La religion a t-elle « émergée » par évolution?
Brian Thomas par, M. S. *
Comment l’humanité a t-elle évolué sa capacité unique de participer à la religion? Cette question a récemment été explorée par des évolutionnistes qui ont trouvé que la morale ne vient pas nécessairement d’un aspect appris religieux, culturel, ou autre. A partir de là, ils ont raisonné que la religion « est apparue » comme un sous-produit de facultés cognitives qui ont évolué pour d’autres raisons. Mais il y a un facteur clé, qu’ils semblent avoir négligé.
Dans leur étude publiée dans le journal Trends in Cognitive Sciences, les chercheurs Ilkka Pyysiäinen de l’Université d’Helsinki et Marc Hauser de l’Université Harvard, ont déclaré: « La religion tient sur les épaules de mécanismes psychologiques cognitifs géants, qui ont évolué pour [sic] résoudre des problèmes plus généraux. »1 Ils ont soutenu que « une suite de mécanismes mentaux » donne à l’homme la capacité de « penser à ce que les autres pensent, » même s’ils ne sont pas présents. D’autres mécanismes qui sont accessibles pour l’engagement religieux sont les « signaux d’engagement, » la capacité à former des coalitions, et les « sentiments moraux. »1
Hauser dirige une grande étude en cours sur l’Internet par le biais de Harvard appelée le Moral Sense Test (test du sens moral).2 Environ 100.000 répondants ont répondu à des questions de dilemme moral qui sont conçues pour contourner les problèmes actuels et puiser dans un sens plus intuitif du bien et du mal. Hauser a constaté que les sens moraux humains sont remarquablement cohérents – des adolescents aux personnes âgées, et chez les personnes provenant de dizaines de pays et de nombreuses religions différentes. Cela signifie que la morale est une partie du bagage cognitif de l’humanité et n’est pas le résultat d’une religion particulière – y compris l’athéisme.
A partir de ce genre de résultats, Hauser a fait valoir dans son livre de 2006 Moral Minds que « la morale est fondée sur notre biologie » et que « nous sommes nés avec des règles ou principes abstraits. »3
D’où sont venus ces mécanismes et d’autres mécanismes fondamentaux de la religion humaine?
Le papier récent dans Trends déclare: « Nous suggérons, qu’une vue plus plausible, est que la plupart, sinon la totalité, des ingrédients psychologiques qui entrent dans la religion ont à l’origine évolué pour résoudre des problèmes plus généraux d’interaction sociale et par la suite ont été co-optés pour l’utilisation dans des activités religieuses. »1
Mais cela suppose le naturalisme et l’évolution à grande échelle, en général, ainsi que l’idée peu probable que ces capacités cognitives immatérielles « auraient pu être une cible pour la sélection. »1 De telles spéculations sur les origines de la religion ont été entièrement formulées dans le cadre des principes religieux du naturalisme, qui soutient que la seule cause légitime pour tout phénomène se trouve dans la nature. Selon cette philosophie, même si la preuve dans la nature pointe clairement vers le surnaturel, elle est invalide et donc, par définition, exclue de l’étude.
Nulle part dans la discussion sur l’origine de la religion on ne trouve mention de l’idée que la dévotion religieuse pourrait effectivement avoir été donnée à l’humanité dans un but précis.
Hauser et Pyysiäinen ont demandé si la religion a évolué comme un trait qui a accru la capacité de survie, ou si elle a évolué comme une conséquence naturelle de l’évolution indépendante de chacun de plusieurs mécanismes cognitifs qui sous-tendent la capacité de l’humanité à participer à la religion. Ils n’ont pas demandé pas si la religion a évolué. Ceci est considéré comme allant de soi – un acte de foi.
Mais la Bible prédirait les résultats de l’étude de Hauser et Pyysiäinen. D’un point de vue biblique, lorsque Hauser a découvert une connaissance innée du bien et du mal chez tant de personnes différentes, ce qu’il a rencontré était évidemment un « bagage » mental qui a été mis en place par le Créateur. Le livre de Romains rapporte que la sensibilité morale est présente même chez ceux qui n’ont pas été exposés à l’instruction religieuse: « Car lorsque des gentils, qui n’ont pas la loi, font naturellement ce que la loi commande, ces hommes, qui n’ont point la loi, sont une loi pour eux-mêmes: Ils montrent, en effet, que l’œuvre commandée par la loi est écrite dans leur cœur. »4
Dans le même ordre d’idées, il se trouve que les Dix Commandements s’harmonisent bien avec la structure morale de base de chaque personne, qu’elle soit ou non spécifiquement familière avec eux.5 Par exemple, presque chaque personne mariée se fâche quand son/sa conjoint/e commet un adultère. Elle ne se fâcherait pas à moins qu’elle sache qu’il s’agit une chose erronée.
Ainsi, la Parole du Créateur explique avec précision une observation scientifique sur la nature morale de l’humanité. Compte tenu de l’illogisme derrière les affirmations que quelque chose d’immatériel comme une connaissance du bien et du mal est né d’un processus darwinien de sélection de traits matériels, il est plus logique que Dieu, étant parfaitement bon, doterait Son humanité d’un sens de ce qui est bon.
Références
- Pyysiäinen, I. and M. Hauser. 2010. The origins of religion: evolved adaptation or by-product? Trends in Cognitive Sciences. 14 (3): 104-109.
- The Moral Sense Test. Posté sur harvard.edu. Consulté le 19 février, 2010.
- Hauser, M. D. 2006. Moral Minds: How Nature Designed Our Universal Sense of Right and Wrong. New York: Ecco Press, cité dans Rorty, R. Born to Be Good. The New York Times Sunday Book Review. Posté sur nytimes.com le 27 août, 2006, Consulté le 21 février, 2008.
- Romains 2:14-15.
- Budziszewski, J. 2003. What We Can’t Not Know: A Guide. Dallas, TX: Spence Publishing Co.
* Mr Thomas est rédacteur scientifique à l’Institute for Creation Research.
Source : http://www.icr.org/article/5289/
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