Un grand scientifique alerte sur l’aluminium des vaccins !

« On ne peut pas continuer à ignorer les effets de l’aluminium dans les vaccins ! »

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC LE PR GHERARDI.

7 milliards d’euros en 2005… 20,3 milliards en 2012… 42,3 milliards en 2016 ! Ce sont les chiffres d’affaires de l’industrie du vaccin. On peut comprendre que les intérêts d’un marché aussi juteux soient défendus par des lobbys qui n’hésitent pas à qualifier d’irresponsables et de non-scientifiques les médecins et les citoyens qui osent questionner leur dangerosité. C’est le cas du Pr Romain Gherardi, dont les révélations fracassantes sur l’impact des adjuvants dans les vaccins font bouger les lignes. Nous l’avons rencontré.

La politique vaccinale française n’en finit pas de susciter des polémiques et nous sommes de plus en plus nombreux à refuser de nous plier aux injonctions du calendrier vaccinal1. Il faut dire que, sur ce sujet, la politique de santé n’est pas la même partout : sur 29 pays européens (en comptant la Norvège et l’Islande), 15 ont un système de vaccination basé sur les recommandations et non l’obligation2. Selon notre gouvernement, ces obligations seraient pourtant le seul moyen de garantir la santé publique.
La défiance est telle qu’en février 2016 la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a mis en place un Comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination. Confirmant ce climat délétère, les conclusions rendues en novembre dernier sont édifiantes : elles suggèrent d’« élargir de façon temporaire la liste des vaccins obligatoires pour l’enfant » ! Pour apaiser les esprits, on a connu mieux !
Mais la problématique des vaccins ne se résume pas à leur caractère obligatoire ; il y a aussi la liste de leurs ingrédients, et notamment de leurs adjuvants, qui suscite questionnements et polémique. Ainsi, pour le Pr Henri Joyeux ou le Pr Romain Gherardi, l’aluminium des vaccins devrait être supprimé. Chef de service du Centre expert en pathologie neuromusculaire de l’hôpital Henri Mondor (Créteil),
le Pr Gherardi se bat en effet depuis plus de dix ans pour que soient réalisées des études plus poussées sur l’impact de l’adjuvant aluminique sur l’organisme. En octobre dernier, il a publié chez Actes Sud Toxic Story – deux ou trois vérités embarrassantes sur les adjuvants des vaccins. Très mobilisé sur ce sujet, il a accepté de répondre à nos questions.

Alternatif Bien-Être : Pensez-vous qu’il faille avoir peur des vaccins ?
Pr Gherardi : Je suis convaincu de l’utilité du principe thérapeutique
et du mécanisme d’action des vaccins. En revanche, je ne suis absolument pas satisfait de la manière dont les autorités sanitaires traitent les alertes qui remontent. Au mieux elles les ignorent, au pire elles les étouffent. Aucune investigation n’a été lancée pour clarifier la situation.

ABE : Les médias renvoient des Français une image d’irréductibles Gaulois. Sont-ils les seuls à se méfier des vaccins ?
Pr G : C’est ce que l’on veut nous faire croire ! Je peux vous assurer que les Français sont loin d’être tout seuls à regarder d’un oeil suspicieux les vaccins. Une étude du Centre pédiatrique américain
de l’Université du Michigan, parue dans le journal Pediatrics, a montré qu’une majorité de parents (89 %) font de la sécurité vaccinale la première priorité des recherches médicales à mener. Outre-Atlantique, les vaccins ont en effet été suspectés de causer certaines formes d’autisme, même si ce n’est pas démontré à ce jour, et l’efficacité du vaccin contre le papillomavirus est fortement contestée, comme c’est aussi le cas au Japon, au Danemark, en Italie et ailleurs.

ABE : D’où vient cette défiance ?
Pr G : Une partie de cette défiance est liée à une perception assez justifiée d’une non- transparence sur les questions de sécurité
vaccinale. À chaque fois qu’un signal se présente, plutôt que de le traiter, tout est fait pour l’enterrer ! Les autorités sanitaires font la politique de l’autruche. Cela, les gens l’ont bien compris. Il faut arrêter de prendre les citoyens pour des imbéciles qu’on peut manipuler à merci.

ABE : OMS, Afssaps, ANSM… Toutes les agences sanitaires auxquelles vous avez toqué n’ont pas voulu entendre ce que vous aviez à leur dire. Faut-il en déduire qu’elles sont à la botte de l’industrie pharmaceutique ?
Pr G : Il faut faire attention aux mots qu’on utilise. Le scandale du Médiator a cependant permis de mettre en lumière les collusions
qui existaient entre certains experts de l’Afssaps et les laboratoires
pharmaceutiques. La disparition de cette agence au profit de l’ANSM montre qu’on a voulu faire table rase du passé. Depuis, on peut parler d’un “petit mieux” : les experts sont désormais obligés de déclarer leurs liens d’intérêt avec le monde de l’industrie (ces déclarations ne les empêchent pas de continuer à travailler en situations de conflits d’intérêts, ndlr). Il reste cependant à l’ANSM une forte culture de protection des intérêts des industriels… La preuve : nous avons dû nous battre de longues années pour obtenir un financement ridicule.

ABE : Le lobby pharmaceutique est un des plus puissants qui soient…
Pr G : C’est un lobby surpuissant ! Le budget annuel mondial du vaccin ne connaît pas la crise. Sa croissance annuelle dépasse les 10 %. Son chiffre d’affaires était de 7 milliards d’euros en 2005. Il sera de 100 milliards en 2025 ! L’industrie pharmaceutique compte énormément sur ce segment pour croître encore plus massivement. Plus de 120 nouveaux vaccins sont en développement, “dans les pipelines” comme ils disent dans leur jargon. Les approches vaccinales vont devenir une des actions sanitaires les plus puissantes de la médecine mondiale. Forcément, les doutes émis par les chercheurs dont je fais partie tombent au plus mauvais moment…

ABE : Quels sont justement les doutes que vous émettez ?
Pr G : Mes doutes ne concernent pas le principe de fonctionnement des vaccins mais les adjuvants utilisés. Pour rappel, l’adjuvant est une substance ajoutée à la préparation vaccinale pour améliorer la réponse immunitaire du vaccin. Cette amélioration a malheureusement une contrepartie potentiellement dangereuse pour certains individus. Les adjuvants à base d’aluminium, les plus anciens, nous semblent particulièrement problématiques.

ABE : Tous les vaccins contiennent-ils un adjuvant aluminique ?
Pr G : 60 % des vaccins commercialisés en France contiennent de l’aluminium, sous forme d’hydroxyde ou de phosphate. Plus précisément il s’agit des vaccins contre l’hépatite B, le tétanos, le papillomavirus, la méningite et le pneumocoque.

ABE : L’aluminium est pourtant un métal lourd, connu pour sa toxicité. Comment se fait-il que les autorités sanitaires ne s’en inquiètent pas ?
Pr G : L’OMS a appelé en 2004 les scientifiques à évaluer l’innocuité
des adjuvants aluminiques. Malheureusement, la communauté scientifique ne s’en est pas émue. Les autorités sanitaires adoptent le raisonnement suivant : l’aluminium a été introduit dans les vaccins en 1926. Dans la mesure où il y a peu de complications à court terme, elles considèrent qu’il doit être assez rapidement éliminé. Ce raisonnement repose cependant sur une base complètement empirique ! Nos recherches sur l’homme et la souris montrent au contraire que les adjuvants aluminiques sont très bio-persistants. Au lieu d’inciter à mener des recherches sur les effets à long terme de cette persistance, on préfère proposer d’allonger la liste des vaccins obligatoires, y compris chez les enfants, et continuer à ignorer ce que nous apprend la myofasciite à macrophages (MFM).

ABE : La myofasciite à macrophages est une maladie neuromusculaire que vous avez décrite en 1998. En quoi l’adjuvant aluminique en est-il responsable et quelles en sont les conséquences pour les personnes touchées ?
Pr G : La myofasciite à macrophages est une lésion dans les tissus musculaires qui ne peut être identifiée que par la biopsie du muscle dans lequel le vaccin aluminique a été injecté. Les manifestations cliniques sont les suivantes : douleurs musculaires et/ou articulaires, fatigue, troubles de la mémoire. L’ensemble de ces symptômes correspond à un syndrome de fatigue chronique/encéphalomyélite myalgique (SFC/EM). Nous avons réussi à démontrer que l’adjuvant injecté dans le muscle parvient à migrer dans l’organisme, à distance du point d’injection. En persistant dans l’organisme plusieurs mois voire plusieurs années, l’adjuvant continue de stimuler le système immunitaire partout dans l’organisme. Il est cependant toujours extrêmement difficile d’établir un lien de causalité entre une exposition toxique chronique et un effet indésirable, par la seule approche épidémiologique. Feu l’Afssaps et l’OMS ont en outre toujours fait barrage à toute nouvelle étude épidémiologique depuis les résultats d’une étude de 2003 confirmant l’association
entre fatigue à forte composante cognitive et MFM. Seules les approches expérimentales peuvent donc renforcer cette présomption de causalité en révélant qu’elle est biologiquement plausible. Nos études chez la souris montrent que les cellules immunitaires transportent les particules d’adjuvant du muscle injecté vers les ganglions et la rate. L’adjuvant persiste de façon aussi durable dans les cellules immunitaires des organes lymphoïdes et du muscle. Un certain nombre de particules aluminiques finissent leur périple dans les cellules immunitaires du cerveau, d’où elles ne peuvent plus sortir. Pour nous, la myofasciite à macrophages constitue le biomarqueur d’une difficulté à éliminer l’adjuvant aluminique. C’est en quelque sorte le sommet de l’iceberg.

ABE : Pourquoi les personnes atteintes de MFM présentent-elles les mêmes symptômes que les personnes atteintes de fatigue chronique ?
Pr G : Pour répondre à votre question, il est important de comprendre le rôle des macrophages. Ces “gros mangeurs” sont des cellules immunitaires qui dévorent tout ce qui n’a rien à faire dans le corps humain et notamment dans les muscles : bactéries, virus, cellules mortes… Lorsqu’elles ont fait place nette, le tissu peut se régénérer. Dans le cas d’une myofasciite à macrophages, ces cellules
qui ont capturé l’aluminium vaccinal sont agglutinées dans les espaces interstitiels du muscle. Cet aluminium va persister, là et dans les organes distants qu’il aura réussi à atteindre. Bien que devenu inutile pour la bonne réponse vaccinale, il va continuer à stimuler le système immunitaire et provoquer un état inflammatoire chronique. Au bout de quelques mois ou années, on assiste à un burn out immunologique. En gros, le système immunitaire n’en peut plus de travailler et tout s’effondre. Voilà pourquoi on se trouve dans un scénario très proche de celui décrit pour le syndrome de fatigue chronique en général, notamment post-infectieux.

ABE : Combien de personnes sont concernées par la MFM ?
Pr G : C’est impossible à savoir puisqu’il n’y a pas de registre national officiel. Notre centre suit à lui seul 650 patients.

ABE : Comment expliquez-vous que certains individus tombent malade alors que la grande majorité des personnes vaccinées restent en parfaite santé ?
Pr G : La réponse semble d’ordre génétique. Nos recherches récentes indiquent que les personnes souffrant d’un syndrome de fatigue chronique associé à une MFM ont des variations sur plusieurs gènes susceptibles d’empêcher la dissolution des particules d’aluminium intracellulaires. Une prédisposition génétique particulière les empêche donc probablement d’éliminer l’adjuvant de leur organisme et les expose à développer une intolérance à cet adjuvant. J’insiste sur le fait que l’on parle d’une maladie sévère, potentiellement dévastatrice, qui doit être prise en compte de manière sérieuse et déterminée. En l’état actuel des choses, les médecins ne sont pas préparés à prendre en charge ces patients. Faute d’être suivis et reconnus comme malades, beaucoup vivent des minima sociaux avec une qualité de vie médiocre.

ABE : Vous disiez que l’aluminium est présent dans les adjuvants depuis 1926 alors que la myofasciite à macrophages est apparue à la fin des années 90. Comment expliquez-vous ce délai ?
Pr G : Nous avons décrit la MFM en 1998, juste après la campagne
massive de vaccination contre l’hépatite B. 90 millions de doses ont été distribuées en France dans les années 90 ! Ce vaccin est administré en plusieurs injections. La population a été exposée massivement et à plusieurs reprises aux adjuvants aluminiques alors qu’auparavant les vaccinations étaient beaucoup plus espacées. Nos patients étaient adultes, bien qu’on trouve trace dans la littérature
américaine de cas analogues chez les grands enfants. Maintenant
que ce vaccin est moins prescrit chez l’adulte, celui contre le tétanos a pris le relais… Les jeunes filles vaccinées contre le papillomavirus vont aussi être de plus en plus concernées par des syndromes de fatigue chronique ou des syndromes apparentés.

ABE : Peut-on dire que la France est un mauvais élève ?
Pr G : La France n’est pas un bon élève mais ce n’est pas le pire. Aux États-Unis par exemple, les enfants de 0 à 18 mois reçoivent 17 injections aluminiques, contre 7 en France.

ABE : Votre livre est paru en octobre 2016. Où en êtes-vous aujourd’hui de vos recherches ?
Pr G : Nous poursuivons la piste génétique. Nous avons trouvé
7 variants différents. Il nous en reste 170 à tester et à valider, ce qui représente cinq ans de travail expérimental. En collaboration avec l’université de Nice, nous sommes en train de déposer des brevets sur ces susceptibilités. Nous avons également compris qu’il ne faut pas considérer la toxicité des adjuvants sous le seul angle de la dose. Le vieux dogme « c’est la dose qui fait le poison » ne s’applique pas en matière de toxicologie des particules où d’autres facteurs, comme la petite taille des particules, semblent plus déterminants. En vaccinologie, les administrations répétées de petites particules d’aluminium sont sans doute plus à craindre qu’une dose massive unique…

ABE : Après toutes ces années de recherche, quelles sont vos préconisations ?
Pr G : Il faut continuer à travailler sur ce sujet. D’autres équipes doivent s’en emparer. On ne peut pas continuer à ignorer les effets de l’aluminium dans les vaccins ! D’ailleurs, même ceux qui ne voient pas mes recherches du meilleur oeil reconnaissent qu’on pourrait fabriquer des adjuvants d’une autre génération. Rappelons en outre qu’avant d’être acheté par Mérieux, Pasteur Vaccin utilisait du phosphate de calcium. Son emploi est toujours autorisé. Je suis en outre favorable aux vaccins multivalents qui offrent l’avantage de ne délivrer qu’une seule dose d’adjuvant, mais uniquement pour les primovaccinations. Les adjuvants ne sont en effet pas indispensables pour les rappels. Et bien sûr je suis favorable à la réintroduction des vaccins efficaces sans adjuvants comme le DTP. Enfin, bien sûr, je milite pour que la recherche génétique se poursuive. Il est urgent de définir de manière proactive les facteurs de susceptibilité aux adjuvants afin de protéger les groupes à risque.

ABE : Et les citoyens dans tout ça ? Ont-ils un rôle à jouer ?
Pr G : L’action citoyenne est la seule manière de faire bouger
le système : mobilisation citoyenne, associations de patients, familles… L’État ne peut pas nous contraindre à nous vacciner sans nous garantir, dans le même temps, le niveau maximum de sécurité
vaccinale. Je fais souvent un parallèle avec l’aéronautique : les gens ont confiance en elle car ils ont intégré le fait que la sécurité aérienne est sans arrêt remise en question et que, grâce à elle, on améliore en permanence les aéronefs. Or ce n’est absolument pas le cas en matière vaccinale. Nous avons les mêmes adjuvants depuis 1926 ! Les ministères successifs considèrent uniquement son bénéfice économique. La population n’est plus dupe…



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