Jean 1v1 et la nature du Christ

καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος : la Parole était « Dieu » ou « un dieu » ?

Tandis que plusieurs érudits comme Alexander Thomson, Steven Byington, Benjamin Kedar, Thomas N. Winter, J.D. Phillips, Charles Francis Potter, Robert M. McCoy, Jason BeDuhn et Daniel Lortsch ont montré leurs admirations envers la Traduction du Monde Nouveau, les opposants aux témoins de Jéhovah l’ont taxé de « puérile, tendancieuse et fallacieuse ».

Mais qu’en est-il vraiment ?

Que peut-on dire sur le sujet si controversé, à savoir, comment la Traduction du Monde Nouveau rend Jean 1:1 ?

C’est ce que nous allons examiner dans cet article.

Les preuves du texte grec

Dans le texte grec original, Jean 1:1 se lit ainsi (selon Westcott and Hort) : Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος.

Dans ce verset, le mot grec θεὸς sans l’article défini est traduit par « Dieu » dans la majorité des traductions de la Bible (mais pas dans toutes, comme nous le verrons plus tard dans cet article).

Pourtant, ces mêmes traductions traduisent ce même mot grec sans l’article défini par « un dieu » dans d’autres versets.

Dans la version Darby, une note en bas de page -au sujet de 2 Thessaloniciens 2:4- dit : v. 4** : ou : comme un dieu.

Voir aussi Actes 28:6 (θεόν, sans article défini) dans la Darby, la Bible de Jérusalem, la Louis Segond 1910,  Augustin Crampon 1923, la King James, la Bible en français courant, Annotée Neuchâtel, la TOB, la Bible Martin 1707, la Semeur, la Saci 1759, la Bible Fillion, l’Ostervald et la version Chouraqui.

Dans la LXX (Septante), on trouve en Isaïe 44:10, 15, 17; 45:20 les mots grec θεὸν et θεούς sans aucun article défini.  Et dans des versions de la Bibles telles que la Darby, la Bible de Jérusalem, la Louis Segond 1910, Augustin Crampon 1923, la King James, la Bible en français courant, Annotée Neuchâtel, la TOB, la Semeur, la Saci 1759, la Bible Fillion, et l’Ostervald, ces deux mots grecs sont traduits par « un dieu » (Chouraqui emploi « un El »).
On trouve aussi d’autres preuves en Ézékiel 28:2, dans la LXX, où le mot grec Θεός (sans l’article défini) est traduit par « un dieu » dans la Bible de Jérusalem (le verset 9 aussi dans cette version), la King James et d’autres.
Toujours dans la Bible de Jérusalem et la King James, les termes grec θεόν et θεοῦ (sans article défini) sont traduit par « un dieu » en Daniel 11:38, 39.
Le mot grec pour Dieu est « theós », et l’article qui lui correspond est « ho ». Quand on parle de Dieu en grec, le mot « theós » n’est pas seulement utilisé, mais « ho theós ». Ainsi, quand l’article n’est pas utilisé avec un nom, ce nom est utilisée comme un adjectif.
Jean n’a pas dit que la Parole était « ho theós », ce qui aurait voulu dire que la Parole était la même personne que Dieu. Il a dit que la Parole était « theós »—sans article défini—, ce qui veut dire que la Parole était de la même qualité, ou essence, que Dieu.
En réalité, c’est la croyance en la Trinité et non la grammaire qui a influencé dans la plupart des traductions de la Bible en Jean 1:1, et c’est d’ailleurs ce que nous allons voir dans cet article.
Jean 1:1 et Jean 4:24
Jean 4:24 nous donne de précieux renseignements sur la manière de traduire Jean 1:1.
En Jean 4:24, le texte grec dit :  » πνεῦμα ὁ θεός  » (Littéralement : « esprit le Dieu »).
La majorité des traductions de la Bible ajoutent le verbe « être » (εστιν en grec) au texte de Jean 4:24, cela est dû à ce que l’article est placée devant le mot « Dieu » signalant alors une identité.
Certaines versions de la Bible considèrent que le mot «esprit» passe à être un complément prédicatif sans article qui précède le verbe. Ainsi donc, il est considéré comme indéfini.
Exemple de cela, nous le trouvons dans les versions telles que la King James ainsi que la American Standard Version qui disent : «God is a Spirit» (Dieu est un esprit).
Le cas de Jean 1:1 est très similaire a celui de Jean 4:24.
Dans le texte grec, il est écrit :  » θεὸς ἦν ὁ λόγος « .
Le sujet « la Parole » possède l’article, c’est ainsi qu’il est défini. Par contre, le prédicat « dieu » ne possède pas l’article, et ainsi, de même que le terme « esprit » -de l’antérieur exemple- précède le verbe, et qu’il est permis de traduire par « Dieu est un esprit », pour la même raison, il est tout aussi correct de dire que « la Parole était un dieu ».
La raison de cela est que les deux textes sont grammaticalement similaires.
La défense et soutien d’autres experts en la matière
Des hommes tels que Philip Harner et John Mckenzie sont d’accord, en ce qui concerne la manière dont la Traduction du monde nouveau traduit Jean 1:1.
Et, des érudits de l’époque, tels que Origène, Cyrille et Philon ont soutenu le fait que la Parole était un dieu, ou d’essence divine (voir les livres suivants : Origène d’Alexandrie, Commentaire en Jean, tome II, page 2; Commentaire au livre de Jean, tome I; et le livre « De Somniis », tome I, page 39).
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Ce que nous disent d’autres traductions de la Bible
Dans la traduction par Hugues Oltramare, édition de 1879, la partie finale du texte biblique de Jean 1:1 est traduit ainsi : « et la Parole était dieu ”.
La Bible du Centenaire, édition de 1928, traduit de cette manière la partie finale du texte biblique de Jean 1:1 :  » et la Parole était un être divin ”.
La traduction par Hubert Pernot, de 1925, traduit aussi ce verset de la même manière. Et on peut lire ceci en note : “ Comme l’auteur vient d’établir une distinction entre le Logos et Dieu, il est difficile de lui faire dire : et le Logos était Dieu. Mieux vaut entendre que le Logos avait un caractère divin. ”
Et d’autres traductions anglaises et allemandes, comme la The Emphatic Diaglott (1864), la An American Translation (1935) et la Das Evangelium nach Johannes (1975, 1976, 1978, 1979) traduisent de la même façon le verset Biblique de Jean 1:1.
Les preuves de la Bible même
Mais que dire du contexte ? Et puis, que pensait l’apôtre Jean sur Jésus ?
Le contexte est plutôt intéressant.
En Jean 1:18, il est dit qu’aucun « homme n’a jamais vu Dieu » (voir aussi 1 Jean 4:12). Par contre, en Jean 1:14, l’apôtre avait écrit : « Ainsi la Parole devint chair et résida parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire ».
D’après ces deux versets, il est logique d’en conclure que, pour l’apôtre Jean, Jésus était d’essence divine, un dieu, un « Dieu fort », mais qu’il n’était pas toutefois le Dieu Tout-puissant, le Dieu des Israélites (comparer Isaïe 9:6 avec Genèse 17:1, en particulier dans l’hébreu original).
L’apôtre Jean nous dit que Dieu « est plus grand que » Jésus (Jean 14:28).
Il nous dit aussi que Jésus Christ « est le Fils de Dieu » (Jean 1:34).
Aussi, nous dit-il que Jésus Christ « ne peut rien faire de sa propre initiative, mais il ne fait que ce qu’il voit faire au Père.” (Jean 5:19).
Et, finalement, l’apôtre Jean nous dit que pour Jésus Christ, « le seul vrai Dieu » existait bel et bien, et que Jésus appelait ce dernier « mon Père » et « mon Dieu » (Jean 17:3; 20:17). *
Une traduction en Copte Sahidique du 3ème siècle nous révèle d’autres détails
Il existe une très ancienne traduction chrétienne de la Bible en langue COPTE Sahidique, faite au 3ème siècle, qui montre comment était compris le texte grec de l’évangile de Jean par les chrétiens de l’époque.
Cette traduction en copte sahidique se trouve actuellement à la Bibliothèque Chester Beatty.
Et voici comment la dernière phrase de Jean 1:1 est traduite : Auw neu-noute pe p-shaje.
Le « p » avant le mot « shaje » est l’article défini « la ». Il est utilisé précédemment dans ce même verset pour parler du « p-noute », cet à dire, « le Dieu ».
Mais, à la fin, il est question de « neu-noute », et là, il est question, non pas d’un article défini, mais de l’article indéfini « un », cet à dire, « un dieu ».
Une traduction fidèle et soignée
La Traduction du Monde Nouveau n’est donc pas une traduction falsifiée comme le prétendent ceux que les vérités bibliques qu’elle expose dérangent.
Au contraire elle rend fidèlement le sens des Écritures tel qu’il apparaît dans les plus anciens manuscrits, avant que la doctrine païenne de la trinité ne vienne brouiller les cartes.
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PS : * en ce qui concerne Jean 20:28, veuillez le comparer avec Juges 6:11-13; 13:20-22. On comprend alors que certains fidèles du passé répondirent à des anges ou parlèrent d’eux comme s’il s’agissait de Jéhovah Dieu.

Source : http://ma-grande-epee-la-bible.over-blog.com/article-la-parole-etait-dieu-ou-un-dieu-49048625.html

Articles en lien avec le sujet:
http://www.parolesdedieu.fr/histoire-mensonge-trinite/
http://www.parolesdedieu.fr/pourquoi-jesus-creature-pas-le-createur/

9 commentaires pour “Jean 1v1 et la nature du Christ”

  1. disciple .comme tu est un grand commentateur et penseur jai fait mes petit recherches en plus de ce que dit geoge jajouterais coran 5v119 ou commence pa le 1er verset de coran 5 . nous ne somme par dans l’erreu; jesus est dieu tu le veu ou non

  2. Laisse tomber Georgel, il n’y a rien à faire, j’ai déjà essayé, il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne VEUT PAS voir, même dans les traductions on peut voir que Jésus est Dieu, à condition d’être honnête et d’avoir été éclairé par l’Esprit Saint…

    Ésaïe 44:6: « Ainsi parle l’Éternel (YHVH ou Yahweh en hébreu), roi d’Israël et son rédempteur, l’Éternel des armées: JE SUIS LE PREMIER ET JE SUIS LE DERNIER, ET HORS MOI LI N’Y A POINT DE DIEU. »

    Apocalypse 1:8: « JE SUIS L’ALPHA ET L’OMÉGA, DIT LE SEIGNEUR DIEU, celui qui est, qui était, et qui vient, LE TOUT PUISSANT. »

    Apocalypse 1:18: « JE SUIS LE PREMIER ET LE DERNIER, et le vivant. J’ÉTAIS MORT; ET VOICI, JE SUIS VIVANT aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. »

    Apocalypse 22:13-16: « JE SUIS L’ALPHA ET L’OMÉGA, LE PREMIER ET LE DERNIER, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville! Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge! MOI JÉSUS, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. »

    Il vaut mieux prier pour eux.

  3. Nicée n’a pas inventé la Trinité :

    https://parlafoiblog.wordpress.com/2018/04/03/non-nicee-na-pas-invente-la-divinite-de-jesus-christ/

    1. Non, mais il a établit une confusion volontaire de Dieu et de Jésus. La Trinité put être définie qu’à partir de cette base. Un vrai chrétien considère que la Vérité a commencé à être altérée et détournée peu après la mort de l’apôtre Jean. Donc tous les dogmes et doctrines qui ont suivis sont des hérésies anti-chrétiennes. Même si les soi-disant « pères de l’église » en ont défendu certaines, il n’en demeure pas moins que c’était de l’apostasie de leur part. Les religions chrétiennes ont, depuis, perdu toute approbation divine.
      De même que les juifs du premier siècle ont été rejetés en tant que groupe religieux, ils ont pu être sauvés à titre individuel au sein du christianisme, en tant que reste de l’ancien peuple élu. De même les chrétiens au temps de la fin ne seront sauvés qu’en sortant du système religieux satanique que constitue Babylone la Grande, c’est à dire l’ensemble des religions monothéistes, une prostituée prétendant exercer son autorité de Dieu.
      Cette Babylone a échangé la Vérité contre des mensonges de plus en plus blasphématoires. La trinité en fait partie et adorer Jésus en lieu et place de Yahvé est un acte d’idolâtrie qui sera puni en temps voulu.
      On doit adorer Dieu et lui seul avec l’humilité, l’esprit et la Vérité, alors faites marcher cet esprit de la bonne manière et arrêtez d’obscurcir vos jugements par votre ignorance, votre orgueil et vos préjugés. Ce n’est qu’avec le « Sola scriptura » et par la prière que vous sortirez de Babylone la Grande et que vous cesserez de cautionner ses dogmes (du prêt-à-penser pour faibles), la mère des confusions mentales et spirituelles.

  4. Aux yeux de tous ceux qui ont fait du grec de manière poussée, ce qui ne paraît pas être le cas de la personne qui a rédigé cet article, il n’y a aucun doute quant à la traduction : La Parole était Dieu. Point.

    Dire l’inverse est une tentation pour l’académicien qui veut se faire connaître par la polémique mais n’a aucun fondement linguistique.

    1. Vouloir traduire absolument ce passage biblique par « La Parole était Dieu » est un caprice et une facétie des trinitaires. En grec, quand un nom n’est pas suivi d’un article alors cela doit se traduire systématiquement en français en mettant un article indéfini devant comme cela a été mis partout ailleurs dans ce genre de cas dans toute la bible. La Trinité n’est pas un dogme biblique et les arguments donnés sont gnostiques en s’appuyant sur des passages faibles ne démontrant rien. Par contre le fait que Dieu et Jésus ne forment pas un Dieu est montré implicitement et explicitement partout dans la bible.

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