Pourquoi le grec est la langue originale du nouveau testament et non l’araméen ?

Les juifs et les prosélytes non juifs étaient la cible prioritaire et même exclusive de Jésus puis des premiers chrétiens et ce jusqu’au 1er octobre de l’an 36 avec la conversion du premier gentil qu’était Corneille. Ceci dit les samaritains ont aussi eu l’exclusivité, avec les juifs, après la mort de Jésus jusqu’en l’an 36. Après cette date le message était pour tout le monde.

Néanmoins le judaïsme était la religion la plus florissante de cette époque. Il y avait à peu près une personne sur 6 sur le pourtour méditerranéen qui était sympathisant ou prosélyte. Il y avait donc bien plus de gentils judaïsés que de juifs d’origine, ils formaient ce que l’on appelle la diaspora. Terme trompeur car il sous-entend que cette diaspora était essentiellement composée de juifs d’origine or c’était l’inverse. Donc la soi-disant priorité de diffuser l’évangile en langue araméenne et hébraïque ou toucher en premier les juifs est faux, c’est une hypothèse arbitraire non vérifiée qui vient de cette histoire de « diaspora ».
L’événement fondateur du christianisme que fut la pentecôte de l’an 33 montre très clairement la diversité des origines des prosélytes dans Actes 2v 5 à 13:

« Or il y avait, habitant à Jérusalem, des Juifs, des hommes qui craignaient Dieu, de toute nation d’entre celles qui sont sous le ciel. Et quand ce bruit se produisit, la multitude s’assembla et fut confondue, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Oui, ils étaient stupéfaits, ils s’étonnaient et disaient : “ Voyons ! Tous ces gens qui parlent sont des Galiléens, n’est-ce pas ? Et pourtant, comment se fait-il que nous entendions, chacun de nous, sa propre langue, celle dans laquelle nous sommes nés ? Parthes et Mèdes et Élamites, et les habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et du district d’Asie, de Phrygie et de Pamphylie, d’Égypte et de la région de la Libye qui est du côté de Cyrène, et gens de Rome en séjour ici, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler dans nos langues des choses magnifiques de Dieu. ” Oui, ils étaient tous stupéfaits et demeuraient perplexes, se disant les uns aux autres : “ Qu’est-ce que cela signifie ? ” Cependant, d’autres se moquaient d’eux et disaient : “ Ils sont pleins de vin doux. ” »

Jéhovah estima que pour évangéliser les juifs et prosélytes, ceux-ci devaient entendre ces choses chacun dans sa langue. Or à cette époque il n’y avait rien d’écrit (le nouveau testament ne commença à être rédigé qu’après l’an 40, donc bien après l’an 36), le vecteur de transmission n’était pas des textes traduits dans ces langues mais les premiers disciples eux-mêmes, puis ceux qui furent convertis à cette pentecôte. Ils n’avaient pas besoin d’être traduits puisque grâce à l’esprit saint ils leur parlaient directement dans leurs langues natales ! Et ce don des langues persista durant tout le premier siècle et jusqu’au tout début du deuxième siècle. C’est seulement à partir de là que l’on commença à avoir besoin de traduire dans diverses langues mais malheureusement de traductions en incompréhensions et d’incompréhensions en mensonges et de mensonges en apostasies, les fausses doctrines pullulèrent  dès le milieu du 2ième siècle.

Au premier siècle, les chrétiens se transmettaient des parties du nouveau testament au fur et à mesure qu’il se complétait mais il était traduit directement dans les langues des régions visées, sans passer par des copistes ou des traducteurs. C’était les chrétiens eux-mêmes avec l’esprit saint qui transmettaient et traduisaient fidèlement la Parole et la Volonté divine dans toutes les langues et pas seulement en langues sémitiques.

Mais à l’origine, les textes furent d’abord directement écrits en grecs car c’était la langue prioritaire de diffusion des évangiles, la langue universelle de cette époque, parlée et comprise par 99% des gens (plus ou moins couramment). Cette traduction du grec vers d’autres langues devint nécessaire dans la deuxième moitié du premier siècle car l’évangile atteignait et dépassait les limites territoriales de l’empire Romain et de la sphère hellénique (jusqu’en Inde, Afrique et Europe centrale voire orientale). Les juifs n’étaient pas en reste pour comprendre cette langue. Depuis Alexandre le grand en -320 jusqu’au 3ième siècle de notre ère en passant par Antiochus Épiphane IV (vers -170, l’antichrist des juifs), ces derniers ont été largement hellénisés. Et même plus de force que de gré comme en témoigne Flavius Joseph. Mais ce refus d’être hellénisé fut complètement vain. Une toute petite minorité de juifs (dont lui-même faisait partie en tant que fanatique religieux) se sont toujours opposés à cette influence. D’ailleurs on constate partout dans le nouveau testament que les juifs et les romains n’ont aucun problème de communication, se parlant naturellement.



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