Effondrement vertigineux de la fertilité masculine en 40 ans

La santé naturelle, seule approche réaliste.

Chère lectrice, cher lecteur,

Les médias affolent à nouveau la population au sujet de la baisse du nombre de spermatozoïdes chez les hommes.

Il est vrai que les chiffres sont extravagants. Une étude de grande ampleur publiée l’été dernier (2017) par l’université de Jérusalem a conclu que le nombre de spermatozoïdes chez les hommes avait baissé de 59,3 % en 40 ans [1].

« Au rythme actuel du déclin, l’espèce humaine sera infertile dans 50 ans », estime le spécialiste Stefan Chmelik, qui souligne qu’« il n’existe aucun traitement conventionnel contre la baisse de la fertilité masculine ».

Selon lui, la fécondation in vitro n’est pas une option, parce qu’il craint qu’il soit impossible de multiplier les générations de bébés-éprouvette [2].

Pourquoi il ne faut pas paniquer

Attention : quand un spécialiste vous dit qu’« il n’existe aucun traitement conventionnel », cela signifie dans son esprit qu’il n’y a pas de médicament, de piqûre ou d’opération permettant d’augmenter automatiquement le nombre de spermatozoïdes.

En revanche, on connaît très bien aujourd’hui toutes les mesures d’alimentation et, surtout, de mode de vie qui peuvent aider à résoudre le problème !

Et ce n’est pas si compliqué.

L’infertilité chez l’homme est due à un manque de spermatozoïdes, à une faible motilité (capacité de « nager ») de ceux-ci, ainsi qu’à des problèmes de taille et de forme.

Les causes de ces problèmes sont multiples. Certaines sont impossibles à éviter : en particulier, la présence de plus en plus importante d’œstrogènes (hormones féminines) dans les cours d’eau à cause de la pilule contraceptive, ainsi que les radiations électromagnétiques du wifi, les pesticides et les additifs chimiques dans la nourriture.

Cela dit, un grand nombre d’autres causes peuvent être combattues avec un peu de volonté.

Les spermatozoïdes aiment le frais !

Les spermatozoïdes aiment la fraîcheur. C’est pourquoi les testicules sont situés hors du corps, dans une poche de peau appelée « scrotum ».

Ainsi, on sait que la fièvre diminue la fertilité pour plusieurs mois.

Pour augmenter sa concentration en spermatozoïdes, il faut éviter les caleçons et pantalons trop serrés, qui tiennent les testicules au chaud.

Il faut surtout arrêter les bains trop chauds, et éviter absolument les jacuzzi : dans une étude menée auprès de onze hommes ayant des problèmes de fertilité, cinq d’entre eux ont connu une hausse de 491 % de leur production de spermatozoïdes après avoir arrêté pendant quelques mois de prendre des bains chauds. La motilité de leurs spermatozoïdes s’est accrue de 12 à 34 % [3].

De même, poser un ordinateur sur ses cuisses et ainsi chauffer ses parties génitales réduit la fertilité selon le Journal of the Brazilian Society of Urology.

Gare aux médicaments qui stoppent la production d’hormones mâles

Il faut ensuite éviter les médicaments qui bloquent la production d’hormones mâles :

  • l’ibuprofène : une étude publiée cette année dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences a montré que de hautes doses d’ibuprofène sur de longues périodes détruisaient totalement la production d’hormones mâles ;
  • les antidépresseurs : pour lutter contre la dépression, d’autres stratégies doivent être privilégiées, comme les thérapies cognitives et comportementales, les produits naturels (millepertuis, huiles essentielles) et autres approches douces [4].
Ne pas trop attendre pour avoir des enfants

La production de spermatozoïdes diminue fortement avec l’âge. C’est un mythe que de penser que seules les femmes deviennent moins fertiles avec le temps. Quel que soit leur âge, les femmes ont deux fois moins de chances de tomber enceintes avec un homme de 40 ans qu’avec un autre de moins de 25 ans. De plus, elles ont alors un risque doublé de fausse couche.
Les vieux pères ont plus de risques d’avoir des enfants atteints d’autisme, de schizophrénie et d’hyperactivité, à tel point que les autorités de santé britanniques peuvent interdire aux hommes de plus de 40 ans de participer à une fécondation in vitro. Les donneurs de sperme ne doivent pas dépasser cet âge.

Évitez les polluants

Une étude réalisée en Norvège en 2016 a montré que l’exposition de souris femelles à une quantité de polluants organiques persistants (POP) équivalente à celle que nous absorbons chaque jour sans le vouloir, avait pour effet de faire baisser fortement la production de spermatozoïdes chez leurs petits, et d’accentuer les dommages sur l’ADN.

Les femmes enceintes, ou qui souhaitent le devenir, éviteront l’excès de produits d’hygiène comme les gels douche, en particulier entre six et douze semaines de grossesse, au moment où se forment les organes sexuels du bébé.

Ensuite, pour réduire votre exposition, évitez les crèmes solaires contenant des perturbateurs endocriniens, les poêles antiadhésives fabriquées avec des poly- et perfluoroalkyles, les textiles synthétiques, les vernis et peintures.

Ne mettez plus vos aliments dans du plastique. Choisissez des récipients en verre, en bois ou en métal. L’exposition aux phtalates dans les récipients et films alimentaires en plastique, surtout passés au micro-ondes, est une catastrophe (perturbateurs endocriniens).

Vivre et manger sainement

Enfin, comme toujours, un mode de vie sain avec une bonne alimentation, des vitamines, du sport, pas de tabac et peu d’alcool, augmente le nombre de spermatozoïdes.

Mangez plus de légumes et de fruits crus, et moins de viande. Le Dr Sarah Martins Da Silva, spécialiste de l’hypofertilité à l’université de Dundee, en Australie, recommande de fortes doses de vitamine C et un régime riche en antioxydants pour améliorer la qualité de la semence masculine [5].

Une étude iranienne (université d’Ourmia, Iran) a montré que faire du sport augmentait le nombre de spermatozoïdes et la qualité du sperme. Les meilleurs résultats ont été obtenus par des hommes qui couraient 30 minutes trois fois par semaine [6].

De petits changements pour réduire votre niveau de stress et améliorer votre sommeil contribueront également à une meilleure fertilité.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Sources de cette lettre :

[1] https://www.newscientist.com/article/2141784-sperm-count-has-fallen-by-nearly-60-per-cent-in-richer-countries/
[2] http://www.telegraph.co.uk/health-fitness/body/spermageddon-human-race-could-infertile-50-years/
[3] http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/6418771.stm
[4] Voir les Dossiers de Santé & Nutrition sur la dépression.
[5] http://www.telegraph.co.uk/health-fitness/body/spermageddon-human-race-could-infertile-50-years/
[6] http://www.bbc.com/news/health-38206920/



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