La conscience des médecins doit être « rééduquée »

Avortement et euthanasie forcés?

Des bioéthiciens veulent forcer les médecins à assassiner.

Par Shaun Doyle.

Un groupe de « bioéthiciens » a récemment publié une « déclaration de consensus » en 10 points qui décrit comment ils pensent que les médecins, les infirmières, les pharmaciens et les autres fournisseurs de soins de santé qui refusent pour des motifs de conscience de se livrer à des procédures « médicales » comme l’avortement et l’euthanasie devraient être obligés d’y croire et de les pratiquer (toutes les citations seront tirées de cette déclaration de consensus, sauf indication contraire).1 En effet, l’avortement et l’euthanasie sont particulièrement soulignés dans le préambule de leur déclaration:

« L’objection de conscience est le refus par un praticien de soins de santé de fournir un certain service médical, par exemple un avortement ou une assistance médicale à la mort, parce qu’il entre en conflit avec les opinions morales du praticien. »

Mais cela s’appliquerait à d’autres procédures dites « médicales » comme la chirurgie de « réassignation de genre », les traitements médicaux provenant de bébés à naître tués à cette fin, ou pour récolter des organes des patients handicapés et euthanasiés.

Il ne devrait pas être une surprise que la liste signataire de cette déclaration de consensus se lit comme un who’s who des acolytes et des fans de Peter Singer. Alberto Giubilini et Francesca Minerva, qui ont plaidé pour le meurtre des nouveau-nés (Avortement « après la naissance »? Des « éthiciens » médicaux promeuvent l’infanticide). Julian Savulescu, qui pense aussi que tuer des bébés en raison de leur sexe (Légalisation de l’avortement: personne n’est plus en sécurité) et l’utilisation de bébés clonés pour récolter leurs organes (Clonage légalisé en Australie: Quels sont les problèmes?) est OK.

Julian Savulescu

Alors, comment ces anti-éthiciens justifient-ils l’idée que les professionnels de santé doivent être forcés de tolérer et de pratiquer l’avortement et l’euthanasie? Ils disent que le désir d’avortement ou d’euthanasie d’un patient est une raison suffisante pour obliger tout fournisseur de soins de santé à « l’aider »:

« Les obligations des praticiens des soins de santé sont envers leurs patients, non envers leur propre conscience. Lorsque le bien-être du patient (ou son intérêt ou sa santé) est en jeu, les obligations professionnelles des praticiens de santé devraient normalement avoir priorité sur leurs opinions morales ou religieuses personnelles. »

Pourquoi? Ils sont « un service médical légal, sanctionné professionnellement », de sorte qu’ils pensent que les médecins devraient être obligés de les fournir pour satisfaire le caprice d’un patient, indépendamment de ce que le médecin pense. Ils ne semblent pas apprécier que « Les praticiens de la santé peuvent consciencieusement refuser l’accès aux services légalement disponibles, socialement acceptés, médicalement indiqués et sûrs demandés par les patients dans la pratique pour une raison quelconque. » Apparemment, ce « statu quo » est « indéfendable ».Après tout, il est « indéfendable » que les professionnels de la santé aient la liberté de s’abstenir de tuer des innocents, n’est-ce pas? Et ce n’est pas comme si tout le monde pensait qu’appeler l’avortement et l’euthanasie « des procédures médicales sûres » est un oxymore, n’est-ce pas? Après tout, qui oserait penser que les « soins médicaux » consistent à traiter lamaladie, les blessures et les désordres plutôt qu’assassiner des gens?

En d’autres termes, si on veut être un praticien de la santé, selon ces « éthiciens » on devrait être prêt à commettre et à être complice de meurtre. Cela revient à dire aux professionnels de la santé que leurs « obligations professionnelles » de considérer certaines vies comme plus dignes de vivre que d’autres sont plus importantes que la vue « personnelle » que toute vie humaine est intrinsèquement précieuse.

Ce n’est pas une nouvelle idée; c’est une très vieille idée. Tout ce qui change, c’est quelles vies humaines sont jugées sans valeur. Pour Aristote, c’était les esclaves et les perses. Pour Muhammad, c’était celui qui n’était pas d’accord avec lui. Pour Hitler, c’était les non-aryens. Pour ces gens, ce sont les bébés non désirés et ceux qui pourraient indiquer qu’ils veulent mourir (ou y être incités?). Cependant, les nazis et ces adorateurs de la mort de Singer ont quelque chose en commun qu’ils n’ont pas avec Athènes ou Mecca – l’évolution fournit la justification pseudo-scientifique principale pour leur dédain pour la vie humaine.

Voici le problème – Dieu n’est pas d’accord, selon Genèse 9:5-6:

« Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé; car Dieu a fait l’homme à son image. »

La raison de Dieu pour condamner à mort quiconque assassine un être humain c’est que chacun est fait à Son image. Cela inclut le non-né, comme Jonathan Sarfati l’énonce en Antidote aux arguments pro-avortement:

« Genèse 25:21-22 déclare: « Rebecca, sa femme, devint enceinte. Les enfants se heurtaient dans son sein; … » Notez que les jumeaux à naître de Rebecca, Jacob et Esaü, sont appelés « enfants » (le mot hébreu utilisé, banim, est le mot habituel pour les fils après la naissance). Les bébés à naître ne sont pas des amas de tissu jetables, en dépit des allégations de nombreux pro-avortement. Et ils sont toujours humains dès la fécondation, parce que tous le codage ADN nécessaire pour construire les caractéristiques physiques de chaque individu est présent dans l’œuf fécondé. »

Et il n’y a pas de « clauses d’exception » dans l’Écriture pour ceux qui veulent mourir. Au lieu de cela, comme Lita Cosner l’indique dans Peut-on choisir notre fin?:

« Dans la loi mosaïque, le meurtre était puni avec exécution obligatoire; aucune rançon ne pouvait être acceptée (Nombres 35:31). Et même dans le cas d’une mort accidentelle, le meurtrier involontaire faisait face à l’exil dans une des villes de refuge, ce qui signifie que sa vie entière a était déracinée en un instant pour une période indéfinie (jusqu’à la mort du prêtre en fonction). »

Puisque Dieu est le bien ultime, Son caractère fournit la norme pour la bien. Ainsi, quand Dieu nous dit qu’aucun d’entre nous n’a le droit de tuer délibérément un humain innocent, ipso factonous n’avons aucun droit de le faire. Même Peter Singer est d’accord que le christianisme est la principale raison pour laquelle les gens s’opposent encore à l’avortement et à l’euthanasie en Occident: « Sur l’avortement, le suicide et l’euthanasie volontaire … nous pouvons penser comme nous le faisons parce que nous avons grandi dans une société qui était, pendant deux mille ans, dominée par la religion chrétienne. »2 Voyez Pouvons-nous être bons sans Dieu? Et Qu’est-ce qui est « bon »? Répondre au dilemme Euthyphro) pour plus d’informations.

Maintenant, ils permettent « gentiment » aux « objecteurs de conscience » au meurtre à enregistrer leur désaccord: « Les praticiens de la santé qui sont exemptés d’accomplir certaines procédures médicales pour des raisons de conscience … ». Il semble même qu’ils seraient exemptés de pratiquer l’avortement et l’euthanasie, non? Faux.

Tout d’abord, ils seront toujours tenus de renvoyer les patients aux personnes qui les tueront eux ou leurs bébés pour eux:

« Quand ils ont une objection de conscience, ils doivent renvoyer leurs patients à un autre praticien qui est prêt à effectuer le traitement. »

Pire encore, ils seront toujours tenus d’effectuer des avortements et l’euthanasie dans certaines circonstances:

« Dans les situations d’urgence, lorsque le renvoi n’est pas possible, ou quand il représente un fardeau trop lourd pour les patients ou le système de santé, les praticiens de la santé doivent effectuer le traitement eux-mêmes. »

Et bien sûr, les étudiants en médecine seront obligés d’apprendre à pratiquer l’avortement et l’euthanasie, puisque:

« Même s’ils deviennent des objecteurs de conscience, ils seront toujours tenus d’exécuter la procédure à laquelle ils s’opposent dans des situations d’urgence ou lorsque le renvoi n’est pas possible ou représente un fardeau trop lourd pour les patients ou le système de santé. »

Donc, il n’est en fait pas important que vous vous enregistriez comme objecteur de conscience à l’avortement ou à l’euthanasie; Vous devrez quand même le faire quand ils vous le diront.

Mais ce n’est pas tout ce qu’ils ont prévu pour les objecteurs de conscience enregistrés. Ils « devraient être tenus d’expliquer la justification de leur décision ». Ils seront forcés de faire un service communautaire pour compenser leur refus de pratiquer les avortements et l’euthanasie (point 7). Les régulateurs auront du mal à trouver un emploi (point 6). Mais le pire, peut-être, est le point 9:

« Les praticiens de la santé devraient être formés à utiliser un cadre de prise de décision incorporant des arguments juridiques, éthiques et professionnels pour identifier la base de leur objection. »

Cette « rééducation » pour apprendre que « Certaines vies ne comptent pas » ressemble étrangement à l’effroyable fin de 1984 de George Orwell. Le protagoniste Winston Smith est amené dans la salle 101 du ministère de l’Amour, qui contient « la pire chose du monde », c’est-à-dire la pire crainte d’une personne (qui, dans le cas de Winston, était les rats). Ceci est utilisé pour obliger les dissidents à Big Brother à se soumettre à sa volonté. En fin de compte, Winston succombe en trahissant son amante Julia (et elle le trahit de la même manière), « brisant » essentiellement leurs deux esprits et les forçant à « aimer » Big Brother.

Ces anti-éthiciens avaient l’habitude de nous dire que l’avortement et l’euthanasie devraient être permis aux médecins. Maintenant, ils nous disent que ce devrait être obligatoire pour les médecins, et que toute personne qui n’est pas d’accord doit être « rééduquée ». Ce que Dieu appelle le « mal », ils appellent un bien public obligatoire. Les paroles d’Ésaïe sont appropriées: « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui mettent les ténèbres pour la lumière, et la lumière pour les ténèbres, qui mettent l’amer pour le doux, et le doux pour l’amer! Seule la grâce de Dieu dans l’Évangile peut délivrer d’un mal aussi épouvantable.

Références et notes

  1. Consensus statement on conscientious objection in healthcare, blog.practicalethics.ox.ac.uk/2016/08/consensus-statement-on-conscientious-objection-in-healthcare/, 29 août 2016.
  2. Singer, P., Ethics and Intuitions, Journal of Ethics 9:331–352, 2005; citation à la p. 345.

Source : http://creation.com/forced-abortion-and-euthanasia



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