y régnait des conditions propres à celles des planètes gazeuses, c’est à dire un chaos informe de nuées épaisses dans de profonds ténèbres (car la lumière solaire n’atteignait pas ces profondeurs).

À partir du 1er jour de création, Dieu rapprocha la Terre du Soleil (par l’influence gravitationnelle de Jupiter ?) afin qu’elle dégaze par réchauffement et perde la plus grande partie de ses éléments volatils. Ce « dés-épaississement » de l’atmosphère par dégazage enclencha un processus d’augmentation de la lumière jusqu’à la pleine clarté et se termina au 4ème jour. Cette description des conditions physiques de la Terre originelle est parfaitement rendue dans Job 38v4,9,11: « Où étais-tu quand je fondais la terre ? […] Quand je mis la nuée pour sa couverture, et l’obscurité pour ses langes […] Quand je dis : Tu viendras jusqu’ici, tu n’iras pas au delà ; Ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ». Ici le verset 11 montre selon mon hypothèse que Dieu a amené la Terre « jusqu’ici » c’est à dire sur notre orbite actuelle afin d’arrêter « l’orgueil de ses flots », c’est à dire de les diminuer par dégazage. La lumière apparue durant le premier jour était une lumière diffuse car son atmosphère était encore trop dense et trop épaisse pour y distinguer une source lumineuse. C’est probablement durant ce jour que Dieu arrima la Lune à la Terre, par collision ou par captation gravitationnelle. La Lune devait être une petite planète dans son sillon, située sur une orbite entre celle de la Terre d’avant le 1er jour et celle actuelle voulue par Dieu.

Au 2ème jour, le dégazage continuant son cours, on commença à distinguer un horizon c’est à dire une distinction nette entre les eaux du dessus et celles du dessous (avant le Déluge une couche d’eau enveloppait encore la terre puis s’effondra sur cette dernière quand celui-ci arriva). Au 3ème jour, la profondeur des eaux du dessous, les océans, avait suffisamment diminué pour laisser apparaître une terre ferme que Dieu avait certainement modelé à dessein à la fois dans sa forme et dans sa composition (un seul super continent granitique). Comme la clarté encore diffuse était suffisante pour la photosynthèse, Dieu créa les plantes.

Au 4ème jour, la clarté est telle que les sources lumineuses du Soleil et de la Lune (les luminaires) apparaissent enfin. Le verset 16 dit: « Et Dieu se mit à faire les deux grands luminaires… ». Ces luminaires ne sont pas créés en tant qu’objets car ils existaient déjà avant le 1er jour. En fait ces astres sont « faits » dans le sens d’être utilisés en tant que luminaires (point de vue anthropocentrique). Ce qui est « fait » ou établi par Dieu est la fonction d’éclairement (et de calendrier), ceci est très explicitement dit avec insistance à propos de ce 4ème jour. C’est donc de cette manière qu’il faut l’interpréter. Ces deux astres remplissent cette fonction de luminaire car ils ont été placés à la distance idéale pour cela. Plus loin ils n’auraient rien éclairé et plus près le Soleil aurait plutôt servi de four et la Lune comme pourvoyeuse de grandes marées catastrophiques. Donc « faire les deux luminaires » veut dire qu’il attribua aux deux astres la fonction d’éclairement pour le jour et pour la nuit, de calendrier et aussi accessoirement, d’après nos connaissances actuelles en astrophysique, la Lune sert à stabiliser l’axe de rotation de la terre autour de 23,5° par rapport à la perpendiculaire de l’écliptique (plan formé par l’orbite terrestre) et le Soleil entretient par sa douce chaleur tous les cycles de la vie ainsi que celui de l’eau, les vents, la photosynthèse, etc.

A la fin du verset 16 la bible ajoute, comme pour ne pas oublier de les mentionner, que Dieu fit aussi les étoiles. En fait avant le déluge elles n’étaient pas visibles à cause des eaux du dessus qui étaient trop opaques pour laisser passer leur faible lumière. Néanmoins Moïse ajoute cette brève précision à propos de celles-ci car à l’époque de ce dernier le déluge avait déjà eu lieu et les étoiles étaient déjà bien visibles et cela aurait été bizarre de ne pas les mentionner au passage. Mais on peut faire la même remarque à propos de leur création et de leur utilité. En effet, les étoiles existaient avant le 1er jour par contre leur fonction n’était pas d’éclairer en tant que luminaires. Leur utilité était plutôt pour la navigation et le repérage (suivre un « chemin d’étoiles » pour retrouver une île comme disaient par exemple les polynésiens) mais comme ce fut après le Déluge cette fonction n’existait pas dans les conditions idéales voulues par Dieu avant celui-ci. En effet il était inutile de se repérer avec les étoiles sur une Terre avec un seul super continent unique tandis que cela fut plus que nécessaire pour atteindre les terres émergées telles que réparties actuellement.

Voilà comment la Création selon le récit de la Genèse permet d’éclairer certaines connaissances scientifiques sur le scénario le plus probable tiré des simulations des modèles informatiques les plus en pointe sur l’apparition du système solaire et de la Terre en particulier. Et inversement, comment notre meilleure compréhension en astrophysique permet de reconsidérer sous un nouveau jour certains passages de ce récit. La Création selon la Genèse est un témoignage anthropocentrique de la réalité telle qu’elle fut avant l’existence de l’homme, cela montre la place centrale de ce dernier dans la finalité du dessein divin concernant la Terre et son aménagement. J’en veux pour preuve que le 2ème jour, lors de la séparation des eaux du dessus et du dessous, et contrairement aux autres jours, celui-ci ne fut pas béni par Dieu car dans sa pré-science il savait que les eaux du dessus allaient servir pour détruire l’humanité lors du Déluge. Cela montre que ces jours de Création sont bien localisés sur Terre et n’ont pas une portée à échelle cosmique.

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